Dénonçons nos dettes !

« Un emprunt doit être remboursé »

Vous lisez cette phrase dans les pubs qui vous poussent à emprunter pour palier à vos manques de liquidités.

Cette phrase est censée représenter une évidence vitale, comme « nous ne pouvons vivre sans oxygène », « deux et deux font quatre ».

Que le soleil se lève à l’est est une évidence acceptable dès lors que nous convenons que l’est est à gauche sur une carte qui place le nord en haut.

D’accord aussi pour convenir qu’un emprunt personnel, contracté en toute liberté, alors qu’il n’est pas rendu indispensable pour acheter de la nourriture par votre licenciement boursier, doit être remboursé.

La clause suspensive sus-mentionnée pose déjà quelques questions, mais bon, restons simples pour l’instant.

En revanche, nous allons nous poser la question du remboursement de l’emprunt contracté par un tiers en votre nom.

Comme ce site participe du mouvement croissant en France qui réclame une remise à plat des institutions, en clair souhaite une réécriture démocratique de notre constitution, c’est dans cette sphère que nous allons poser quelques idées.

De la légitimité des obligations des non-contractants

La dette de notre pays a été crée par le fait de nos représentants : nos députés, sénateurs et au final par un exécutif dirigé par un président élu au suffrage universel.

Prenons un instant pour considérer un aspect essentiel de notre constitution actuelle : le mandat impératif est interdit, le vote d’un représentant est personnel explicitement par l’article 27.

Cela signifie qu’après avoir été désigné, un représentant vote en son âme et conscience (s’il en a une!). Il dispose pour cela d’une immunité : on ne peut reprocher à un élu aucun des actes accomplis durant son mandat.

C’est une banalité de parler de la trahison de nos représentants : tout le monde rigole des promesses non tenues, qui sont consubstantielles de l’élection.

Si je vous pique votre carte bleue et que je vais dépenser votre argent, vous allez devoir assumer, mais la loi prévoit de permettre de vous faire rembourser par le voleur, pour autant que cela soit réalisable.

Et bien il n’en est rien pour nos députés, relais de l’exécutif par la puissance des mécanismes de promotion dans les partis. En effet, le président chef de la majorité tiens la main sur les députés de sa majorité. S’il désobéissent, pas d’investiture, plus de travail en tant que professionnel de la politique. Plus de boulot, plus de revenus.

Nous avons donc des députés qui DOIVENT n’en faire qu’à leur tête, pratiquement qu’à la tête de leur financeurs nantis.

Or, en votant des budgets déséquilibrés, ils nous condamnent à emprunter, à nous endetter et qui plus est à des taux non négociables car fixés par le marché tout puissant.

Cela va de la commune à l’état.

Pourquoi rester dans une prison sans porte ?

Nous sommes stupéfaits de constater notre soumission.

Résumons : des types élus pour ne pas nous obéir contractent des emprunts délirants que nous ne pourrons jamais rembourser, en l’état de l’art de la monnaie privatisée par les mêmes traîtres.

Vous pouvez aller lire ici ou ailleurs de nombreuses démonstrations quand au caractère inéluctable de la dette grandissante : il n’existe aucun moyen actuellement de créer de l’argent pour lubrifier une économie croissante, une population croissante ou plus simplement des gains de productivité. C’est surtout explicitement interdit par les statuts (allemands) de la banque centrale européenne.

Les prêteurs agissent sous couverture de tribunaux entièrement entre les mains de ceux-là même qui empruntent en notre nom, sans notre accord, sans délais de rétractation.

Fort de la constitution actuelle, cessons de rembourser des emprunts contractés par des tiers indépendants de notre volonté souveraine.

Voici en conclusion le message à nos politiques :

« Au nom de l’article 27 de la constitution, vous agissez en votre nom propre. A ce titre, remboursez avec votre propre argent vos propres emprunts. Sortez la dette du budget de l’état, réintégrez la dans vos comptes personnels »

Et pendant qu’on y est, vous les anciens représentants – ou vos héritiers – comblez également le déficit ancien que vous avez choisi personnellement, avec votre cassette personnelle.

Vous nous gavez avec votre « responsabilité » : remboursez vos emprunts, comme indiqué en haut de cette page.

Juridiquement, cela tient debout. L’article 27 contient implicitement la soumission du peuple à ses représentants. Mettons un terme à l’implicite.

En voila un beau motif de manif. Rendez-vous place de la Bastille. vite !

 

2 commentaires sur “Dénonçons nos dettes !

  1. Bonjour
    Je veux reagir a l article portant sur la désobéissance civile de baba.
    J ai recu, il y a 2 jours un mail de mon entreprise me demandant ( m’obligeant a m attesté de non cumul d emplois sous peine de licenciement!! Ce qui m est venu a l esprit a l instant de lecture; mais on est ou pour le non cumul des mandats de nos représantants? Alors qu on nous menace de licenciement pour 600 euros en plus!
    Car selon eux, le code de travail prevoit 48h par semaine maximum.
    Et pourquoi ne pas commencer par le code de travail de nos élus?
    Merci pour tout ce que vous faites.

  2. Bonjour,

    Je ne pense pas que faire ce que les 1% des très riches aux 99% des autres (nous voler notre argent) soit juste: leur faire la même chose que ce qu’ils nous font ne me plait pas: les riches ne me gênent pas, le marché du luxe ne me gêne pas…
    Je ne veux pas d’un état qui m’assiste et me donne ce dont j’ai besoin (en décidant lui même de quoi il s’agit). Pourquoi?
    Parce que chacun doit être souverain, adulte, droit, épanoui.
    Les revenus du capital ne sont pas non plus un mal (ex: l’immobilier) car il y a un travail derrière en terme de gestion, d’amélioration du bien afin d’offrir du bien être à son client. De plus, on fourni un service à ces personnes.
    Je suis pour la liberté de penser et que chacun trouve son bonheur comme il l’entend.
    Que l’état ne lâche, que les banques soient au service du peuple, que les ordures qui disent nous diriger aillent au diable.
    Le peuple passe avant tout et laissez nous libre de choisir comment on veut vivre.
    Avec la création monétaire, on pourrait annuler tous les impôts, les taxes, les charges, on pourrait donner à manger à tous, les soigner, développer des moyens de transports écolo et des énergies propres…
    Mais rien ne se fait. Rien.
    Le pouvoir le plus grand est celui qu’on exerce sur soi même, pas sur les autres.

    Bien cordialement.

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