Agora : Le Chaînon Manquant

L’Agora n’est pas un forum, ni un chat, ni un blog.

Dans l’Agora, on met en forme les idées issues des discussions sur les forums, les chat et les blogs.

Si la démocratie est le gouvernement par le peuple, cela suppose la réunion de conditions préalables, parmi lesquelles :

1) Le peuple doit détenir le pouvoir : c’est pas fait, les représentants professionnels se le gardent.
2) Le peuple doit disposer de la compétence de gouverner : y’a du boulot, après 30 ans de démolition par les médias.
3) Le peuple doit disposer d’outils de formalisation puis de validation des décisions collectives : il n’en existe aucun.

L’oligarchie s’occupe de tout, elle peut donc se réserver le pouvoir, la compétence et les outils de décisions. Le peuple est prié de regarder la télé, d’être à l’heure à l’usine et de se réaliser dans les dividendes des actionnaires. Accessoirement de rembourser les prêts qu’il est contraint de contracter auprès de ceux qui ont piqué la monnaie avec les prêts précédents.

Je m’intéresse ici seulement au point 3, qui est dans mon domaine de compétences.
Avec mes petits bras, je ne me sens pas de travailler sur le principe du renoncement à des intérêts personnels dépassés par des intérêts du groupe.
Le groupe, en tant que nation, est d’ailleurs inexistant aujourd’hui, sinon par la coercition. Mais bref, chacun son job.

Une société démocratique est, par principe, une communauté qui débat et décide, sans attendre les ordres du MEDEF, signés par des oligarques syndicaux.

Dans notre société française, nous avons une tradition de politique de comptoir de bistrot, pas toujours idiote, mais jamais aboutie.
Seuls nos représentants matérialisent les lois. Nous pouvons jacasser autant que nous le voulons, même très intelligemment avec des bac+12 (si c’est un signe d’intelligence) , mais à la fin, dans le meilleur des cas, nous ferons une petite marche de mendicité politique, la « manif ». Un p’tit coup de lacrymo, et tout le monde coucouche panier les papattes en rond.

Pour bien clarifier, je vais prendre un petit exemple, dans une entreprise supposée démocratique.

Vient la question, dans cet entreprise de fabrication de chaises, d’un renouvellement de la gamme. Le personnel se regroupe, et discute : choix des matériaux, procédés de fabrication, marketing etc..

A la fin de la discussion, 5 tendances dominent, et on peut éventuellement constater qu’elles procèdent de logiques très différentes. Il va falloir choisir.
Concrètement encore rien pour passer à l’action : de toute façon, on a rien décidé, et les arguments en sont encore à yaka-foferfer. Chacune des options est défendue par 3 à 5 personnes – c’est comme ça, il y a des grandes gueules qui se lancent et proposent –  et le plus grand nombre ne demande qu’à s’intéresser, mais ne propose pas. C’est absolument normal.

Cinq idées qu’il faut maintenant affiner, rédiger. Faire des « prévisionnels », des esquisses, des devis. Les grandes gueules vont rédiger, et simultanément publier leurs travaux.
Les autres travailleurs de la boite peuvent voir les progressions sur l’intranet, et ils savent que la rédac’ du premier jour n’est pas définitive. Mettons qu’on a donné 3 mois pour ça, et chaque équipe va pousser une nouvelle version quasiment tous les jours : des fois pour corriger les fautes de français et d’orthographe, parfois pour ajouter de nouvelles informations fraîchement obtenues, parfois pour prendre en compte des suggestions.
Pendant ce processus qui peut durer des mois, on peut envoyer des « suggestions » aux ‘grandes gueules’. Libre à eux d’en tenir compte ou pas. Le rédacteurs ont absolument le droit de se piquer des idées. C’est même souhaité : on ne cherche pas un winner qui va gagner la prime, on cherche la meilleur version, pas l’égo le plus fort.

Notez bien qu’on est plus dans la discussion. On rédige, on gratte du clavier en petit comité. On ne refait surtout pas les discussions de l’étape précédente.

Rien n’empêche un nouveau rédacteur ou équipe de rédacteurs, mettons un sixième, de se lancer dans une rédaction s’ils ne se reconnaissent pas dans les 5 initiales. Un ou des…

A la fin du temps imparti pour les rédac, toute l’entreprise va se réunir en « session plénière », avec tout le personnel.
Successivement, chaque groupe parmi 5 (ou 6, ou 7…) va présenter son projet.

Silence dans la salle. Comme au tribunal, sauf que le président, c’est la salle, et les « prévenus » sont sur l’estrade. Ce n’est pas un débat.

Le juge fait silence pendant que les représentants des projets argumentent. Il est interdit de parler des autres projets quand on présente le sien.
Le juge n’est pas complètement con, il fera le tri et si des points sont litigieux, c’est à l’étape précédente, pendant la rédaction, que chacun est libre de soulever des objections.
A la fin de la journée, on vote.
Allez faire un tour une fois au tribunal de police ou en correctionnelle : on y apprend plein de choses : c’est public et gratuit. Vous verrez à quelle vitesse vous serez éjecté si vous vous croyez à « nuit debout » et que vous essayez de la ramener !
Ainsi, on a séparé la discussion et la délibération. La discussion reste libre à la machine à café jusqu’au dernier moment, bien sûr, mais PAS AU TRIBUNAL.

Dans l’Agora on ne jacasse pas ! (j’ai pompeusement pompé les grecs, mais maintenant que je sais qu’une singerie radiophonique porte ce nom sur France Inter, j’ai envie de trouver autre chose)
J’ai déjà dit que ce mot ‘jacasser’ n’est pas péjoratif : Pour accoucher d’idées neuves, nous DEVONS jacasser, comme aux « nuit debout », comme des gosses. ENSUITE, les adultes que nous sommes passent dans l’agora pour l’étape suivante.

Encore une fois, nous nous arrêtons à l’étape jacasserie, car nous sommes AUSSI des gosses, discutailleurs, parfois fourbes ou stupides. C’est très facile de jacter, donc nous accomplissons, le plus souvent avec plaisir, ce que nous prenons pour le tout, mais qui n’est qu’une partie.

Et c’est bonheur pour nos maîtres que de nous voir patauger dans le pathos, de nous voir nous agiter dans la cour de récréation.

Nos maîtres sont sûrs que cela est sans risque, parce que des gosses dans la cour de récréation ne risquent pas de faire la révolution, cela ne les gêne nullement. Tant qu’on ne sort pas la gueule de nos maîtres de leur gamelle…..

Ce dont je vous parle a été déjà pensé, avec les « liquid feedback » ou l’évolution « pirate feedback ». C’est un site web qui a pour vocation d’accueillir la rédaction, puis de permettre le vote.
Ça marche à fond. Mais les écrans sont rébarbatifs, et c’est impossible à partager sinon avec des geeks dans mon genre. Aucune chance que ma mère y donne un coup d’œil.

Pour refondre un site qui réponde aux impératifs qui découle de ce qui précède, il y a du boulot, mais pas plus que pour le parti de Sarko ou de Hollande pour organiser un vote électronique pour une primaire (qui porte bien son nom).
Eux arrivent bien à se le payer, pourquoi pas nous ?

Un document existe sur mon site, qui présente l’idée de façon détaillée. Les écrans sont rébarbatifs, mais le mécanisme entier y est. J’ai la définition de base de données en Postgresql, version modifiée de celle de pirate feedback.

Il nous faut faire une version aussi simple qu’un distributeur de billet de banque.

Je cherche à lancer un développement pour ce site, qui serait utile dès aujourd’hui.
Je ne veux pas de bénévolat, je veux un président d’université, un conseil général, une institution qui saisisse l’opportunité de claquer l’argent des contribuables (environ le prix des chiottes dans l’avion Sarko One, le coût annuel de dix députés, trois rond-points).
Un tel système ne peut être qu’institutionnel ou à base de financement collectif « crowd funding ».
Je suis preneur de toute idée, d’autant que je souhaite réunir des bonnes volontés, ou à rejoindre un groupe déjà constitué.

Bientôt un descriptif fonctionnel ici et je vous laisse méditer là dessus.

1. Agora, le chaînon manquant
2. Structure de l’Agora
3. Un cycle dans l’Agora
4. Agora : le vote
5. Parer aux plaisantins envahisseurs
6. Procurations et « démocratie liquide »

Salopards de porte-parole !

Une question me revient souvent. Pourquoi les collectifs GJ (informel, justement, « sans forme »), poussent des cris d’effroi quand on parle de « porte-parole(s) » ?

Ils s’appuient sur une « croyance limitante ». Celle qui leur est entrée dans le cerveau en voyant des syndicalistes se compromettre, et couvrir un système de décisions totalement corrompu. (faut-il rappeler la complicité des dirigeants de la Confédération Française Démocratique du léchage de boules du néolibéralisme ? )

Dans la suite de cet article, vous pouvez remplacer « porte-parole » par « représentant »…

Une croyance limitante n’est pas forcément fausse. Mais elle reste limitante. Vous avez tous l’expérience d’une trahison, donc porte-parole=trahison. (CFDT qui signe tous les plans du Medef ?)

Posons nous des questions à rebours.

1) Je suis trahi ( c’est facile à constater)
2) A quelles conditions, par quel moyens pourrais-je voir ma voix porter sans risquer cette foutue trahison ? Oula ! Mais pisque j’ai dis que j’en voulais pas, la question ne se pose plus. Simple.

Ma croyance limitante m’empêche de formuler simplement cette question.

Parce que les porte-paroles, ça brûle, comme le feu !

Reprenons.

Un porte-parole « porte » une « parole ».

D’abord tâchons d’en avoir une, de parole. Un truc chiadé. C’est un gros truc très difficile pour une population élevé sous le Hanouna. Notre merde à tous.

Ah flûte, je n’ai jamais pris la question par ce bout là.
Mon indignation constitue mon seul programme.

La croyance limitante ci-dessus, offre deux avantages :

1) Elle me met à l’abri de la trahison. Quitte à m’auto-museler
2) Elle me dispense de faire l’effort important, je n’ironise pas, d’acquérir les connaissances nécessaires pour juger, au moins, ce qu’on veut me faire voter, et ensuite, pour ceux que ça branche, de rédiger nos lois, règlements, directives, arrêts et autres.

C’est la solution pour les culs-de-plomb. Les cerveaux de plombs, plutôt.

Donc d’abord, écrire la parole. OK, statistiquement, 80% de la population, en l’état (médias, entertainment, playstation), n’est même pas capable de comprendre la nécessité de toute cette fatigue.

Bon. Miracle. On dirait qu’un document existe. Il énumèrerait des revendications chiffrées, argumentées, qui ont subis l’épreuve d’une discussion franche et ouverte avec des opposants, sans caméra ni micro. On rédige, on amende.

Ensuite, à quelles conditions suis-je prêt à laisser partir le gus avec le papier qu’on a écrit ?

Maintenant, c’est quoi la mission du porte-parole ? A quelles conditions suis-je près à l’envoyer au combat SANS FLIPPER ?

Je vous met en vrac des pistes, parmi les centaines possibles

  • – Prendre sa famille en otage. Recruter des mercenaires.
  • – Version courte : Le porte-parole est en fait un groupe de cinq personnes
  • – Version longue :Le porte-parole est en fait un groupe de cinq personnes tirés au sort dans un stock de 50 personnes tirés au sort dans une assemblée de mettons 1000 personnes. Comme ça, si la négo dure un peu, on présente un roulement de négociateurs frais. Les 45 en réserve assistent par vidéo au réunions. Afin d’arriver chaud quand on prend le quart !
    Homme et femmes seront toujours statistiquement également représenté. En revanche, le corpus des « ouvriers » est constitué par un tirage au sort dans cette catégorie d’un nombre de représentants également proportionnel dans l’assemblée. Bref si 25% ouvriers dans la population active ET LES RETRAITES ( Ils sont toujours ouvriers, avec une retraite d’ouvrier, et une expérience d’une vie de turbin), alors l’assemblée de 1000 représentants doit comporter 250 ouvriers, en activité ou à la retraite. Bref.
  • – N’importe quel contact, entretiens, séminaire est enregistré. Le rush est publié in extenso et un montage résumé aussi.
  • – Le porte-parole qui se voit poussé dans un retranchement pour lequel il ne dispose d’aucune instruction, doit noter la question, refuser de répondre et revenir vers… vers quoi ?
  • – Ah oui, merde, il faut bien qu’il existe une assemblée .
  • – Lui injecter un poison avec effet retard, ne lui appliquer l’antidote qu’APRÈS la réunion, après son rapport, sous réserve qu’il soit satisfaisant.

Et ouala. Je ne crains plus le porte-parole, je suis son maître, et j’organise l’impossibilité pour la partie adverse de le retourner.

Et comme y’a Games of thrones qui commence, je vous laisse.

L’U.E. se mêle d’éducation Populaire

L’Éducation Populaire vise à former le futur citoyen à tenir son rôle dans la société.

C’est une éducation « politique », mais attention, cela ne veut pas dire « partisane ». Aujourd’hui, les « politiques » roulent sans nous, ils accomplissent leur carrière professionnelle.

L’Éducation Populaire vise à donner à chaque « citoyen » (et non plus « électeur »), les compétences pour exercer ses droits à la gouvernance.

L’U.E. est notoirement un montage anti-démocratique (et non pas ‘non-démocratique’), visant à éloigner les « gens » des pouvoirs que les puissants aiment à accaparer.

Pourtant, l’U.E. a payé des gens pour écrire un programme d’éducation populaire !

Voici donc un lien vers un manuel pédagogique.

Educating_democracy-FR-Volume I

Évidement, on sent bien qu’il n’est pas question de renverser la table ! Mais ne méprisons pas ce travail, plutôt honnête, qui servirait le cas échéant de base à une rédaction plus offensive.
Je pense que les auteurs méritent le respect. Ils restent évasifs et généraux, utilisant des concepts-nuages, des mots valise. Ils nous offrent toutefois une vision globale, correctement orientée, même si le commanditaire, le Conseil de L’Europe, reste une organisation fondamentalement hostile à la réalisation de ce programme.
Ce document, probablement peu lu, offre un contraste saisissant avec les déclarations tonitruantes de Junker, Schauble et consort contre l’ingérence du bas peuple dans les affaires sérieuses des grandes personnes (banquier, C.A. de multinationales etc).

Bonne lecture..

Un extrait de Lordon.

J’ai choisi un élément à réfléchir lentement. L’idée développée pourrait vous aider à saisir plus vite un discours.
J’ai juste viré le souffle sur l’enregistrement d’origine.

 

Bonne écoute…

A mort la ‘démocratie participative’ !

Après l’assassinat criminel, le poinçon pointu, et l’éventration dangereuse, mettons un terme à la ‘démocratie participative’.

Loin de nous faire des cadeaux, ceux qui vantent la démocratie participative nous mentent, nous trompent et détruisent un peu plus le langage courant.

La démocratie, c’est le peuple, la multitude qui gouverne. Cela n’est JAMAIS arrivé en France, et ce n’a jamais été l’intention des révolutionnaires.

A l’époque ce n’était pas un secret. Il était clairement prévu d’instituer un « Gouvernement représentatif », dont la volonté se substitue TOTALEMENT à celle du peuple.

Depuis quelques décennies, nos dominants nous ont forcé à regarder leur gouvernement ploutocrate sous l’étiquette fallacieuse de « démocratie ». Je vote pour un menteur autocrate corrompu, quel que soit son bord, qui va bien faire ce que veulent nos riches, ceux qui l’ont fait élire.

Rien de moins qu’une dictature des riches, qu’on veut nous faire passer pour ce qu’elle n’est pas.

Dans ce contexte, quand les « gens » demandent un tant soit peu la parole, et pour peu que le sujet soit accessoire, on leur accorde de gâcher leur salive au nom de cette fameuse escroquerie qu’est la démocratie participative.

Cela introduit de nouveaux concepts, que je trouve pour ma part fumeux et mensongers :

La démocratie participative n’est qu’une variante un peu osée (pensez : donner la parole aux ploucs que nous sommes !) de la démocratie dont nous aurions déjà la pleine jouissance à travers le vote.

Donc si entérinons la variante participative, c’est à la condition sémantique d’admettre d’abord que nous avons déjà la démocratie, et que la variante n’est qu’un « plus » dont on peut se passer en temps normal.

Or, démocratie et participatif sont deux mots antagonistes : soit nous sommes en démocratie et le peuple gouverne en pleine autorité, il ne « participe » pas, soit nous sommes en dictature, et occasionnellement les dictateurs invitent les dominés à donner leur avis.

Avis avec lequel ils s’essuieront le fondement recta.

Celui qui parle de « démocratie participative » est soit un dictateur, soit un de ses pantins.

Amen.

Les mystères de la feuille de paie

Votre feuille de paie est votre pire ennemie

Pourquoi ? C’est une gigantesque mascarade, un maquillage honteux et je m’en vais vous en narrer quelques stratagèmes. Narrons donc.

Pour essayer d’être exhaustif, je vous prend un salaire de 4000 boules brut. On y voit encore plus de vices et de privilèges, que pour un smic.

Ne me reprenez pas sur les chiffres précis : cet exemple date un peu, je sais, mais cela ne change rien à mon propos. Quasiment chaque ligne mérite une révolution, mais je garde ça pour la fin.

Notez donc que pour celui qui s’ennuie aux chiottes, il y a suffisamment de lecture pour distraire une vigoureuse gastro.

comprendre-bulletin-paye-chiffres

Voila. On peut juste y lire que plus tu gagnes, moins tu cotises, par la grâce des tranches. Alors que les riches vivent plus vieux et coûtent bien plus longtemps et cher à la sécu et en retraite.

Voici maintenant ma version,

je ne reprends pas les cumuls en bas, ni les identifications en haut. Je laisse tomber les virgules, je garde pour plus tard les commentaires sur la façon de présenter une prime, qui peut disparaître, au même titre que le salaire, qui ne peut être remis en cause. Je l’ai vécu : un jour on a voulu me faire sauter le 13ieme mois, tu comprends la boite va pas bien. J’ai dit ‘va chier’, on m’a dit « t’es dans le plan social » et j’ai perdu le dernier boulot salarié de ma vie, vers 45 ans.

Je ne prend pas en compte l’avance sur salaire ni la saisie arrêt, qui déglinguent un peu le net payé. Ils n’ont rien à voir avec le salaire et figurent sur la fiche par commodité comptable.

Salaire du Monsieur : 5776 € qui se décompose en :

Salaire direct : 3084 Euros, versé sur le compte du salarié.

Salaire indirect (ou différé) : 2372 €, ouvrant des droits à la santé, retraite, faire des gosses, protection contre les accidents du travail, et d’autres douceurs, bref la sécu. Allez voir « La Sociale ». Vite.

Cet argent est immédiatement versé au système de santé, aux retraités, aux malades ou accidentés (notamment ‘du travail’). Le coût de gestion est de 7%, versé très principalement en salaires à ceux qui gèrent le bousin. Même ces 7% retournent tourner dans l’économie réelle. Quand c’est le privé, c’est 25%, la différence pour les actionnaires.

Impôts (CSG-RDS) : 320 €,  ne donnant aucun droit. Un braquage de la sécu par nos chers politicards suces-boules-de-Denis-Kessler (tiens, et du frère de Sarko).

 

Reprenons dans l’ordre :

L’état d’esprit de nos maîtres est, a toujours été, de payer le moins possible, tout en recueillant le plus possible de revenus du taf de ceux qui bossent pour de vrai. Deux moyens pour cela : augmenter la productivité, c’est à dire la quantité de valeur produite à l’heure, et payer cette heure le moins possible. REDUIRE LES SALAIRES !

Pour le premier moyen, on informatise, on met des machines, ce qui permet de virer des gens. Pour le deuxième moyen, on crée le libre-échange, qui met en concurrence les bas salaires, par exemple de Roumanie, ou bien de Chine, ce qui permet aux patrons de faire brâmer par leur sbires, Fillon, Valls, Juppé, Hollande, Pastré, Lenglet, Attali, Franz-Olivier Chose et consors, que la compétitivité, l’austérité sont la seule issue à une menace créé de toute pièce. Bref, on rembourse moins, on baisse les retraites, on fait payer des forfaits hospitaliers et un euro par boite de médicament.

Et la fiche de paye ? Nous y voilà ! D’abord le salaire est échangé contre du travail, de la production. Ce n’est donc pas un coût, comme l’écrit l’enfoiré qui a pondu la feuille en haut : c’est un moyen, autrement dit la contrepartie d’une production pendant que le patron joue au golf.

Ensuite les cotisations sociales ne sont qu’un moyen que la collectivité (bouh ! des vilains communistes !) a trouvé pour mettre en place des services de santé, de retraite etc, pour éviter de crever comme des chiens à 50 ans, ou plus tôt au premier accident du travail qui te laisse sur le trottoir.

C’est juste que nous avons convenus de ne pas claquer toute notre paye en piscine ou en ferraris, mais de nous obliger nous même à consacrer en gros la moitié de la valeur que nous avons créé, dont le salaire n’est que la représentation en brouzoufes, pour avoir une santé (presque) gratuite, une retraite, une aide à l’éducation des enfants (allocs) et surtout, en mutualisant ces ressources, de permettre à n’importe qui, pauvre ou riche, de se payer des soins un peu chers : sinon, aucun soins aux grand brulés, pas de pontage coronarien, des infarctus fatals, pas d’hélicos pour transporter un accidenté à l’hosto. En tout cas pas si t’es ni émir, ni Tapie.

Alors les capitalistes appellent ça des « charges sociales« . On veut nous faire croire que le salaire se réduit au net, et que le reste n’est que surplus infligé aux pôvres patrons.

Évidement, une « charge » est un mal, qu’il faut réduire.

Maintenant attardons nous sur un autre moyen de baisser les salaires, avec la fiche de paye de Trouduc Consul de mes deux Ting :

Une fois que vous avez fait disparaître aux yeux du salarié le salaire qui figure dans la colonne « Charges » patronale, il suffit de les réduire : merci Fillion qui a brutalement pris 39€ de salaire à tout les bas salaires, mais dans la colonne patronale !

Mais vous allez dire « Ben non, je touche la même chose ». Non ! Vous touchez le même salaire direct, mais vous perdez en salaire indirect ou différé, vous appauvrissez les ressources sociales qui étaient payées avant avec : moins d’hôpitaux, moins de retraites et caetera.

Ben oui, la seule chose qui vous intéresse, c’est le « net », le salaire direct.

Quand vous allez chez le médecin et que vous ne payez pas 70% de la facture, vous touchez là votre salaire indirect. Quand vous touchez votre retraite, vous touchez votre salaire indirect. Quand vous touchez du pognon, alors que vous êtes en maladie, en clocque ou en accident du travail, vous touchez votre salaire indirect. Moi aussi, je peux donner dans l’anaphore.

Tout le jeu des patrons pour vous faire renoncer à votre salaire (indirect), est d’appeler cela de la solidarité, et vous tirez un peu trop fort dessus. Alors que tout ça n’est que du salaire… indirect ou différé.

Par exemple, sur la feuille de paie du cadre, les cotises représente 41% du salaire total, pour un smic seulement 32%. Mais le cadre est remboursé à 100% grâce à sa mutuelle, le smicard paye 30% plus le forfait hospitalier, plus ses lunettes, ses dents, un euro par boite et pas de thalasso.

Parlons maintenant du saucissonnage : le découpage de la sécu est un moyen de soûler le lecteur, et permet de faire des petites rognures, du grignotage.

Merci Rocard qui a gelé le % pour la retraite, au nom de la compétitivité.

J’ai déjà dit que faire disparaître le salaire total, pour parler d’un « salaire brut » est une immonde ruse pour endormir le salarié, puis de faire une colonne pour les cotisations soit-disant payées par le patron, et celle payée par le salarié.

En fait, bien sûr que le patron paye l’intégralité du salaire, et le salarié paye toute les cotisations.

Imaginez qu’on vous verse le total, et que vous reversez TOUTE les cotises aussitôt.

Mais la preuve, c’est que l’assedic lui, quand il réclame au patron vos cotisations, prises intégralement sur votre salaire, pose un pourcentage, et un chiffre. Le relevé détaille aussi, mais on s’en fout !

Rien n’empêche de faire figurer au dos de la feuille de paie la décomposition, pour tout ceux que cela passionne.

 

Je demande une feuille de paye avec quatre chiffres :

le salaire (ici 5776 €),

un seul pourcentage, genre 41% (avec la mutuelle), donc un deuxième chiffre LA cotisation sécu (et la mutuelle, grrrr), autrement dit le salaire indirect,  ici 2372 €,

Des impôts, 320 € et arrêtons de nous emmerder avec la part déductible et l’autre !

reste le salaire direct 3084 €.

Le reste c’est de l’enfumage.

Là, au moins, dès que les patrons s’attaquent au salaire, cela se voit direct sur le premier chiffre.

La religion des riches

Cette courte page va détailler un mécanisme de pensée induite, et ses conséquences dramatiques.
Posons d’abord le contexte, sous la forme d’un petit dialogue :
Citoyen A- Les fluctuations des prix sont la plupart du temps injustifiées, et fondées sur un rapport de force.
Citoyen B- Comme quoi ?
A- Prenons des légumes par exemple : d’origine géographique constante, des légumes sont bien plus chers en début et en fin de saison. Les coûts de production, de transport et distribution sont constants. Les variations de prix sont justifiées par une prédiction fausse et auto-réalisatrice : la rareté implique la chèreté.
B- Mais c’est comme ça ! ce qui est rare est cher, tout le monde sait cela !
A- Tout le monde le croit, ce qui n’est pas pareil !

Il y a là matière à réflexion, mais passons.

A- Si les coûts divers étaient discutés, mettons en début de saison, afin de garantir un revenu décent et réaliste pour les acteurs de la chaîne production-distribution, les prix seraient constants pendant une saison. On éviterait ainsi de priver les pauvres aux deux bouts de la saison, et de perpétuer un privilège immoral donné aux riches.

B- Et qui déciderait ?

A- La communauté, après que chacune des parties ait exposé son point de vue : les producteurs, les transporteurs, les logisticiens, les commerçants mais aussi bien sûr des associations de protection de l’environnent et les consommateurs. C’est une forme de planification (à réserver aux produits nécessaires, n’exagérons rien).

B- ouais ! on sait ce que la planification a donné en URSS : des magasins vides, des pauvres dans le besoin et une nomenklatura nourrie au caviar !

Bim ! L’argument massue !

Le citoyen B n’est qu’un consommateur, mais il entérine le rapport de force qui permet aux acteurs de la production, notamment les distributeurs et les commerçants d’augmenter leurs revenus indûment. Ce sont rarement les producteurs qui bénéficient de ce rapport de force : les centrales d’achats sont, elles, éminemment planificatrices.

Reconnaissez que sans les échecs soviétiques, sans la Corée du Nord, les détenteurs-actionnaires des distributeurs et les commerçants vivraient moins bien.

L’argumentation de la rareté s’appuie sur plusieurs escroqueries intellectuelles admirablement répertoriées par Schopenhauer dans son fascicule « L’art d’avoir toujours raison ». Un bijou, soit dit en passant : facile à lire, court et percutant.

Ici, c’est l’art de rapprocher deux situations qui n’ont rien à voir !

La révolution soviétique dégage un tsar enfoiré, pour lui substituer en deux ans environ, un nouveau troupeau de maitres égoïstes, paranoïaques, violents et largement aussi profiteurs du peuple.

La planification soviétique procède en secret, sans consultation approfondie et surtout sans soumettre ses décisions à un suffrage universel. Ajoutons que cela aurait été nécessaire, mais pas suffisant : si vous n’éduquez pas « l’univers » du suffrage, afin qu’il soit réellement capable de juger des arguments des uns et des autres, vous n’avez pas progressé.

Toujours est-il que dans notre conversation ci-dessus, le citoyen B régurgite les banalités simplifiés à l’extrême qu’on lui a fourrées dans le crâne. En restant à la surface, il devient son propre ennemi de classe.

Un dernier mot : l’emploi du mot « liberté », dans « liberté d’entreprendre », « liberté individuelle », « liberté des prix », masque en réalité la haine de la régulation, dépouille la communauté de ses droits pour laisser quelques forts opprimer les faibles. En réalité, l’emploi du mot liberté par les forts, est toujours la liberté de se contrefoutre de la communauté afin de se gaver sur son dos. Trouvez donc un contre-exemple !

Concrètement, Madelin proteste contre les grillages du poulailler qui nuisent à la « liberté » du renard, en occultant bien sûr le « droit » des poules à ne pas se faire égorger.

Les idées communes sur les prix (offre et demande, main invisible du marché etc) sont des croyances religieuses. C’est quand même fou que nous y adhérions alors qu’elles nous tuent.

Vive la planification !

AGORA : Parer aux plaisantins envahisseurs

L’Agora doit faire face aux abus de droits : bien sûr chacun doit pouvoir y participer, mais chacun peut venir perturber l’assemblée avec des questions idiotes ou des réponses bébés. Sans parler des malfaisants, des banquiers et de mon voisin.

Mettre en place une police de la pensée n’est pas une option, et pourtant comment se soustraire aux personnes mal intentionnées ou débilisantes ?

C’est une facette importante de « l’intérêt ». Qui ne doit pas être confondue avec la notion de « supporter ».

Expédions ce dernier : être supporter, c’est donner à voir aux autres, et bien sûr aux rédacteurs des réponses, l’attrait qu’ils exercent sur le public. On peut rapprocher le fait de devenir supporter d’une réponse au cliquer « j’aime » dans Facebouc.

Si vous cliquez sur « devenir supporter », vous  déclarez implicitement que vous trouvez de l’intérêt à la réponse concernée. Voilà, c’est dit.

Intérêt pour le domaine

Rappel : les sujets de discussions dans l’Agora sont organisés en thèmes, sous-thèmes, sous-sous-thèmes etc. Soit des centaines de domaines: c’est expliqué au début de cette série d’articles. Droit civil, Santé, recherche scientifique, éducation, armée, police, droit des affaires, etc, le tout se déclinant en sous-domaines, bref un gros fouillis, comme la vie d’une société.

Vous ne vous intéressez pas à tout, vous ne vous y connaissez pas en tout. Votre devoir de citoyen nécessite que vous passiez du temps dans l’Agora, pour y détecter ce qui vous intéresse. Une fois marqué cet intérêt pour des sous-domaines, vous allez recevoir des informations par mail ou texto. Un peu comme les murs Facebook de vos amis vous apparaissent.

Vous recevrez, pour ces sous-domaines uniquement, des avis quand une question apparaît et d’autres news à son propos.

Ceci afin de ne pas être noyé d’informations.

Gardons pour la suite qu’un sous-domaine a une bande de gens qui s’y intéressent.

Intérêt pour une question

Avoir de l’intérêt pour une question, c’est dire qu’elle vous intéresse (ah bon dieu ! si je m’attendais à ça !), et que vous souhaitez voir se poursuivre la compétition de réponses.
Il se peut qu’aucune des réponses déjà en lice ne vous plaise, mais au moins la question est bonne.

Une question qui n’atteint pas un certain quota d’intérêt (réglable) parmi ceux qui s’intéressent au sous-domaine, et ce au bout d’un certain temps réglable, est archivée et disparaît.

Par exemple : si la question n’a pas reçu d’intérêt de plus de 15% des gens qui ont dit être intéressés par le domaine, et ce dans un délai d’un mois, elle est archivée.

Contentez vous d’ignorer les questions que vous jugez inopportunes, et c’est poubelle. N’oubliez donc pas de marquer de votre intérêt une question que vous jugez pertinente, sinon c’est risque de poubelle.

Intérêt pour une réponse

Trouver de l’intérêt, c’est dire que la réponse est correctement articulée, que le ou les auteurs ne sont pas des ignorants. Cela ne signifie nullement que vous allez les placer en tête de votre palmarès au moment du vote.

Une réponse qui ne rencontre pas l’intérêt d’une bonne partie de ceux qui ont trouvé la question intéressante, mettons 10%, réglable, n’ira pas au vote.

Contentez vous d’ignorer une réponse que vous jugez inopportune, et elle n’ira pas au vote, à moins que 10% ne soient pas de votre avis.

Protections supplémentaires

Une Agora telle que celle que ce site propose va susciter un énorme volume d’informations. Un tsunami ! Tout le défi est dans le réglage qui vous dispense des informations non pertinentes, selon vos critères, mais qui ne vous fait pas rater une pépite.

L’Agora (du moins son logiciel), peut simplement vous informer une fois de l’arrivé d’une réponse, puis plus rien si vous ne donnez pas de l’intérêt à celle-ci. Dans le cas contraire vous serez informé des suggestions et des nouvelles versions de réponses.

Vous pouvez aussi blacklister un rédacteur casse-bonbons.

 
1. Agora, le chaînon manquant
2. Structure de l’Agora
3. Un cycle dans l’Agora
4. Agora : le vote
5. Parer aux plaisantins envahisseurs
6. Procurations et « démocratie liquide »

Structure de l’Agora

L’Agora n’est pas un forum, ni un chat, ni un blog.

Dans l’Agora, on met en forme les idées issues des discussions sur les forums, les chat et les blogs.

Dans un article précédent je vous ai vanté une Agora comme un lieu de production de textes, éventuellement constitutionnels, juridiques ou règlementaires.

Je vais décrire ici la structure des données du système.

Voici d’abord l’organisation générale.

Niveau 1 : les organisations

Afin de différencier les objectifs, en plus d’une organisation ‘centrale’, il est possible d’avoir plusieurs Agora : à l’Agora politique globale, il est possible d’ajouter d’autres Agora à thèmes plus spécifiques : monde associatif, clubs prospectifs ou « de recherche ».

Le cas échéant, une Agora peut-être fermée, comme un groupe fermé sur Facebook, avec co-optation etc. On peut aussi avoir une Agora réservé à un groupe limité, mais néanmoins accessible en lecture au public. Imaginez une université qui développe son agora à usage interne, mais qui laisse le public lire le contenu, sans permettre les ‘suggestions’, ni le vote aux visiteurs qui ne s’identifient même pas. Pourquoi pas une « Agora d’entreprise », une Agora pour un lycée, une agora pour une administration, pour un hôpital……..

Mais pour la suite du document, je ne vais parler que de l’Agora « centrale » ou « nationale », appelez là comme vous voulez.

Niveau 2 : les domaines de réflexions

Faire de la politique, c’est s’impliquer dans des domaines de réflexions, qu’il faut classifier comme on classifie les végétaux, le monde animal ou les genres musicaux.

Exemples :

Santé, éducation, monnaie, échanges marchands, échanges internationaux, recherche scientifique, écologie, travail et emploi, industrie, justice, police, armée, aménagement du territoire, propriété, transport, énergie, agriculture….

Mais « Santé », par exemple, c’est vague, donc on divise en sous-domaines :

Formation, recherche, industrie pharmaceutique, services d’urgences, équipements structurels  l’immobilier, équipements collectifs, Mise sur le marché des médicaments, veille sanitaire, liens avec les organisations sanitaires internationales, règlements sanitaires, médecine d’urgence, directives pour la recherche médicamenteuse, prévention, éducation à l’hygiène, aide à la conception, ivg et pma….

« Santé »-« Formation », peut se découper en « formation initiale des soignants », formation permanente, secourisme, structure des qualifications, équivalence des diplômes étrangers.

Cette arborescence permet à chacun de retrouver ses domaines de compétences et/où d’intérêt. Soyons clair, c’est touffu, comme une société démocratique.

Un utilisateur inscrit marque les domaines qui l’intéressent : pour ceux là seulement, il recevra des mails l’informant de la création d’une question. Sinon il sera submergé d’annonces et ne regardera plus rien. Avoir 2 domaines d’intérêts, c’est déjà beau !

Niveau 3 : les questions

Étant donné un domaine, les citoyens inscrits sont invités à poser les questions, mettons une, qu’ils ont détectée, explorée, analysée. Nous sommes donc en fin de discussion sur Facebook, aux ‘nuit debout’, dans un club politique, une association formelle ou pas. On ne peut pas faire l’économie de la première négociation : libellé précis de la question. Quitte à en restreindre la précision, tant les solutions proposées diffèrent, il doit y avoir un minimum de consensus sur la question.

Il y a donc eu jacasseries quelque part, d’où ressort :

Une question : exemple « Contrôle démocratique de l’organisation qui donne les autorisations de mise sur marché des médicament (AFSA) » et le premier qui crée la question pose sa réponse. Les autres posent la leur.

« le premier », ou « le premier collectif ». A moins d’avoir un génial génie en ligne, une réponse doit logiquement être issue d’un collectif. Ça commence à deux.

Niveau 4 : les réponses :

Une réponse se traduit par une présentation générale, une « déclaration d’intention ». Les visiteurs doivent y lire « l’esprit », bref ce qui différencie cette réponse des autres.

Exemples :

  • Réponse un : « Contrôle par une assemblée spécifique tirée au sort »
  • Réponse deux : « Contrôle par un service de l’état »

Les rédacteurs de chaque réponse peuvent (doivent, pense-je..) donner sur la « page de garde » de leur réponse les éléments suivants:

  • Un résumé , un « pitch »,
  • Des liens vers leur site, leur forum, bref leurs lieux de jacasseries.
  • Des liens vers les documents qui les ont inspirés et des documents qui vont donner au citoyens la base documentaire : thèses universitaires, livres, vidéos.

La réponse consiste à poser un PDF, d’un format imposé qui met tous les rédacteurs sur un pied d’égalité : il n’y a pas Roger, rédacteur génial mais au chômage, fauché comme les blés mais qui propose un truc valable, et une multi-nationale qui envoie un sous-marin avec 10 millions de brouzoufes, une agence de com, des couleurs partout, des vidéos prises de l’espace et des gonzesses à poil (dans l’espace, yesss !) et une musique de fond des Rolling Stones.

Le pdf ne contient pas de commentaires. C’est un article de loi qui devrait tenir sur une page. Voir en quelques lignes.

Ce sont les liens sur la page de garde qui renvoient vers les explications, les tenants et aboutissants sur la page du collectif des rédacteurs.

Je résume : une question=une page avec nom, pitch et liens documentaires si accord des parties.

Une question = des réponses

Une réponse = une page de garde avec intitulé, pitch et liens vers doc et forum + Un historique de PDF qui sont affinés, vous le verrez dans un article a venir.

Bientôt, un article sur la dynamique autour des questions, un autre sur la démocratie « liquide » du système, qui n’est qu’une option, l’aspect auto-nettoyant qui éjecte les plaisantin, la gestion interne (éviction des provocations racistes, par exemple, ou vérification des liens) et enfin un autre sur le vote final.

Je vous laisse, un repas de famille m’attend avec sauté de banquier sauce racket.

1. Agora, le chaînon manquant
2. Structure de l’Agora
3. Un cycle dans l’Agora
4. Agora : le vote
5. Parer aux plaisantins envahisseurs
6. Procurations et « démocratie liquide »

Bien embêté avec les « Nuits Debouts »

Ma contribution sera lointaine.Bon.

Les Nuits Debouts font le buzz, j’en suis ravi. Dites à un détracteur qu’elles seront parfaites quand il les joindra.

J’ai l’idée d’un système, qui peut prendre d’une certaine manière le relais de toutes les questions posées. Afin d’en garder trace, et de continuer  par des mises au propres de réponses écrites. Ces écrits sont la seule chance d’une évolution. C’est ce qui reste face à l’adversité oppressive.

Sinon, il ne reste que des souvenirs émus de discussions, mais aucune production ‘juridique’ pour mettre en œuvre les belles idées.

Certains s’organisent pour la production, c’est exemplaire : par exemple les activités de Mr Laurut. Avec son groupe, ils ont ‘produit’ ça :  Programme_global.pdf, qui est exemplaire au plan de la production intellectuelle. Mais vous irez voir la suite sur leur site…

Je reprend : quelques dizaines de gens soulèvent une question, débattent à ce propos. Différentes théories, des témoignages s’affrontent (par la parole policée). Visiblement, c’est plutôt souvent organisé, je ne suis pas en train de donner des conseils. Le plus difficile, c’est l’enchaînement entre les enfants créatifs qui discutent, et la production PAR DES ADULTES (les mêmes qui prennent leur casquette sérieuse) de textes montrés à tous. Un point central me semble indispensable, avec une ergonomie ultra simple pour son utilisation quotidienne.Pensez plus à un distributeur de biftons, qu’au site de pôle emploi.

Pour donner contribuer à ce projet de démocratie, il existe un système déjà élaboré, auquel il manque une interface utilisable par n’importe qui. Un site web à créer, avec des fonctionnalités que j’ai developpées ici.

Je parle bien d’un site pour collecter à égale valeur des propositions, les présenter, permettre certaines interactions avec le public, mais pas trop, et enfin donner l’occasion de voter selon la méthode de Schulze, une version améliorée de celle de Condorcet. Allez voir le PDF.

J’ai du mal à expliquer en rendant le truc sexy. Ce chose est gouverné par des principes. Décrire le détail de son fonctionnement c’est dire « comment ». C’est idiot de ne pas vous dire d’abord « pourquoi ».

Pourquoi l’Agora ?

Ne vous braquez pas sur le rapt odieux du vocable. C’est l’endroit où on reçoit les explications des rédacteurs des projets de loi, éventuellement- et surtout possiblement – DES projets de lois concurrents sur un même sujet.

Il n’est pas une de ces idées, de ces sujets qui ne débouchent sur un article de loi, un article de la constitution, un règlement, une abrogation. Nous souffrons des lois écrites par d’autres pour d’autres, nous voulons donc tous .. écrire nos lois. C’est bordé.

Mais où (dit Wanda, la triploïde) ? Jacter au bistrot, ah ça y’a du monde, mais ensuite ? Ensuite, les ‘adultes’ récupèrent la production des ‘enfants’ pour la rédiger, la polir. Vous avez compris que les enfants et les adultes sont les même personnes :  enfants ensemble pour débattre à Répu, ou au bistrot, où vous voulez, fessebouk, forums, sites, puis adultes ensemble pour rendre les jacasseries effectives, et pas seulement des glapissements militants. Mais adulte où ?

L’Agora de Vuncf.org est un système ‘public’, pour donner un lieu de collaboration, de rédactions ADULTES, éventuellement concurrentes avec passion, mais toujours avec discipline et égalité de moyens. Le processus est simple : la rédaction d’une « Question » initie un concours de réponses, qui se conclue éventuellement par un vote. Un vote techniquement sans grand rapport avec nos votes de la constitution française actuelle.

On pose la question, et on met « sa » réponse.

Il faut se lancer, la rédac de la question n’est pas parfaite, mais on a un peu de temps. En attendant, les différentes opinions se sont reconnues, regroupées. Vous vouliez du lien social ? Y’a pas plus pur. Les ‘associés’ déposent leurs réponses. Pendant un temps donné au départ, disons un mois, les discoureurs rameutent pour collecter de « l’intérêt pour la question ».  Si tout le monde s’en fout, la question disparaît. « Avoir de l’intérêt » ne signifie pas que l’on aime les réponses. Juste que la question n’est pas conne. C’est auto-nettoyant. Idem pour les réponses : celles qui n’ont aucun intérêt n’iront pas à la compète finale du vote. En gros, une réponse, c’est un court texte d’une page. Mais cette réponse est assortie de liens choisis par les rédacteurs de la réponse. Ils vous donnent ainsi des « trucs » à lire, à visionner pour vous permettre de comprendre leur proposition.

Moi j’aimerais voir fleurir tous les soirs les nouvelles questions et les réponses des « Nuits Debouts ». Dans ce cas précis, on raccourcit les délais, mais ne vous focalisez pas sur un chiffre. Trois mois ou 3 heures, c’est un réglage à choisir.

A partir de là, deux choses : je regarde tous les soir les opinions s’affiner. Pendant mettons trois mois, les « équipes » qui développent un point de vue, animent leur page facebook, leur forum, leur blog, c’est leur affaire : ça jacasse ailleurs ! Spartiate était l’Agora Athénienne, c’est un comble !  Mise en page simplissime, le recours aux artifices des publicitaires est prohibé. Le peuple peut au mieux vous ignorer, mais il peut aussi, sur l’Agora, vous jeter dehors.. en ne vous manifestant juste aucun intérêt !

Les équipes ne s’adressent pas la parole dans leur texte. Chacun étale sa recette, vante ses arguments, mais sa contribution ne peut pas se résumer à casser du sucre sur le dos de qui que ce soit. Chaque témoignage ne rentre dans aucun débat : il est la déposition devant le jugement du peuple qui va peut-être avoir à se prononcer. On appelle des spécialistes à contribution, mais uniquement pour étoffer le propos.

Les électeurs inscrits sur le site indiquaient au début si la question leur plaisait : il vont également dire quelles sont les réponses qu’ils trouvent sérieuses  : cela ne signifie pas « je vote pour eux », cela signifie : « Ce ne sont pas des guignolos ». Ceux qui n’auront pas « d’intérêts » (un pourcentage -réglable- de ceux qui ont dit être intéressés par la question et par leur réponse), n’iront pas au vote. Auto-netoyant pour les réponses fantaisistes ou hors sujet.

Bon, mais en attendant, j’aurai bien une remarque ou une suggestion. Attention, c’est une cartouche unique pour la réponse. Ne pas la cramer avec une grosse connerie. Je fais ma petite rédac, et je dépose ma suggestion.  » Là vous dites que … mais si vous pensez à … alors faire … serait plus prudent-efficace-utile… » . Les rédacteurs de la réponse ne sont même pas obligés de répondre.

Mais tout le petit monde des citoyens autour, visiteurs silencieux, mais votants, se tient au courant, sur les sujets qui l’intéressent. Ils reçoivent des alertes posées par un click sur une question ou une réponse. Quand ils voient passer la suggestion, les citoyens (qui manifestent ainsi implicitement, s’il ne l’ont pas déjà fait explicitement, leur intérêt pour la question et la réponse), peuvent simplement dire : « Je veux que vous suiviez cette suggestion( sinon voterais pas pour vous) », « J’aimerais bien », « j’aimerais pas », « je déteste : je vote plus pour vous ». Les rédacteurs voient les compteurs sous la suggestion. Ils en font ce qu’ils veulent.

J’arrête là : avec ce lien, vous pouvez avoir toute la saga.  Il y a plusieurs projets, qui veulent tous ressembler à facebook, ou à des tableaux de bord de boeing, jamais qui suivent une voie simple vers un but unique : permettre la maturation public du moindre sujet politique. Et c’est pas rien. Ce machin là, je veux le faire, mais c’est un peu lourd pour mes petits bras. C’est con, parce que je pourrais, sinon.

Je vous laisse méditer là-dessus.

PS : pour la référence à l’enfant créatif mais fouillis, et à l’adulte ‘sérieux’, je vous renvoi à des recherche sur ‘analyse transactionnelle’ ou ‘Eric Berne’