L’Agora : un outil pour décider ensemble

L’Agora n’est ni un forum de discussion, ni un chat, ni un blog ni un réseau social.

C’est un outil qui permet de transformer les bonnes idées issues des discussions en décisions claires et applicables. Éventuellement des lois ou une constitution.

Aujourd’hui, dans notre république, le peuple a peu de pouvoir pour vraiment décider.

La constitution française de 1958 réserve le pouvoir à quelques uns, et les électeurs n’ont aucun pouvoir réel.

Pour que la démocratie fonctionne vraiment, il manque trois choses :

  1. Le pouvoir pour le peuple de décider. Un vrai référendum d’initiative populaire.

  2. La confiance dans nos capacités à décider pour nous-même.

  3. Les outils pour organiser et valider des décisions collectives.

Ce texte se concentre sur le 3e point : les outils….

 

Un exemple pour comprendre

Imaginons une entreprise qui fabrique des chaises et où les employés décident de tout.

  1. Phase de discussion (la « jacasserie ») : Tout le monde discute pour trouver des idées. C’est libre, désordonné, mais nécessaire. C’est ce qui se passe aujourd’hui dans les forums ou les manifestations.

  2. Phase de rédaction (le rôle de l’Agora) : Les meilleures idées sont notées, précisées et rédigées clairement par des petits groupes. Chacun peut apporter des suggestions pour les améliorer. On ne discute plus, on construit des propositions concrètes.

  3. Phase de décision : Toutes les propositions finalisées sont présentées à tout le monde. Il n’y a plus de débat, chaque projet est expliqué clairement. Ensuite, tout le monde vote pour choisir la meilleure rédaction.

L’Agora est l’outil qui permet la phase 2 : formaliser les idées pour préparer un vote clair.

1. Agora, le chaînon manquant
2. Structure de l’Agora
3. Un cycle dans l’Agora
4. Agora : le vote
5. Parer aux plaisantins envahisseurs
6. Procurations et « démocratie liquide »

L’Agora : comment c’est organisé

L’Agora est un outil en ligne qui permet de transformer les discussions (forums, chats, blogs, assemblées citoyennes) en propositions concrètes susceptibles d’êtres soumises à l’approbation du peuple.

Pour une question posée, plusieurs réponses doivent être possibles afin de permettre un vrai choix.

Niveau 1 : Les organisations
On pourrait créer plusieurs Agoras pour différents sujets :

  • Une Agora principale pour la politique nationale.

  • D’autres Agoras pour des associations, des entreprises, des universités, etc.

  • Une Agora peut être publique, privée, ou mixte (lisible par tous, mais réservée aux membres pour participer).

Restons simple, partons du principe qu’il existe UNE seule agora.

Niveau 2 : Les sujets

Pour s’y retrouver, les sujets sont classés par ministères, thèmes, puis sujets proprement dit.

  • Exemples de ministères : Santé, Éducation, Énergie, Transport…

  • Chaque grand ministère est divisé en thèmes plus précis. Par exemple, « Santé » peut inclure « Formation des soignants » et « Recherche médicale ».

  • Et dans chaque thème, on trouve les sujets où se poser des questions.
  • Chaque utilisateur choisit les sujets qui l’intéressent pour ne recevoir de notifications que sur ceux-là.

Niveau 3 : Les demandes

Quand un problème est identifié dans un sujet, on y pose une question précise.

  • La demande doit être claire et faire consensus. Exemple : « Contrôler démocratiquement la création des programmes scolaires »

  • Cette demande émerge de discussions préalables (réunions, forums…).

  • Une demande doit être accompagnée par une première proposition.

Niveau 4 : Les propositions

Chaque demande doit recevoir plusieurs propositions rédigées par des citoyens ou des groupes.

  • Chaque proposition a une « page de garde » avec :

    • Un titre et un commentaire court qui résume l’idée.

    • Des liens vers des documents de référence indiquant les sources des rédacteurs.

  • La proposition elle-même est rédigée dans un éditeur simple (mise en forme simple et égale pour tous).

  • L’objectif est de présenter des textes clairs, comme des articles de loi, pour ensuite les soumettre au choix des citoyens.

Prochaines étapes : Les articles à venir expliqueront comment les propositions évoluent, comment on vote, et comment le système se protège des abus.

1. Agora, le chaînon manquant
2. Structure de l’Agora : Comment c’est organisé
3. Un cycle dans l’Agora
4. Agora : le vote
5. Parer aux plaisantins envahisseurs
6. Procurations et « démocratie liquide »

Le cycle de vie d’une demande dans l’Agora

Une fois qu’une demande est posée dans l’Agora avec sa proposition initiale, elle passe par plusieurs phases avant le vote final.

Les 4 phases d’une demande :

  1. Admission (ex: 1 mois)

  2. Discussion (ex: 3 à 6 mois)

  3. Gel (ex: 1 semaine)

  4. Vote (ex: 3 jours)

La durée de chaque phase est adaptable. Pour un petit groupe (un club), le cycle peut être très rapide. Pour une nation, il faut plus de temps.


1. Phase d’Admission : filtrer les demandes pertinentes

Dans un sujet choisi  :

  • Une demande est créée (ex: « Comment on fait des programmes scolaires »).

  • L’auteur de la demande doit obligatoirement proposer une première proposition.
  • Les citoyens intéressés par le sujet reçoivent une notification.

  • D’autre propositions devraient rejoindre la première.
  • Pour passer à l’étape suivante, une des propositions doit recevoir un minimum de « soutiens » (ex: 10% des personnes notifiées).

  • Si ce seuil n’est pas atteint, avant la fin de la phase d’admission, la demande est archivée. Cela permet d’éviter les demandes fantaisistes ou trop singulières sans avoir besoin de censeurs.


2. Phase de Discussion : affiner les propositions

C’est la phase la plus importante. Plusieurs actions sont possibles :

Les auteurs font des mises à jours de leur proposition.

  • « Soutenir » une proposition :

    • Là, vous montrez votre préférence et encouragez son auteur.

    • C’est comme un sondage en temps réel pour les rédacteurs, qui voient ainsi l’impact de leurs modifications.

    • On peut « soutenir » une proposition, sans pour autant la valider : mais on signifie à son (ses) auteurs que leur approche est intéressante. On les encourage.
  • Faire une « suggestion » :

    • Chaque citoyen a une seule suggestion par demande. Il faut l’utiliser à bon escient.

    • Pour en faire une, il faut « soutenir » la proposition. Si ce n’est pas déjà fait, le système le fera pour vous.

    • Une suggestion doit être constructive et argumentée, pas une simple critique ou compliment.

    • Les autres peuvent alors dire s’ils :

      • Veulent absolument que cette suggestion soit positivement prise en compte.

      • Aiment bien l’idée.

      • N’aiment pas trop.

      • N’en veulent pas du tout.

    • Les rédacteurs voient ces avis et peuvent ainsi améliorer leur texte.


3. Phase de Gel : verrouiller les propositions avant le vote

  • Pendant cette courte phase, les rédacteurs ne peuvent rien modifier.

  • Cela empêche les changements de dernière minute qui pourraient tromper les votants.

  • Il est encore possible de soumettre une nouvelle proposition, mais c’est très difficile de rattraper le retard en si peu de temps. Et c’est en une fois.

4. Phase de Vote

À la fin de la phase de gel, toutes les propositions qui ont reçue suffisamment de soutiens sont soumises au vote de tous les citoyens.

1. Agora, pour décider ensemble
2. Comment c’est organisé
3. Un cycle dans l’Agora
4. Agora : le vote
5. Parer aux plaisantins envahisseurs
6. Procurations et « démocratie liquide »

L’Agora : un système de vote pour vraiment décider ensemble

Le système de vote actuel (majorité à deux tours) est souvent injuste. Une minorité peut imposer ses choix à la majorité. L’Agora utilise une méthode plus juste et plus intelligente pour trouver le consensus.

Le problème du vote actuel :

Imaginons trois projets pour un terrain :

  • 40% veulent un centre d’affaires.

  • 30% veulent un parc.

  • 30% veulent un centre social.

Avec le système actuel, le centre d’affaires l’emporte avec 40% des voix, alors que 60% des gens n’en veulent pas.

La solution de l’Agora : le classement ou vote par liste

Au lieu de voter pour une seule option, vous les classez toutes par ordre de préférence.

Exemple :

  • Un businessman classe : 1. Centre d’affaires > 2. Parc > 3. Centre social.
  • Un altruiste classe :         1. Centre social > 2. Parc > 3. Centre d’affaires.
  • Un écolo classe :               1. Parc             > 2. Centre social > 3. Centre d’affaires.

Résultat : En comptant tous les classements, c’est le parc qui gagne. C’est l’option de compromis que le plus grand nombre de personnes trouve acceptable, même si ce n’était pas toujours leur premier choix.

Les avantages de cette méthode :

  • Elle évite qu’une minorité impose sa volonté.

  • Elle encourage les propositions qui rassemblent plutôt que celles qui divisent.

  • Elle permet de choisir parmi de nombreuses options (10, 20… ou plus) en un seul tour.

La transparence du vote électronique :
Pour que le vote en ligne soit fiable, il doit respecter des règles strictes :

  1. Public et ouvert : Le code du logiciel doit être public et vérifiable par tous (open-source).

  2. Vérifiable : Chaque votant doit pouvoir s’assurer que son vote a bien été compté, sans que son choix ne soit dévoilé.

  3. Accessible : Un vote papier doit toujours être possible pour ceux qui le souhaitent.

Ce système est techniquement possible. Il ne manque que la volonté politique de le mettre en place.

1. Agora, pour décider ensemble
2. Comment c’est organisé
3. Un cycle dans l’Agora
4. Agora : le vote pour vraiment décider ensemble
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6. Procurations et « démocratie liquide »

L’Agora : comment éviter les abus et les perturbateurs

Pour fonctionner, l’Agora doit être protégée contre les demandes idiotes, les propositions de mauvaise qualité et les personnes mal intentionnées, sans pour autant censurer. Voici comment le système se protège tout en restant ouvert.

1. L’« intérêt » pour un sujet

  • Les sujets sont très nombreux et classés (ex: Santé, Éducation, Énergie…).

  • Chaque citoyen choisit les sujets qui l’intéressent.

  • Il ne recevra des notifications que pour ces sujets, pour éviter d’être noyé sous l’information.

2. L’« intérêt » pour une question

  • Quand une nouvelle demande est posée dans un sujet qui vous intéresse, vous êtes notifié.

  • Marquer son « intérêt » pour la demande signifie : « Cette demande est sérieuse et mérite d’être débattue », peu importe les propositions présentes.

3. « Soutenir » une proposition

  • « Soutenir » une proposition, c’est comme cliquer sur « J’aime ». Cela signifie : « Cette proposition est bien construite et mérite d’être examinée. »

  • Cela encourage les rédacteurs, mais ne veut pas dire que vous voterez pour elle. Vous pouvez « soutenir » plusieurs propositions différentes, même contradictoires.

  • Si une proposition ne reçoit pas un minimum de « soutiens », elle est éliminée. C’est le deuxième filtre.

  • Si aucune proposition ne reçoit suffisamment de soutien dans la phase d’admission, la demande toute entière est archivée

4. Les outils de modération individuels

  • Liste Noire : Si un rédacteur est constamment perturbateur, vous pouvez le mettre en « liste noire ». Vous ne verrez plus ses propositions, ni ses suggestions.

  • Notifications intelligentes : Le système vous informe d’une nouvelle réponse, mais si vous n’y portez pas d’intérêt, il arrêtera de vous en parler. Vous ne serez spammé que par ce qui vous intéresse vraiment.

En résumé : La modération n’est pas faite par un petit groupe de censeurs, mais par l’ensemble de la communauté grâce aux mécanismes d’« intérêt » et de « soutien ». Les mauvaises idées et les perturbateurs sont naturellement mis de côté par manque d’attention.

1. Agora, pour décider ensemble
2. Comment c’est organisé
3. Un cycle dans l’Agora
4. Agora : le vote
5. Parer aux plaisantins envahisseurs
6. Procurations et « démocratie liquide »

L’Agora : les procurations et la démocratie « liquide »

Le système original de l’Agora permettait de donner sa voix à quelqu’un d’autre (une procuration) pour qu’il vote à votre place. Voici comment cela fonctionnait et les questions que cela pose.

Comment fonctionne le système de procuration ?

  • Vous pouvez donner votre procuration à une personne pour un sujet précis.

  • Cette personne, jugée plus compétente, vote alors à votre place.

  • Vous pouvez reprendre votre voix à tout moment, même pendant le vote.

  • La personne qui reçoit la procuration peut refuser et sinon, vous connaîtrez son vote pour que vous puissiez le vérifier.

  • Le nombre de procurations qu’une personne peut recevoir peut être limité (ex: 10, 100…).

Les avantages et les risques de ce système

  • Avantage théorique : Cela permet à ceux qui ne se sentent pas compétents sur un sujet de confier leur voix à quelqu’un de plus informé.

  • Risques majeurs :

    • Dérive démagogique : Des personnes pourraient faire campagne pour récupérer un maximum de voix et obtenir un pouvoir démesuré.

    • Corruption : Cela pourrait encourager la paresse intellectuelle (« Je n’ai pas besoin de me renseigner, je donne ma voix à untel »). Votre paresse vous corrompt.

    • Contradiction : Ce système va à l’encontre de l’idée de base de l’Agora, qui est que chaque citoyen participe directement et en connaissance de cause.

Une alternative : la transparence plutôt que la procuration

Une solution plus simple et moins risquée serait de permettre à chacun de rendre public son propre vote. Les citoyens pourraient s’inspirer des choix des personnes qu’ils estiment compétentes, sans pour autant leur donner un pouvoir de vote démultiplié. Cela encourage la réflexion personnelle tout en permettant de suivre des avis éclairés. Ce sera pour la version suivante…

En résumé : Bien que séduisant en théorie, le système de procuration comporte trop de risques de dérive. Il est préférable de privilégier un système où chaque citoyen vote directement, en s’aidant éventuellement des votes publics et argumentés des experts qu’il respecte.

La version actuelle de l’Agora permet les procurations, mais l’auteur lui-même n’y est pas attaché. A vous de voir.

1. Agora, pour décider ensemble
2. Comment c’est organisé
3. Un cycle dans l’Agora
4. Agora : le vote
5. Parer aux plaisantins envahisseurs
6. Procurations et « démocratie liquide »

Vacherie d’Indexation des Salaires sur les Prix.

INDEXATION DES SALAIRES SUR LES PRIX

Il me semble que l’indexation des salaires sur les prix n’est pas comprise dans tous ses tenants et aboutissants.

Quant elle est en vigueur, l’employeur répercute obligatoirement l’inflation des prix à ses salariés.

La droite, les tenants de la concurrence et surtout du droit de voler sa vie aux gens qui bossent, parce que l’on possède l’outil de travail, est contre.

Je fais tout de suite une réserve :

L’inflation est calculée par l’INSEE selon un processus obscur : les biens ou services retenus pour son calcul sont gardés secret afin que nul commerçant/industriel ne puisse cibler ses augmentations de prix hors du champs de l’inflation-INSEE. Ne pas se faire remarquer.

Pas forcément idiot, sous réserve que les députés et sénateurs puissent avoir accès à la liste des produits surveillés. Est-ce le cas ?

Autre réserve, les prix relevés sont « rectifiés ». Exemple concret avec des chiffres caricaturaux pour qu’on comprenne bien : disons qu’en 2022 un smartphone « moyen » coûtait 300 €. En 2023 il coûte 320 €.

L’INSEE constate que le modèle 2023 est deux fois plus puissant : 5G, processeur plus rapide, écran plus net. Le client en a deux fois plus pour son argent. Donc le prix 2023 rectifié est de 160€, afin de rendre comparable ce qui ne l’est pas : une deux chevaux et une masérati. Idem les tablettes, ordi.

Donc l’amélioration technologique rendue obligatoire par les vendeurs qui se tirent la bourre, fait disparaître 160€ de dépenses réelles et tire l’inflation vers le bas. Or moi, les 160 balles, je les ai casquées !

Autre point : les mensualités des propriétaires endettés pour 30 ans, qui constituent de fait un « loyer », sont classées aux « investissements », et ne comptent pas dans l’inflation. Ce sont pourtant dans les deux cas des dépenses obligatoires. Si votre taux variable s’envole, ça ne se verra pas dans l’inflation. Et vos dépenses de logement, en moyenne sont supposées vous coûter 15% de vos revenus. Vérifiez vous-même. Puisque tous les propriétaire sont réputés n’avoir que 0%…. Les moyennes, c’est de la merde !

Bref, a regarder la proposition d’indexer les salaires sur l’inflation, on oublie le calcul questionnable. De plus, selon votre niveau de revenu, vous n’êtes pas impactés de la même façon par une augmentation donnée. Quelqu’un qui gagne 5000€ ou plus par mois ne vit pas de la même façon la hausse du prix des carburants qu’un smicard. Berruyer sur sa chaîne Elucid calcule que 12% d’inflation moyen, ça en fait moins de 8 pour les 10% aux plus gros revenus, et 25% pour les personnes dans les 10% les moins dotés en revenu.

Bon, imaginons pour la suite que l’indice INSEE est sincère et loyal.

Mettons de côté les augmentations liées aux importations obligatoires : le pétrole, les métaux etc.

Ce sont des causes externes qui ne relèvent pas de ce billet.

Allons-y !

Il y a ceux qui déterminent les tarifs, les prix et ceux qui doivent s’y plier.

Que Total augmente son chiffre d’affaire du montant de l’augmentation de ses importations, c’est une chose. A condition qu’un pétrole extrait par Total en Afrique par exemple justifie son augmentation. Si les coûts à l’extraction n’ont pas bougé chez Total Nigéria ou Total Ouganda, pourquoi Total Raffinage et Total Distribution payent plus cher DONC nous payons plus cher ? Or le jeu d’une multinationale, c’est que la holding augmente le tarif d’une unité de production, juste comme ça, pour que la filiale dans un pays importateur paye plus cher, ce qui sera répercuté aux consommateurs. Et c’est le populo qui paye l’augmentation proportionnelle de la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP)

Y’a rien qui vous choque dans le paragraphe précédent ? J’ai dis qu’une augmentation d’un produit de base d’un transformateur en France devrait légitimement causer une hausse de chiffre d’affaire, mais j’ajoute : en aucun cas une hausse du bénéfice !

Il y a des gens qui ont le pouvoir de choisir les prix pour s’assurer un maximum de revenus. Si ce sont les produits de bases comme l’eau, l’électricité, le carburant, les télécoms, le transport des marchandises, le logement, voila l’inflation qui se met en route.

Comme le boulanger voit ses coûts d’électricité s’envoler, pour ne parler que de cela, la baguette augmente. Inflation des abonnements eau, adsl, électricité donc aussi les transports en train….. Le haut de la pyramide des nécessités vitales tire les prix vers le haut, et comme les vases communiquent, c’est bien le bas de la pyramide qui paye les premiers maillons (le boulanger) qui va lui casquer la note d’électricité. Engie, lui, ne consomme pas structurellement d’électricité.

La spirale est la suivante : je fais stagner ou baisser les salaires parce que je peux, j’augmente mes tarifs parce que je peux, et je me fais un fric fou.

C’est notre vie aujourd’hui.

Mettons en place maintenant l’indexation des salaires : J’augmente mes tarifs, mais mes employés me coûtent proportionnellement plus cher. Ça tend à atténuer l’effet d’aubaine.

On observera que l’effet de l’indexation des salaires sur les prix, sur la politique des prix de l’entreprise, sera différent selon que la boîte a une part importante de dépense salariale par rapport à son chiffre d’affaire ou pas.

Le boulanger et ses clients, les deux derniers maillons vont en chier de toute façons plus que les boîtes au dessus dans la chaîne alimentaire du capitalisme. Plus qu’une entreprise de BTP qui rémunère du monde. Elle-même plus que Bouygues qui est son donneur d’ordre sans maçon. Et que dire des sociétés d’ingénierie financière qui travaillent le pognon avec des ordis.

Cette fameuse indexation des salaires sur les prix doit être aussi examinée sur ses causes, en détail, en donnant des noms de profiteurs.

Exemple : en 1973 le prix du pétrole explose. L’industrie musicale du disque double ses tarifs quelques mois plus tard, pour le seul support à l’époque, les disques en vinyle. Les carburants et les plastiques dépendent du pétrole.

Jusqu’à ce qu’un d’entre nous (étudiants à l’époque) vérifie : le vinyle n’est pas fait avec du pétrole. On s’est tous fait bien niquer. On commence avec de l’éthylène et du dichlore, on met le tout sous pression, puis on chauffe (beaucoup) sous (forte) pression etc…

L’Indexation des salaires sur les prix est le moins qu’on puisse faire, mais pensez au mode calcul de l’indice des prix de l’INSEE et au far ouest du marché, religieusement tenu pour légitime à former les prix. Sans compter que son effet est par nature très variable selon votre place dans l’échelle des revenus.

Pour nous tous, l’offensive est dans le déboulonnage des causes, une question de système économique et de structure autoritaire qui le garde en vie : l’état entre les mains du marché. C’est un héritage d’un passé jamais questionné.

Cette indexation etc. n’est qu’un pansement provisoire impérieusement nécessaire malgré qu’il soit percé et très variablement efficace.

Jouez en attaque, s’il vous plaît, et de moins en moins en défense !

Commerçants, Artisans, vous allez morfler.

Dans la hiérarchie alimentaire du capitalisme, vous êtes au dessus du salarié.

Vous avez le pouvoir que vous confère vos compétences, ou votre capacités à attraper de bonnes affaires financières. Maître à bord !

En aucun cas vous ne constituez une classe, de gens qui vivent sensiblement la même situation, se reconnaissent, puis font valoir des intérêts communs. C’est plutôt (amicalement) chacun pour sa gueule.

Les grands revendeurs de produits pour les artisans : bâtiment, alimentaire, second oeuvre. Ce sont des points de ventes de distributeurs possédés par nos milliardaires. Qui n’ont pas envisagé de manger moins sur cette année. Ne comptez pas sur des rabais massif, en souvenir du bon vieux temps ou Pinault entassait des milliards sur votre dos. Vos fournisseurs, qui vont flipper pour leurs ardoises, vont vous faire la misère pour se faire payer.

L’autre « quoi qu’il en coûte », y vous donne trois mois de délais, mais vous allez casquer comme d’hab’. Je suis allé voir sur le site impots.gouv : la procédure, les formulaires, les justificatifs à rassembler pour 1500 boules, c’est vraiment mal payé !

L’arrêt de vos activités ne fera qu’un peu baisser les chiffres d’affaires de la chaîne de distribution. On met en sommeil, on réveillera plus tard. Eux ont de la trésorerie.

Les banques renflouées par la BCE vont se concentrer sur le CAC 100, mais pas sur vous. Pas de crédit ou d’escompte pour vous.

Pour eux, vu de leur hauteur, vous êtes à peine différentiables des consommateurs en bout de chaîne. Vous y êtes, dans le bout.

Je sens venir, à moyen terme, un retournement de la frange la plus populaire (frange épaisse, non ?) des petits patrons.
D’autant que ça fait déjà un moment que c’est de plus raide pour tout le monde. Le monde artisant/commerçant est écrabouillé lentement mais sûrement par des chaînes de distribution capitalo/financières.

Bientôt les Über-Boulangers

Ce coup-ci, Rafarin ne pourra rien pour vous.

Mais on a un VRAI Boss !

Pour s’échauffer, nous allons faire un exercice par la pensée pour tenter de vérifier une hypothèse : comment stopper la concentration des pouvoirs, sans TOUT réécrire de la constitution. En changeant le système électoral, par exemple. Oubliez le détail juridique.
Dans l’hypothèse actuelle, le système électoral actuel force la probabilité d’avoir une assemblée godillot qui contresigne systématiquement les demandes du gouvernement.

Actuellement, nous avons un scrutin majoritaire à deux tours, avec les deux gagnants du premier tour présentés au deuxième tour.

Mais bon, tout ça, ça donne un 100% gagnant et tous les autres 100% perdants. Si derrière, le nouveau président obtient les godillots à l’assemblée, c’est plié. Et les français, comme d’autres, sont de véritables jeunes enfants, en matière électorale. Deux exemples : les hommes qui votent pour leur moi de substitution fantasmé, exemple les sans-couilles qui se veulent un chef qui en as. Ou les femmes qui mélangent séduction et politiques : certaines dames âgées qui votent pour le candidat le mieux habillé, selon elle. Bref, un beau costard, une belle gueule de gendre, et tu ratisses. Et, c’est encore mieux, cela ne donne pas prise au camp d’en face.
Vous voyez le niveau. Plus ceux qui ne jouent pas, qui s’abstiennent, Macron a été choisi par 7% du corps électoral. Brillant !

Comment empêcher une majorité relative au premier tour de devenir une majorité absolue au second, donc un roi ?

Rêvons un peu

Là, je vois pas comment on peut se passer de décréter que l’exécutif ne se mêle désormais plus de législatif. Mais en attendant ce grand soir, si on lui coupait déjà les pattes à l’assemblée ?
Rêvons un peu : Le président serait tenu à l’écart de toute étape de tout processus législatif. Il lui serait même interdit d’évoquer un processus législatif en public.
Du coup, le job perdrait son intérêt. Eh ben tant mieux !

Revenons sur terre, ensuite, à l’assemblée, les partis présentent des listes dont la longueur est limitée en proportion du score du premier tour de la présidentielle.
Exemple avec des arrondis : Pour 600 députés (je sais, c’est pas ça, c’est pour avoir des calculs plus lisibles), Macron a eu 25% (pareil) au premier tour de la présidentielle donc la liste de son parti n’a que 200 candidats aux législatives. Il est exclus qu’il ait plus de 25% de sièges à l’assemblé.

600 * 25/100.

Reste à déterminer dans quelles circonscriptions ! Mais bon, je laisse du boulot pour d’autres. Oui, je suis pour le vote par liste aux législatives !

Continuons : Du coup, à moins d’une majorité au premier tour, on est sûr d’avoir une assemblée où aucun parti, donc son führer bien aimé, ne peut s’arroger TOUT le pouvoir.

Évidement c’est le début d’un embryon, ce n’est qu’un pas vers la démocratie, une pièce dans le puzzle.

On arrête pas de bassiner que la démocratie, c’est entre autres, l’indépendance entre les pouvoirs :

pouvoir exécutif (le gouvernement) qui exécute les ordres consignés dans la loi

pouvoir législatif (les assemblées qui composent le Congrès, quand on les réunis ensemble : Assemblée Nationale et le Sénat), qui crée, modifie ou supprime des lois.

pouvoir judiciaire (Juges et procureurs) qui surveillent tout le monde

J’ajoute, parce que je suis un précurseur, le pouvoir monétaire : Il doit être à la botte du parlement, dans mon esprit, comme le gouvernement : c’est la loi, écrite par le pouvoir législatif, qui guide la création et la destruction monétaire.

Aujourd’hui : le pouvoir monétaire est aux ordres des banques, des fonds de pensions et des assureurs. La Banque Centrale Européenne est « indépendante« . Donc, c’est bien ce que je dis.

En fait, au début, dans le texte fondateur de la BCE, ils voulaient mettre « indépendante mes couilles ». Plusieurs coincés du vocabulaire, on fait remarquer la grossièreté de l’expression, et ont obtenu le coup de gomme. « Indépendante » ça claque comme l’élastique de mon string, mais on perd un peu de sens et de l’intention initiale : la banque, c’est un truc de banquier. Pas un truc d’État, pensent-ils.

pouvoir Judiciaire : Le pouvoir de poursuivre ou de ne pas poursuivre, en matière pénale, est réservé aux procureurs, dont la carrière a lieu, en fait, au ministère de la justice, donc dans le calbute de son ministre, donc le premier ministre, donc le président. Ouf !

Le président ne tient pas les juges par la loi, mais par la connivence de classe. Mais il reste au juges un peu d’indépendance. Ou pas.

Mais le pouvoir d’appliquer OU PAS la loi est entre les mains du Procureur de la République, et merde, c’est ballot, sa hiérarchie autoritaire se termine à l’Élysée.

Le gouvernement, assuré d’une majorité au parlement ( à cause du mode d’élection, relisez plus haut), a donc de fait l’initiative des lois. Ah oui, n’oublions pas : le gouvernement peut s’opposer à ce qu’une loi soit discutée à l’assemblée, s’il la juge contraire à son action ou ses projets. Il n’a pas à se justifier en détail. Le Premier Sinistre envoi le texte de la loi à un député LREM, qui porte ça sans même la lire au bureau de l’assemblée. Les autres, c’est même pas en rêve.

Voyez l’article de la constitution.

Donc, vue que la chaîne policière remonte directement, sans contrôle, à l’Élysée, tous les outils sont en place, juridiquement, pour que Macron soit inarrêtable.

Macron a effectivement tous les pouvoirs. Et avec les conditions règlementaires actuelles et le paysage médiatique entre les mains des super-riches, il ne craint rien. 2022 ressemblera à 2017. En tout c’est la pente fin janvier, même si de courageux citoyens veulent se persuader du contraire. En même temps, j’ai un peu honte de ces lignes défaitistes. Mais nous ne sommes pas l’abri d’un bonne surprise, d’un acteur signifiant avec une bonne idée, de la sortie d’une sex-tape en réalité virtuelle de Manu avec le patron de BlackRock, chez Bernard Arnault, avec Bruno Lemaire attaché en string cuir clouté à une croix de Saint-André, fouetté par Roux de Bézieux, lui-même en combinaison mono-pièce intégrale moulante en latex brillant. Je vous laisse le choix de la couleur : pensez flashy !.

Vous voyez, mon petit exemple du début, qui peut servir à instaurer des mécanismes qui forcent le consensus, pour s’éloigner du totalitarisme policier (je pèse mes mots) qui est notre mode de vie habituel.

Que les bourgeois restent confiants dans le capitalisme, c’est logique, que des cerveaux classe moyenne lavés aux flux « mainstream » aient du mal à tout capter, c’est logique aussi. Mais triste.

Mais voila, la classe moyenne a les pieds dans l’eau, et il va falloir attendre que brusquement l’eau submerge les chaussures et que leur pieds soient trempés. En attendant, tout va bien, 40% de hausse de vente de SUV ou 4×4.

Pendant ce temps là, certain ont juste une narine hors de l’eau, l’eau jusqu’à la ceinture, ou un enfant, un parent qui ne va pas fort, côté pouvoir d’achat.
Mais comme la classe moyenne a encore les socquettes sèches, les futurs noyés attendrons.

C’est pathétique.

Cher Monsieur Ruffin,

Je vous suis depuis longtemps, je suis sur votre longueur d’onde.
Moi aussi, j’ai décidé de refaire le monde, ce qui peut nous rendre tous deux sujets de gaudriole, mais qui ne risque rien n’a rien.

L’essentiel est de se rendre utile à la communauté. Lui apporter un machin utile qu’elle trouvera difficilement ailleurs. Je me suis demandé : Que puis-je apporter qui ne soit déjà en main.

Et je pense avoir trouvé un « truc spécial », qui est d’ailleurs un des deux objets de ce site.

Concrètement : vous évoquez des axes de transformations de notre société, en précisant que ce ne sont que des chantiers, des sujets délicats qui demandent souvent à être profondément fouillés. Et personne n’est de toutes les compétences. Même un génial ministre a des conseillers.
Il va falloir beaucoup blablater pour arriver à un édifice juridique stable.
Les énarques vont bien nous traiter de bolosses.

Vous avez déjà vu un nid d’oiseau. Quand le bestiau s’est appliqué, il a fait une salade de mikados tellement imbriqués que vous ne pouvez pas en sortir une seule brindille sans grand effort, au risque de tout casser. Donc oui, quand on décide de changer un principe important (souveraineté sur la monnaie, par exemple, ou la propriété lucrative), on en vient vite à dire qu’on aura plus vite fait de tout refaire. La sagesse est entre les deux, mais je ne suis pas sage. Ça en fait, des questions lourdes qui se posent simultanément !
Ça en fait des délibérations à mener. Des milliers. Si on n’est pas au moins 500 000 à participer, surveillés par 20 millions (chiffres un peu au hasard), on aura pas fini avant le 5ieme mandat de Manu.
Il nous faut une USINE à délibérations.

Quelque soit le périmètre de la réflexion : une association, un conseil municipal, départemental, régional ou national, une assemblée de représentants, nous parlons là de production de délibérations.

Délibérer sur le libre échange, les métiers du lien, la relocalisation, une politique agricole, bref la vie de la société, c’est instituer des lieux de délibérations, puis les « pratiquer ».

Or, n’ayant jamais eu à vraiment délibérer, nous ne savons pas le faire. Nous savons nous réunir avec un vague ordre du jour. Enfin parfois. Ensuite nous savons jacasser.
Voyez les Nuits Debout ou les Gilets Jaunes : ça cause, ça cause, mais ça ne délibère pas.
Sauf quelques assemblées, et trois exceptions de votre connaissance, j’en connais aussi.
Rien à la hauteur des 47 millions d’électeurs.
Je serais bien plus tranquille si 10 millions de françaises-français délibéraient. Qu’il y ait quelques pommes pourries dans le panier, sur 10M, c’est pas grave. Mais 8 dans un conseil de ministres ?

Nous suivons de près B. Friot : les sujets soulevés par sa proposition feraient bien une cinquantaine de questions : on en parle où, comment ?
Même si les gens du Réseau Salariat posent les questions, j’aimerai qu’instantanément tous les français s’en saisissent. Et posent d’autre questions etc..

Vous reprenez notamment cette idée d’autogestion des entreprises. Ce qui était plié en deux coups de téléphone autoritaires du dirlo demande maintenant des délibérations. Concrètement, on fait comment ? (Oua le gars il amène sa question l’air de rien, et bim !, il envoie sa réponse ! Serait-ce un vil procédé narratif ? )

Je parle d’ouvrir la délibération à chacun. Dans le même temps d’ouvrir l’initiative législative au peuple, c’est-y pas beau m’sieur l’député ?

Au boulot !

Dans « délibérer », il y a aussi l’idée de ‘livrer’ un résultat : des propositions concurrentes qui vont s’affronter au cours d’un vote final.

Permettez moi de résumer ça avec mon schéma, un processus de délibération complet.

Les « Jacasseries »

Discutions libres, éventuellement houleuses : type nuits debout ou rond-points, ou assemblée. On refait le monde. On produit, au mieux, LA QUESTION et des embryons de réponses

  1. Déterminer la question (par exemple logistique de la campagne d’isolation des locaux résidentiels, ou bien Planification de la sortie de Schengen, dates d’ouverture pour la truite)
  2. Des groupes se séparent avec des idées différentes. D’ailleurs, j’ai vachement raison, et les autres, ils sont un peu bêtes.

Bon eh bien aujourd’hui on s’arrête là.
Mais je vous propose de continuer. C’est ça mon apport.

Mais ne vous méprenez pas : la « création » fut-elle artistique, technique ou politique ne peut émerger QUE de la jacasserie.
Si vous avez fait de l’analyse transactionnelle, c’est l’état « Enfant ». Il n’y a que les enfants qui jouent, qui créent. Mais les gosses, ça rédige pas.
J’ai choisi un terme un peu péjoratif exprès : de la jacasserie, il en faut, mais il faut apprendre à en sortir, pour passer à l’étape de la rédaction.

Enfin, délibération.

Parce qu’il n’y a rien derrière pour structurer le travail de ceux qui sont tout à fait prêt à s’impliquer, on gâche. Ce que j’appelle délibération n’advient pas. On se fait des potes, mais le CAC 40 est toujours debout.
Il y a des exceptions bien sûr, mais seul des virtuoses, qui vont rester en très petit nombre vont pondre une proposition de constitution, de nouveaux codes.
J’ai cru comprendre qu’en vrai démocrate, vous souhaitiez inviter un maximum d’électeurs à devenir citoyens : on est barré pour au moins 20 ans d’éducation populaire. A part les loteries de la révolution, l’espoir est mince (j’écris ce mot la veille du 5 décembre 2019, j’irai demain gratter mon ticket).

Je retourne au sujet : je propose de partager mon expérience avec un site que j’avais essayé d’installer, sans succès, mais dont le principe reste fulgurant. Et j’ajoute que j’ai trouvé 90% du concept tout cuit au parti pirate allemand : ce sont eux, les fulgurants.

Imaginez un site web, extrêmement dépouillé, aux antipodes des facebook et instamachin. Ergonomie de distributeur de billet : simple ! Doit être accessible aux mal-voyants ET aux mal-comprenants.

Il héberge une arborescence de sujets, classés par thèmes. Entendons nous, cette arborescence, à l’échelle d’un état, ne saurait être moins touffue que le plan comptable national.

Au lieu d’avoir une pensée ‘comptable’, on l’adapte à une pensée ‘politique’.

On ne peut pas y poser sa QUESTION dans les deux ou trois premières couches, qui restent trop générales.

Exemple : défense, justice, éducation, santé…

Santé se découpe en : planification générale, hôpitaux, médicament…
Hôpitaux se découpe en : formation initiale des soignants, formation continue, éthique pro, gestion logistique, gestion immobilier, intendance, règlements intérieurs, droit des patients, catering………….

Etc… Je vous laisse imaginer, c’est laborieux, mais pas compliqué. J’appelle ça la « systémique sociale ».

Donc, le secrétaire de séance du tumulte évoqué plus haut, va créer une « question », au bon endroit dans l’arborescence. Un quidam peut l’y découvrir.
Une première réponse doit être posée, même brouillon, on ne peut pas poser une question juste comme ça, en l’air.

Dans un temps donné, réglable, quelques mois, semaines, jours, déterminé à l’avance, le sujet de la question va être mis en délibération. Pas de chat, pas de « mur », pas de messenger : chaque « équipe » (amicalement) concurrente va inscrire sa réponse. On est pas au bistrot, on est au Greffe de la République Française. Une équipe peut réviser sa copie en permanence.

C’est un concours de réponses à une question jugée d’intérêt général.
Je ne veux pas entrer dans les détails, que vous trouverez ici.

Les personnes concernées par le sujet, dans toute la France, vont tourner autour avec un système assez strict de possibilités de communiquer avec les rédacteurs, qui pourront constamment corriger leur proposition, s’ils sont sensibles aux arguments à eux proposés.

Et si vraiment aucune réponse ne te branche, taka poser la tienne, pisque t’es si malin !

Particularité : il est permis, voir encouragé, de copier les bonnes idées. Le but est de former un consensus. Pas une bande de winner arrogants et intéressés.

Ce site est un peu comme un greffe de tribunal : on y débat pas. On pose des infos, on rectifie, on lit des docs.
Et à la fin on vote. Mais pas comme maintenant. On vote en mettant dans l’ordre les propositions. Il est naturel qu’il y ait 10, 20 réponses possibles à une question. Je ne supporte pas les questions oui/non verrouillées des référendums. J’ai toujours celui de 2005 dans le côlon d’ailleurs. Pourquoi je n’ai pas pu choisir parmi 30 propositions de constitutions ?

Je vous invite à aller voir les détails en lien un peu plus haut, et/ou lire ce document, sans vous soucier des écrans très moches. Énumérer ici les détails de la gestion du système serait pénible.

Toujours est-il que je propose d’animer une création en open-source, bien sûr, sous linux bien sûr aussi, et dans un cadre collectif. Et si le collectif existe déjà, je veux en être !

Pour héberger le développement, ainsi que l’exploitation d’un tel système, il faut trouver un lieu neutre, plein de cerveaux : Un établissement universitaire, par exemple.
Perso, ça fait bientôt 40 ans que je fait du C (et variantes) sous Unix puis Linux. J’ai une petite idée de ce que c’est que de monter un truc comme ça, j’ai quelques références. Mais je ne cherche pas à le faire seul, je souhaite contribuer à le faire, ça demande une équipe, ce n’est pas un bricolage.

En soi le binz n’utilise que des techniques, des langages très éprouvés, et ne contient aucun machin complexe. L’algorithme pour le vote est dérivé de celui de Condorcet. J’utilise celui de Schulze, mais il y a des variantes respectables. Ces principes sont utilisés par Wikipédia, Debian et plein d’autres organisations.

Vous qui vous êtes frotté au aléas de la 5ième Répu, j’espère vous séduire :

Le gagnant des votes par listes (de réponses candidates), déterminé par une variante moderne de l’algorithme de Condorcet, est celui qui fait consensus.
Le gagnant peut par exemple n’avoir jamais été un premier choix, mais être le deuxième choix de tous ! Les premiers se sont réciproquement annulés.

Je me suis mis un instant à votre place : vous vous déplacez, vous lancez des sujets, des pistes qui sont accueillies avec approbation. Bravoooo ! Mais ensuite ?

Où qu’elle est la proposition de loi pondu par un mec dans le public, qui vous a applaudit ? amendement ? Où qu’il est le livre blanc, la nouvelle bible sur les mille sujets que je viens à l’instant de me retenir d’énumérer ? On ne peut pas compter sur un homme, même 100 pour faire le boulot. C’est juste matériellement et physiologiquement impossible. Il n’existe, pour le peuple, aucune structure de délibération, lui, il se démerde avec un papier et un stylo. Et il n’y arrive pas. Et c’est normal !

Je termine avec le sketch du vote : une question cruciale est posée.

« Le franc revient. La gestion de sa masse monétaire dépend de la Banque de France aux ordres des représentants. Il faut définir les principes qui régiront la création et la destruction monétaire.
Vous avez 6 mois. »

Au bout de six mois : 50 réponses retenues, dont 10 loufoques, 10 naïfs, reste 30 candidats « techniquement » crédibles.

– Alors, mon petit Roger (vous permettez que je vous appelle Roger, afin de préserver votre anonymat ?), qu’allons nous faire des humoristes et des naïfs ?
– Ben rien, on ne les transcrit pas. (abstention à leur égard)
– Alors maintenant quel est votre préféré, ou vos préférés
-..
– On se magne Roger..
– Le 12.
– OK. Et si c’est pas lui qui gagne, qui ensuite ?
– Le 14 et le 3
-Et si c’est pas eux ?
– Le 18
– Et les autres ?
– Chuis obligé ?
– Préciser que vous les aimez moins, en les plaçant en fin de liste n’est pas la même chose que d’ignorer la blague de potache N° 33 que vous ne placez nulle part.
…………(plus tard)
– J’ai fini !
T’as qu’à t’essuyer tout seul, t’es grand maintenant. Voila ! Content, Roger ?
– D’abord, on va arrêter avec Roger. Qu’attendez vous de moi ?

Il parait que tu fais de grosses promos sur le lien en ce moment. T’en as ? De mes Cévennes, j’ai du mal à enclencher seul le processus de création du système de délibération démocratique seul capable de sortir la France du capitalisme. Et je suis modeste.
Recevez, Monsieur le député, mes tralalilalères respectueuses, et moi une adresse email ou un 06 pour rester propre dans ma tête…..

Sébastien

P.S. Cette « Agora » comme je l’appelle, serait le premier lieu de rencontre intermédiaire institutionnel. C’est pas bô ? (si vous ne comprenez pas cette phrase, relisez Christopher Lasch). Je ne plaisante jamais avec les « lieux de rencontre intermédiaire ». Un rond-point, par exemple.

P.S.2. La métaphysique révolutionnaire, les conditions de réalisations supposées de grands soirs, ne sont que prophétiques, avec le secret espoir d’une auto-réalisation improbable. On est tous 5mn avant le tirage du loto.
Une population qui sait traduire en texte ses désirs, qui s’est même entraînée à le faire sur des cas concrets, qui à même un gros stock de questions réponses, qui a pratiqué la délibération, est autrement armée pour prendre le palais d’hiver. Moi, je respecte le travail de tous ceux qui se bougent le cul, et je ne me sens pas de leur donner des conseils. Faisez les gars, faisez, c’est plus que je n’en fais. Nan, mon truc, c’est en plus, pas à la place.