J’y vais, j’y vais pas…

Ce site vous invite à participer à une transformation profonde de notre société.

Comment raccorder votre vie à un tel mouvement ?

Parcourons ensemble quelques objections, regardons ensemble les questions que cela pose.

Je n’y connais rien.

Et alors ? Nos représentants non plus.

Si vous pensez à « connaitre » tous les tenants et aboutissants de l’organisation d’une société, c’est sûr que c’est rapé d’avance.

Alors que si vous prenez la question dans l’autre sens, vous pourriez être surpris par vos compétences.

« Avec ce que je sais, puis-je participer ? »

Oui, dix fois oui. Si faible soit-elle, votre science de la vie en société est largement suffisante pour pouvoir prétendre prendre la parole.

Faites l’inventaire de ce que vous savez, puis n’ayez pas peur de valoriser cet inventaire, si modeste soit-il.

Votre modestie vous honore, et vous désigne particulièrement pour ce processus de réforme politique.

Je suis trop bête.

A supposer qu’une échelle existe, vous pensez être un blaireau. En pensant cela, vous obéissez aux injonctions d’experts auto-proclamés qui vous prient de vous mêler d’autre chose que de politique.

Parce que vous pensez ne pas être à la hauteur, alors vous êtes particulièrement désigné, à rebours de ces experts qui vous donnent des leçons pour embrouiller tout le monde et servir leurs commanditaires.

Certes, vous êtes invités à combler quelques lacunes. A enrichir votre « corpus » de connaissances. Vous pouvez commencer ici, en allant voir partout, notamment la rubrique formation, qui vous propose des conférences et interviews.

Un certain nombre de gens se sont superbement saisis de sujets de réflexions peu orthodoxes. Sans préjuger du fait que vous seriez d’accord ou non avec leur propositions, vous pouvez tranquillement développer vos connaissances.

Quelques heures de conférences, d’histoire et d’économie ne vont pas vous tuer. Vous pourriez découvrir que vous en savez plus que vous ne le pensez, tout au plus auriez vous besoin d’un peu d’aide pour formuler correctement des pensées encore mal ordonnées.

Les plus honnêtes des penseurs vivent quotidiennement la contradiction : plus j’en sais, plus je découvre que j’en sais peu. Alors on fait avec, sinon on n’avance pas.

Je n’ai pas le temps, j’ai autre chose à faire.

Notre société s’occupe de prendre les plus rentables d’entre nous et de leur coller un max de boulot sur les bras. Pour adoucir la potion, il a été crée un mythe : « l’ascenseur social ». Le but du jeu est de vous faire miroiter un avancement, si vous voulez bien trimer comme des esclaves antiques.

Vous ne comptez pas vos heures sup. Vous pleurez tous les jours dans les transports et vos devoirs familiaux s’accomplissent dans le stress et l’urgence.

Alors vous n’avez pas le temps pour la politique. Sauf que vous avez le temps de passer 4h en moyenne devant la télé et 3h devant vos ordi/tablettes et autres gadgets.

L’argument « pas le temps » est, dans 999 cas sur 1000, une excuse qui s’enracine dans notre paresse naturelle. En tout cas, cet argument réel et fallacieux à la fois est le meilleur ami de nos oppresseurs et notre pire gardien de prison.

Ils ont pu tranquillement construire notre prison, depuis des décennies, parce que nous n’avions pas le temps de nous en occuper. Et maintenant, vous n’avez plus le temps de vous occuper de vous ? Parce que vous êtes trop occupés à satisfaire vos patrons, vos banquiers ou votre logeur.

Il y a comme des expressions populaires qui parlent de doigts qu’il faut se sortir de là où ils ne servent à rien.

Il n’y a aucune chance de succès.

Alors ça, vous n’en savez rien. A force de vous prendre pour une merde, le système vous a convaincu que vous en étiez une.

Allez donc voir l’histoire (raccourcie) de Pierre Rabhi. Ce type a une joli image pour expliquer que même les colibris doivent participer, goutte à goutte, à l’extinction de l’incendie. 20 millions de colibris finissent par apporter plus d’eau qu’un troupeau d’éléphants.

Participer à une entreprise démocratique, c’est accepter toutes les contributions. C’est faire confiance. Comme un patron peut avoir parfois du mal à déléguer, car il craint l’incompétence, vous avez du mal à déléguer. Mais en plus vous avez même du mal à « vous » déléguer votre part à vous-même.

Au lieu de cela, vous pourriez vous dire « Si je m’y met moi-même, alors c’est gagné ». Or, aussi bizarre que cela puisse paraître, c’est foutrement vrai.

En acceptant par avance vos erreurs, et puis les miennes pendant que vous y êtes, vous ouvrez la route.

Pour ceux à qui cela dit quelque chose, c’est exactement le problème que vous avez réglé en allant à l’école et en y accompagnant vos enfants : Aujourd’hui, le marché du travail est pourri, vos promesses de lendemains qui chantent en récompense de l’effort de faire des études tombe aujourd’hui complètement à plat. Pourtant, vous y allez quand même. Parce que vous savez qu’il est préférable de savoir lire et écrire et si possible un peu plus.

Vous investissez à l’aveugle. Eh bien, vous avez plus de chance de bénéfices en participant à ce projet de réécriture de la constitution, qu’en l’ignorant.

Il y a peu entre la constitution d’un esprit collectif démocratique (pour de vrai) dans notre société, à travers un projet comme celui que je vous invite à prendre à bras le corps, et l’avènement de cette foutue démocratie.

Autrement dit le seul objectif, parfaitement réaliste, c’est de vous former et de prendre part aux discussions.  Le reste découle de cela.

Le chantier est trop énorme.

Le chantier est énorme, oui. Mais personne n’est censé le prendre en charge seul dans sa globalité ! En regard des risques, des problèmes posés à résoudre, des nouveautés sociales à inventer, tout ceci est bien moins compliqué qu’un chantier de centrale nucléaire.

C’est comme en fin de fiesta : si tous les invités mettent la main à la pâte, l’endroit sera nettoyé en une demi-heure. Si ces salauds d’invités qui ont tout dégueulassé se barrent en vous laissant le chantier, c’est l’horreur.

Bien sûr qu’il faut être nombreux ! C’est même un peu le principe de la démocratie. Regarder le chantier dans sa globalité est donc forcément un peu effrayant. Tout comme visiter le chantier de construction d’une centrale nucléaire, ou une chaîne d’assemblage final d’Airbus.

Pourtant, les centrales tournent (pour l’instant !), et les avions décollent.

Pour l’avion, il doit bien avoir quelques gars zou filles qui se sont spécialisés dans le clapet anti-retour des cuves des chiottes de l’avion. Ce qui semble moins impressionnant par rapport à ceux qui ont fait le design de l’aile, ou d’une entré d’air de turbo-propulseur.

Ou le pilote automatique. Et alors ? Si certains ont pris tel ou tel problème à bras le corps, il est à peu près certains que les responsables des clapets de chiottes n’ont pas les compétences des designers de turbo-propulseurs. Et vice-versa.

Que diriez vous si les designers de moteurs disaient : « Nan, mais nous on lâche l’affaire. Les clapets de chiottes, on y connaît rien, pas plus que le design d’aile. Le chantier est trop compliqué. »

Choisissez donc le ou les sujets avec lesquels vous êtes à l’aise, et contentez vous de faire ce que vous savez faire. Ça marche pour des avions, ça devrait coller pour la démocratie. Ça marche même pour les incendies dans la savane.

Les connexions avec le monde rendent l’entreprise impossible.

C’est effectivement une question complexe : Nos maitres nous ont ficelés avec des liens qui se perdent en Europe et dans le reste du monde.

Ils ont beau jeu de pousser des cris : après avoir monté un château de cartes, ils nous enjoignent de ne pas le faire tomber. Sinon, c’est le bordel.

Eh bé non. D’abord, ils présupposent qu’en effaçant leurs méfaits, nous n’aurions rien à installer à la place et que ce vide serai fatal.

N’oubliez pas que ces fameuses connexions sont récentes, et que nous avons très bien fonctionné sans.

Tous ces rapports de force s’appuient sur des dispositions qui sont prises par un très petit nombre, afin d’assurer leur prospérité exclusive. Le discours effrayant sous tendu par ce sous-titre n’a pour but que d’empêcher de changer le système.

N’attendez pas au profiteurs du moment qu’ils vous encouragent. « Allez-y les gars, mettez un système plus égalitaire et mettez fin à mes privilèges criminels. ». Vous allez devoir vous passer de vos papas, de votre maitres à penser du 20h.

Si cette question vous préoccupe tant, reprenez en détail les questions posées : à qui cela profite de ne pas changer ? quel est l’intérêt de mon contradicteur ?

Si vous restiez attachés terrorisés par les questions des « engagements internationaux », demandez vous si vous les avez voulus et signés en parfaite connaissance de cause. Demandez vous si elles vous profitent.

Si non, en quoi cela pourrait-il être pire ?

Ça va être trop long.

Oui, forcément !

Sauf que nous sommes aujourd’hui dans un contexte particulier : Nous sommes tellement dans la merde capitaliste que ça commence à se voir. Bon nombre des mécanismes du système actuel sont au bord de la rupture. Le machin craque de partout.

Nous avons vécu récemment des répétitions générales du grand Soir : Les dernières crises bancaires démontrent la bêtise du système. Et dire que plus haut dans cette page, je vous ai rappelé que vous vous preniez vous même à tort pour un(e) idiot(e).

Le système est au bord du vide. Jusqu’à présent, nous avons laissé nos maitres régler les problèmes en tapant dans nos poches. C’était pourtant la chute annoncée du système bancaire….

Il est facile pour les banquiers d’invoquer la fin du monde pour obtenir de nous que nous leur donnions le fric qu’ils ont cramé avec leurs mœurs financières obscènes.

Il y a bien eu une fenêtre d’opportunité, fermée par notre Président lui-même. Une séparation absolue des activités de dépôt et de banque commerciale, des autres activités de casino financiers aurait permis de livrer la finance à elle même.

Donc, ce coup là est foiré.

Qui vous dit que cela ne va pas se représenter bientôt ?

Ce jour là, nous bénéficierons d’une fenêtre d’opportunité, avec laquelle nous pourrions exprimer concrètement notre opposition au système oligarchique.

Encore faudrait-il que nous ayons un ou des projets sous le coude, et une audience suffisamment large.

Donc, non, ça va pas être trop long. Ça le restera si nous ne sommes pas prêts.

Ne perdez pas de temps, et supposez plutôt que ça va être trop court !

Il n’est pas possible de changer la constitution.

En l’état, la constitution est sous la garde de l’oligarchie, qui en est très contente.

Il est possible de changer la constitution si nous sommes dix millions dans la rue. Pas 50 000 entre Bastille et Nation.

Mais au delà du décompte, c’est la prise de conscience que nous pouvons renvoyer nos « papas » politiques à leurs loisirs (ils en ont !).

Si des millions de français comprennent l’intérêt de la venue d’un système démocratique, alors un solide vote blanc, à la première occasion sera le coup de semonce.

Cet article est écrit fin Août 2013. Parions sur un vote blanc massif (aller au bureau de vote, mettre un bulletin blanc dans l’urne, pas dodo !) aux prochaines communales.

Un truc du genre : préparer un bulletin blanc aux bonnes dimensions, et y appliquer une marque simple. Un rond, un triangle, peu importe.

Soyons des milliers à nous passer le message !

Vous ne voterez pas pour moi, mais pour une nouvelle constitution. Cela réserve vos idées pour les discussions, et ne vous oblige pas à cautionner les idées de l’un ou de l’autre.

Vous signifierez juste que vous voulez voir naître un système politique démocratique. S’il l’est vraiment, vous pourrez dire ce que vous avez à dire !

Quoi que je fasse, mon action sera dérisoire.

Pauvre de vous ! Vous renoncez à exercer vos « droits de l’homme ».

Vous renoncez et ce faisant vous signez votre esclavage.

Vous trouvez moins dérisoire d’aller manifester pour de belles idées, mais sans aucun espoir concret.

Vous ne trouvez pas dérisoire de désigner vos maitres qui n’ont rien à foutre de votre misérable existence.

Vous êtes atteint par le syndrome de Stockholm ! Vous en venez à aimer vos tortionnaires, à les défendre !

Ce qui est dérisoire, c’est de croire que le droit de vote aujourd’hui vous fait vivre en démocratie. Démocratie dont vous vous rengorgez.

Votre action ne sera plus dérisoire, dès lors que vous vous élèverez avec quelques apprentissages, et que vous accomplirez ce qui est à porté de votre bras.

30 millions d’actions dérisoires, ça envoie du bois !

Si vous avez bien lu, notre devise est « liberté, égalité, fraternité ». Il ne vous reste plus qu’à vous convaincre que nos maitres devraient être nos égaux, et que la réécriture de la constitution vise à mettre enfin en pratique ce slogan.

Ce slogan est aujourd’hui une vaste fumisterie.

Allez, commencez donc : En quoi ceci est une vaste trucmachin ?

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