Création monétaire par le crédit

Rappel pour les nouveaux : l’argent est un bien théoriquement public, un outil d’échanges, dont l’état est le régulateur. Il doit le créer ou le détruire en fonction des besoins, comme on régulera le volume de billets disponibles dans le jeu de Monopoly, selon qu’on joue à deux ou à douze, qu’un joueur quitte ou rejoint la partie.

Dans l’article sur « d’où vient l’argent », j’ai dit en gros que depuis 1973 en France (1913 aux usa), l’état n’a plus le droit de créer de la monnaie.

Vous entendrez forcément parler de la création monétaire par le crédit. C’est comme ça que l’argent se créerait (notez le subjonctif en ce qui me concerne).

La création monétaire par le crédit est supposée être la réponse EQUIVALENTE à la création de la monnaie par le trésor public, cette dernière opération totalement gratuite par définition.

Alors d’abord, il faut savoir, que pour un vulgaire péquin qui veut s’acheter une voiture, le recours au crédit permet, moyennant une taxe, les intérêts, de créer le fric nécessaire à l’achat, sachant que je ne peux pas attendre pour faire l’opération : j’ai besoin tout de suite d’une voiture pour aller bosser. Libre à vous de choisir ce moyen, dont on pourra dire qu’il est limité dans le temps. Vous vous faites taxer parce que vous êtes un pauvre. Juste pour cette raison. Mais un jour, l’opération est terminée.

Ce raisonnement admet la propriété lucrative : la possession d’un bien, sachant que cette seule possession est source de revenu, sans aucun travail proportionnel à celle-ci, sans que le prélèvement financier ne donne lieu à un échange de bien ou de service.

Ce qui est déjà scandaleux pour un particulier, l’est encore plus pour l’état.

1° Pourquoi lui peut créer du fric, et se faire bien payer pour ça, et pas moi ? Réponse : parce que t’es pas de la bande. C’est une caste. T’avais qu’à hériter, andouille !
2° Pourquoi payer une taxe ? Parce que les banquiers ont fait valoir que leur sens des affaires leur permettrait d’injecter de la bonne gouvernance, pour le bonheur des petits et des grands. Sinon on est trop dépensiers. T’as qu’à voir comment les banques essayent de nous fourrer du crédit Cooofiiiiidis, Cetelem, ou autre Banque de vos projets à qui parler proche de vous. Sûr qu’ils n’ont pas du tout envie de nous brider. Nous sur-endetter ne leur pose AUCUN problème, leur argument est juste mensonger.

On ne va pas tourner autour du pot : Les banques tiennent tous les pays par les castagnettes, et ce, sur un plan éminemment politique. Si vous voulez emprunter du fric pour créer des services publics qui vont faire concurrence à leurs clients privés, ou aux entreprises dont elles possèdent des actions, vous pensez bien que ça ne va pas le faire. En revanche je vous fiche mon billet (d’humeur) que l’état pourrait trouver tous les milliards qu’il voudrait, et à un taux nul voir négatif, pour organiser le plan social de la fonction publique !

Mais halte là les récriminations proto-marxistes !

La vraie arnaque, celle qui devrait vous crever les yeux mais y’a pas moyen, est celle-ci :

Le crédit n’est pas une création de monnaie, mais une destruction de monnaie.
L’argument est que le crédit envoie de l’argent neuf dans l’économie. Dit comme ça, c’est joli. Mais c’est un coup de truand.

Alors je vous invite à suivre patiemment la chronologie du crédit.

  1. J’emprunte 1000 € pour acheter une ouature.
  2. Je paye la caisse avec ce blé.
  3. Je rends les 1000 € à la banque. Donc je ne vois pas où est la création monétaire. Allez-y les mecs, je vous attends pour prouver le contraire.
  4. Je fais un versement complémentaire à la banque, ce sont les intérêts.
  5. Une partie (petite) de ces intérêts retourne dans le circuit normal via les dépenses de fonctionnement et les salaires des employés de la banque.

Et le reste des intérêts disparaît dans la sphère financière pour y faire un nouveau coup de fric.

Bilan : J’ai payé ma ouature avec mon travail, la banque m’a juste fait une avance. Opération blanche sur le plan de la monnaie, mais j’ai payé des intérêts dont une grande partie part aux îles Caïman. Donc de l’argent a quitté le « circuit ». De mon point de vue, il est détruit.

Où t’as vu de la création monétaire quand il y a moins de fric à la fin ? Tu veux vraiment le goudron et les plumes ?

Maintenant bien pire : le cas de l’état. Comme toi, cher lecteur, l’état doit aller quémander la bonne grâce d’un banquier pour trouver du fric :

  1. Pour les bébés français qui vont bien devoir toucher des revenus un jour, à côté des autres, qui n’ont pas de raisons de partager avec les nouveaux arrivants. Nos enfants, en l’occurrence, qui arrivent un peu plus vite que nos vieux ne nous quittent.
  2. Pour compenser la hausse de la productivité et créer la monnaie pour les suppléments de salaires, à effectif constant.
  3. Pour ce fameux déficit budgétaire !

1° et 2° ne concernent que le dispositif (censément) public du maintien de la masse monétaire au niveau strict de la somme des salaires. Aucune raison de casquer pour ça. Sinon, c’est une rente par tête de pipe. Le salaire de vie à l’envers. Au secours Friot ! Je conviens que « gérer » les masses monétaires est une opération délicate, surtout si on complique la mobilité de l’argent au sein des masses monétaires par des incitations fiscales dans tous les sens.

3° « Déficit budgétaire » ! Quelle escroquerie ! Au sens strictement technique, c’est le fait que tu dépenses plus que tu ne gagnes. Sauf que ce qui a un sens, s’il s’agit d’un ménage ou d’une entreprise, est employé abusivement concernant un état.

Un état ne peut pas faire de déficit ! Si cela arrive, on crée la monnaie correspondante. C’est une autre question que de poser les conditions du contrôle démocratique de ceux qui gèrent les masses monétaires, et qui prennent donc des décisions de création ou de destruction de monnaie.

Avant 1973, des fonctionnaires aux Tuileries prenaient les ordres du gouvernator de l’Elysée, et l’imprimante à biftons crachait. C’était avant la construction de Bercy. Ce privilège discrétionnaire de l’état constituait un levier de pouvoir politique. Sauf que de Gaulle n’a pas eu besoin de s’en servir tant que ça, tellement la reconstruction occupait tout le monde.

Puis, des banquiers, Pompidou et Giscard, ont donné d’autre banquiers, ceux-là même qui ont pigeonné les américains en 1913, la mission de réguler l’appétit de monnaie de l’état, en lui laissant l’entière latitude de dire oui ou merde, et à quel taux. Dorénavant, au lieux de fabriquer la monnaie gratuitement, l’état doit emprunter avec intérêts au privé. Ce qui donne après 40 ans, 1900 Md € de dette aujourd’hui à rembourser, et 1800 Md € de dépenses cumulées pour les intérêts.

Ces 1800 Md € sont la contrepartie du travail que les Français ont effectué pour les rentiers, en échange de RIEN. Pour un travail nul. Pas une brouette poussée. De la belle gouvernance, en effet.

Note : les chiffres changent tous les jours. Ceux que je viens de vous donner son déjà faux quand vous lirez cet article. Ils seront plus élevés !

Qu’est-ce que le « déficit » de l’état (ça me fait mal d’assembler des mots comme ça) : c’est la différence entre ses recettes et ses dépenses.
Bon, ok, et alors ? Si l’activité augmente de x % (en activité !), alors il faut injecter x % de monnaie dans l’économie. Sinon, on fait les payes avec quoi ?

Sinon, chômage ! Tordez dans tous les sens, c’est imparable.

Et si dans le même temps, on laisse les rapaces plumer les lapins, les rapaces iront bien, merci pour eux, mais c’est sur les lapins que la perte d’argent va se faire sentir le plus : d’abord plumés par des rentiers, et moins de fric en circulation à se partager pour aller faire les courses, la fête !

Empêchons les rentiers de plumer les lapins ! (J’ai hésité entre : ne pas faire souffrir les pauvres bêtes, ou inviter les rentiers à moins de ridicule)

Quand vous entendez nos politiques invoquer la crise alors… Non, je vais m’énerver, ce n’est pas bien.

La vrai raison du racket des banques sur la nation toute entière est double :

1° Faire casquer un service qui techniquement ne coûte rien. 50 000 000 000 € par an environ… Et personne ne parle du bonheur de ceux qui les touchent en dormant.
2° Empêcher l’état de faire de l’inflation. Surtout ! Le 1°, c’est en plus. Parce que 2° ça touche les crédits aux particuliers et aux entreprises. Une somme d’intérêts kolossale !

Pourquoi s’en prendre à l’inflation ? C’est vrai, « inflation », comme « protectionnisme », c’est aussi dégeu comme mot que furoncle ou herpès. Pourquoi ? Parce que vous croyez tout ce qu’on vous raconte.

L’inflation est généralement accompagnée, c’était le cas en France jusqu’aux années 1980 seulement (merci mitterrand, rocard, jospin, mauroy…Pas de majuscules, et pis quoi encore), d’une indexation des salaires sur les prix. Les prix augmentent, mon salaire pareil même un peu plus. M’en fous l’inflation.
Ce qui précisément permettait de diminuer l’impact de la rente : si le taux est fixe, vous payez moins en valeur relative vos remboursements au fur et à mesure que les prix, donc votre salaire augmente. En gros, les premiers mois sont difficiles, jusqu’à la prochaine augmentation, et vers la fin du crédit, vous vous rappelez à peine que vous payez des mensualités.

Je vous la refais : Au début, je gagne 1000 par mois, j’ai 100 de crédit.  20 ans après, à la fin du crédit, je gagne 4000 par mois, je rembourse toujours 100. Ca fait moins mal. Mais le banquier, ou le rentier derrière, ça lui mord les ovaires.

On dit que l’inflation vide la rente. Provoquer un peu d’inflation, c’est comme couper le robinet aux rentiers. Maintenir les prix, ou mieux, faire de la récession, donc baisser les prix, c’est augmenter la rente. Allons voir plus loin, si l’état injecte un excédent de fric dans la société (Plus que la hausse de productivité ou du nombre de travailleurs), tous les salaires augmentent, la valeur relative de l’argent baisse, donc les remboursements ET les dettes baissent aussi. Génial pour « les gens » !

Des Banques on provoqués des GUERRES pour moins que ça. Via notre démocratie représentative, c’est fastoche. Vous ne me croyez pas ? Faites un effort : Henri Guillemin, vous présente des séries de conférences, originellement sur la Télévision Suisse Romande. « L’affaire Pétain« , « Napoléon« , « la période 1871-1914 » et plein d’autres zindispensables. De l’histoire, avec citation des sources. En plus c’est distrayant : une voix très agréable et un ton tonique. Alain Decaux et ses contes et légendes font pitié à côté.

Autre chose : si l’état ne peut pas rendre le fric (sans changer les prélèvements et se prendre un vent aux élections suivantes), par exemple en réduisant les impôts aux riches et aux entreprises, donc en baissant ses ressources, alors il faudra emprunter du nouveau fric pour remplacer l’indispensable galette qu’un crédit nous oblige à rendre. Avec reboum ! Intérêts ! Sinon : Chômage !

Une entreprise qui prend un crédit, va fabriquer un produit ou un service. Et avec les bénéfices, payer le racket de la banque. Tant que le bénéfice de l’entreprise est supérieur à ces sommes, le système fonctionne.  C’est un racket sur le dos des salariés et des clients, mais ça marche.

Concernant l’Etat, la question est toute autre : l’Etat fournit des services aux nationaux. Par définition, il prélève une part de la richesse produite, afin de s’en servir pour rendre des services publics. Ce n’est pas une entreprise qui peut faire des bénéfices. Donc il ne peut pas payer d’intérêts. Donc, l’emprunt est totalement contre-nature pour un Etat. Les intérêts payés sont par définition irrécupérables, donc il va forcément falloir emprunter pour payer les intérêts. Sinon, le porte-monnaie de la nation se vide.

Le compte des emprunts NE PEUT PAS s’apurer. Magique ! Donc on l’aura dans l’os tant que notre monnaie ne pourra pas être entièrement créée ou détruite, en fonction des besoins, par une banque centrale gratuite. C’est comme ça qu’on a fait en France depuis la nuit des temps.

Voilà deux exposés parmi d’autres, qui vont éclaircir mon sabir :

Par E. Chouard : arnaque création monétaire

Un petit dessin animé ? Comprendre la dette publique.

Donc renationalisation de la BCE et des Banques centrales des 28, et le problème est réglé. Ils ne veulent pas, parce que c’est la commission européenne qui peut trancher. Mais la commission européenne, ce sont les présidents des pays, quand ceux-ci ne réunissent pas directement pour les trucs graves. Donc les banques et les rentiers de la dette, à Francfort comme ailleurs, mais surtout à Francfort, ne veulent pas lâcher leur os. Donc c’est mort.

Donc je préconise le retour au franc, mais pour cette seule raison, sinon on serait bien restés….
Rappelez-vous les deux objections principales au retour au Franc:

1° Ca va mettre le bazard, tendance Mad Max
2° Il va y avoir une énorme dévaluation.

Reprenons : l’argument 1 est complètement bidon. Si on dit 1 franc = 1 euros par exemple. Ça change quoi ? Les prix ne bougent pas si 1€ dans le commerce est changé comme 1€ de salaire. Donc bidon total.  Si on le fait une nuit en douce, en appelant la nouvelle monnaie €urofranc, personne ne s’en rendrait compte avant de voir de nouvelles coupures remplacer les anciennes.

L’international ? Ça vient.

2 Dévaluation ? D’abord cela reste à prouver. C’est une pure spéculation. Tous ceux qui glapissent sont généralement des banquiers ou un de leurs actionnaires. Ils ont des Euros à placer à l’étranger, et ils préfèrent que ces Euros soient forts.

Par exemple vous avez 1M€ à placer à l’étranger. Mettons que l’Euro est à 1,35$. Vous pouvez donc placer 1,35 M$ aux USA.

Si nous abandonnons l’Euro, remplacés par le Franc, vous n’avez plus 1M€ à placer mais 1M Frs. Et aussitôt le Franc est dévalué de 25%, par décision des français, donc votre 1 M Frs ne vaut plus que 0,75 M €, soit 1,01 M$. Le Monsieur est tout fâché d’avoir « perdu » 350M$.

** Mise à jour ***
Quand cet article a été écrit, l’euro était à environ 1$35. Aujourd’hui (décembre 2016), il est à près de 1$. Le ciel ne nous est pas tombé sur la tête et Airbus est ravi.
Comme quoi…

** Fin de mise à jour

Les investisseurs étrangers vont voir également leur revenu issu d’investissements anciens baisser de la même manière.

Je vous signale que nous n’avons aucun intérêt à encourager les investissements français à l’étranger. Personnellement, étant doté d’un chauvinisme maladif, je préfère que les investissements Français donnent du travail en France, payent des taxes et des impôts en France.

Alors, me direz-vous, pourquoi refuser également les investissements étrangers ? Si nous étions en prospérité, nous n’aurions pas besoin d’investissements étrangers. Un investisseur n’investit que s’il pense augmenter sa fortune de ce fait. Donc il va forcément prélever, et dans le cas de l’étranger, sortir de France une richesse qui n’y reviendra plus.

La dévaluation est une perte sèche sur le rendement du capital étranger placé en France avant cette dévaluation, et la notion de dévaluation s’applique pour les échanges internationaux.

C’est aussi une bonne affaire pour un investisseur Français à l’étranger après la dévaluation. L’inverse, une mauvaise affaire pour les retraitées anglaises ou américaines ? Ben on verra quand on aura résorbé le chômage en France, ok mes petits poulets ?

Une dévaluation provoque mécaniquement un renchérissement de nos importations, mais rend nos exportations symétriquement moins chères, donc compétitives. Cette compétitivité-là est très efficace (La Chine en use et abuse), mais ne plaît pas du tout aux investisseurs.

La dévaluation est une lame sans manche dont l’usage est délicat si on ne veut pas se couper 4 doigts en se coupant une tranche de pain. Mais les raisons de son rejet par les investisseurs n’a rien à voir avec le point de vue citoyen sur la question.

En fait par définition, on dit dévaluation par rapport à …C’est une notion relative. Si on dit 1 euro = 1,35 Francs. Paf : parité avec le dollar. Allez, 1,50 pour faire bien chier. C’est Boeing qui va faire la gueule ! Nos avions viennent de prendre 30% d’avantage compétitif !

Et si la finance internationale venait à considérer que nous augmentons nos chances de survie économique, donc la survie de leurs investissements, par rapport aux naufrages annoncés des pays européens autre que l’Allemagne ? Dans un pays qui ne sombre plus, l’argent devrait se sentir bien, non ?

En fait, si dévaluer est SOUHAITABLE, c’est à une condition, et pour une bonne raison :
Attention de freiner les importations (renchéries par la dévaluation), qui actuellement, pour des gadgets électroniques ou des vroumvroum allemands, nous pillent la trésorerie. Donc développer notre autonomie de production des biens essentiels. Donc transition énergétique par exemple, baisser à tout prix nos importations d’énergie, et d’abord en consommant moins. Et de dévaluer, ce qui nous donnera instantanément un avantage concurrentiel. Devenons le Pakistan de l’Europe !

Cette mesure ne fonctionne qu’avec un protectionnisme, à l’ombre duquel on obtiendra peut-être enfin de Renault-PSA (nationalisé, cela va sans dire) des ouatures écolos, judicieusement bridées à 130, donc économies de radars sur les routes, sans compter les prunes. Dans une économie protégée, nous pouvons lancer des campagnes industrielles ou agricoles sans craindre les scuds des grands groupes étrangers.

Pour les échanges avec l’étranger, pratiquons de façon avantageuse, avec ceux qui le voudront, une chambre de compensation des échanges, libre à chaque pays de fixer ses limites de découverts : elles doivent être garanties par des ressources disponibles comme de la monnaie M1, de la liquidité, du livret A. Pas de crédit financier.

Considérez que pendant des années, les gens normaux ont investi leur dernière chemise sur le projet des riches de nous créer de l’emploi et de la richesse. C’est leur principal argument de vente : « Laissez-nous gérer le bizness, on est les meilleurs pour cela, et cela va vous créer de la richesse ».

Mon arrière train ! Mais apparemment, vous aimez ça, vous faire enfler… Je dois être juste, et m’inclure dans cette diatribe :

J’ai voté Mitterrand, croyant que le mot « Socialisme » signifiait : orientation de la société en instituant les critères sociaux pour aborder toute question politique. Le bien-être social du groupe comme justification ultime de toute décision politique.

L’État a plusieurs fonctions, dont celle de trancher par la loi les conflits sociaux. Les conflits sociaux opposent par définition des groupes d’intérêts.

Actuellement le juge qui tranche est fortement bridé et contrôlé par l’état. Un procureur n’engage une poursuite que s’il le veut bien ou si sa hiérarchie le lui ordonne. La loi n’est pas son déclencheur. Le parquet, donc le président de la république, donc ceux qui l’ont fait élire, donc les dominants qui ont payé sa campagne, ne va sûrement pas garantir les droits des travailleurs si ceux-ci sont contraires à ceux qui décident de son avenir. Si le président n’est pas sage, il est privé de campagne, de passages télés.

Prenons l’affaire de l’arbitrage Tapie. Il aura fallu attendre que le pouvoir change (si peu !), estime que l’affaire ne touche à rien d’essentiel, estime par ailleurs que le bénéfice politique ne menace aucun intérêt dominant, et là, crac ! On déclare maintenant que l’arbitrage Tapie est un scandale. La justice n’est pas aveugle, selon la saison politique !

Bref.

La création monétaire par le crédit FINANCIER est une saloperie placée au plus haut dans l’échelle des causes et des effets.

On veut vous faire croire que c’est la seule option. C’est exactement équivalant à imposer le bleu dans l’habillement, à l’exclusion de toute autre couleur. Parce que le bleu, c’est beau et c’est mieux. Choisir une autre couleur serait pure folie. Ford voulaient que tous ses ouvriers puissent avoir une voiture : pourvu que ce soit une Ford, de couleur noire. Laisser choisir la couleur a des implications industrielles propres à faire baisser le bénéfice.

Eh bien, selon les mêmes spécialistes de la captation de richesses, la création monétaire par le crédit est ce qui se fait de mieux. De plus efficace. Et tous les hommes politiques vous vendent cette idée qui leur garantit leur juteux emploi.

Tous les ans, nos syndicats aèrent leurs banderoles pour négocier un bleu plus clair, voir un bleu clair avec des pois bleus foncés. Le Medef concède 3% de rayure, en compensation d’un blocage des salaires.

Il ne vous vient pas à l’idée d’affirmer votre droit à mettre du rouge, du vert, du jaune… et que ces choix ne peuvent pas vous être retirés.

Voilà, c’est la fin.

3 commentaires sur “Création monétaire par le crédit

  1. Alors je vous invite à suivre patiemment la chronologie du crédit.

    J’emprunte 1000 € pour acheter une ouature.
    Je paye la caisse avec ce blé.
    Je rends les 1000 € à la banque. Donc je ne vois pas où est la création monétaire. Allez-y les mecs, je vous attends pour prouver le contraire.
    Je fais un versement complémentaire à la banque, ce sont les intérêts.

    Bonjour, bon article mais tu oublie un truc:

    J’emprunte 1000 € pour acheter une voiture.
    LA BANQUE NE LES A PAS CES 1000€
    Je paye la caisse avec ce blé.
    Je rends les 1000 € à la banque.
    Je fais un versement complémentaire à la banque, ce sont les intérêts.= CREATION DE MONNAIE

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