D’ou vient vuncf.org ?

Ce site propose un projet. D’où vient-il ? Quel est exactement le but visé ? D’où donc cela sort-ce ?

Il semble nécessaire de bien faire connaître ces deux aspects. En vous expliquant le cheminement de pensée, cela vous paraîtra peut-être plus clair.

La genèse

C’est extrêmement simple : nous assistons tous au resserrement du nœud coulant sur notre pays et nos compatriotes.
Nous constatons la déliquescence de notre état protecteur et la montée des obligations de travailler plus pour gagner moins. Et de chômer pour ne pas écorner les dividendes.
Nous observons les gesticulations de nos politiques qui sont devenus nos ennemis objectifs. Tous !
Jusque là, pas de quoi faire un site, car chacun, avec ses mots et ses humeurs, peut faire les mêmes constats.
Après quelques tentatives de militantisme avortées et un regard plus critique sur les résultats concrets des actions contestataires, une autre voie est à définir.

Des actions politiques ineptes

Désolés sincèrement pour les militants actifs qui se démènent comme ils peuvent, mais leur incontestable bonne volonté ne produit d’effets qu’à la marge.
Aller manifester contre la « réforme des retraites » (lire « la destruction du système de retraites par répartition au profit des assurances privées ou des gestionnaires de fonds de pensions »), est une action totalement inutile, si ce n’est pour dire bonjour aux potes à la manif. Faudrait que j’essaye pour draguer.
L’essentiel des actions politiques militantes consiste à s’agiter pour faire 3mn au JT. Ces actions n’obtiennent aucun résultat, car elles s’adressent au bon vouloir supposés d’élus complices ou impuissants.
Sans compter que la majorité de la population a le cerveau lavé par les médias aux ordres des gagnants, ces 1 pour 1000 qui se gavent de la situation.
Vous vous rendez compte que des gens pensent sincèrement que Jacques Attali est de gauche !
Bref, dans 3500 ans, on y est encore, la contestation, cela ne marche pas.

Première étape : le désir

Nous assistons au film du désastre. Ayant eu quelques années fastes, certains ont vécu dans l’illusion du progrès de leur condition.
Bien avant de découvrir Lordon et son livre sur Spinoza et le désir en tant que moteur du capitalisme, certain d’entre nous ont capté que tous les discours  faisait l’impasse sur les désirs irrépressibles que nous avons tous.
Le rêve d’être débarrassé de toute contingence matérielle pour une vie de loisirs.
Bref, d’être pétés de thunes (chacun fixera le montant nécessaire), pour pouvoir se consacrer à son loisir préféré. Pinault, c’est 39 Md€. Prenez désormais le mot loisir dans une acceptation plus large : certains construiraient des pyramides, d’autres cultiveraient leur jardin. Peu importe.

Ce désir est plus fort que tout. Que cela s’exprime en monnaie ou en pouvoir, ce désir est central. C’est là que ça se passe, c’est là qu’il faut placer les charges explosives.

Désir entretenu

Ce désir est tellement prégnant que les 1 pour mille ont très vite compris qu’il fallait l’intégrer dans le bizness. Mieux : le partager. Un peu. Juste assez.
Le désir d’amour vous fait lâcher 360 €/an sur Meetic pour trouver l’âme sœur.
Votre soif de pognon facile vous fait faire des placements criminels, qu’il suffit de repeindre avec des mots plus innocents. Et yal’ha les boursorama, les banques en lignes, les assurances vie et les sites de poker financier.
C’est d’ailleurs le moment de redire que nous sommes effectivement des lapins politiques : on nous attrape par les oreilles ! Sous-entendu, avec quelques beaux discours, on nous fait faire n’importe quoi.
La plupart d’entre nous croit vivre en démocratie, c’est vous dire.
Ce désir de survivre, que ce soit en amour, en fric ou en métabolisme cellulaire nous rends fous ! Ce que l’on appelle « instinct de conservation », appelons le ici « désir de survivre », tout simplement.
Depuis que le monde est monde, ce désir de survivre, puis rapidement, quand l’opportunité se présente, de vivre bien puis très très très très bien se cristallise sur des objectifs secondaires.
Ces désirs secondaires sont multiples, mais le père de la lignée est la « propriété privée ». Qui se transforme très vite en « propriété lucrative ». Gagner du pognon en foutant rien.
Excusez la trivialité.

Ce désir est le garant de l’ordre injuste

Cette notion d’ordre est très étonnante : demandez à un crève la faim black américain dans un faubourg sinistré de Detroit ce qu’il pense de la finance ou des riches, il vous répondra que ces gens sont merveilleux et qu’il rêve d’entrer dans leur club. Le pire damné de la terre trouve le monde juste. On le lui a collé dans le crâne, mais comme il est persuadé qu’il a raison…devant son drapeau étoilé. Imaginez des drapeaux français à chaque fenêtre de nos cités.
Que font les rappeurs des cités quand ils tapent un jackpot : Ils se comportent comme des capitalistes. Aucun partage, grosses bagnoles, fringues, bijoux, nanas à gros nichons. Ils nous le démontrent avec leurs clips.
Ce ne sont pas les deux ou trois exceptions que vous allez sortir qui vont changer grand chose.
Les citoyens responsables placent leurs économies dans des bastringues obscurs qui prélèvent le peu qui reste aux salariés, par l’actionnariat tout puissant. Ils en tirent un complément de retraite, de revenu, afin de satisfaire leur désir de sécurité financière future. Les 15% de revenus net annuel exigés d’entreprises rendues exsangues par la mondialisation, c’est eux. Enfin, c’est vous ! Et comme mon banquier refuse de dire ce qu’il y a derrière mon livret chproum, je dois bien avoir 2 ou 3000 balles dans le circuit. Mais moi, je ne touche que 1,75%. La différence, c’est pour les intermédiaires et mon banquier.

D’autre achètent des immeubles ou des maisons, pour ratisser entre un tiers et la moitié des revenus des ménages. Qui eux-même…
Bref, la guerre de tous contre tous. Je suis en guerre avec mon proprio, avec mon patron, avec la concurrence, avec le fisc, avec mon voisin qui risque de me piquer un boulot ou un contrat.
Dans cette guerre, ceux qui sont armés ont tout à perdre.
Or, les 1 pour mille équipés de missiles inter-continentaux, ont distribué des lances-pierres à finalement pas mal de nos concitoyens : le désir irrépressible de se servir de ces armes n’est pris en compte par aucun commentateur politique : ni au Medef (on le comprend), ni chez les alters, ce qui est déjà plus surprenant. Il est plus vendeur de cracher sur les capitalistes (qui le méritent quand même) que de pousser les gens modestes, mais nombreux,  à remettre en cause leurs propres désirs. C’est nous qui acceptons de cautionner la mascarade de démocratie qu’est le gouvernement représentatif. Il est plus facile de dézinguer Monsanto qui ne concerne que ses actionnaires invisibles, que de réclamer la fin de la propriété lucrative ou la fin de l’héritage financier. Alors que la part des investissements des petits, des sans-grades serait intégralement remboursée avec à peine une année d’intérêts sur la « dette ».

Des distractions pour gauchistes

Bien entendu, des esprits importants ont fait un inventaire exhaustif des saloperies que nous subissons.
Prenons un exemple concret. Prenons Monsanto et les OGM.
Des films, des livres, en nombre incroyable, tracent le détail du racket planétaire. On conspue Monsanto. Monsanto caca !
Parfois, on va jusqu’à évoquer les actionnaires de Monsanto.
En revanche, il est fait impasse sur les motivations, les désirs de ces actionnaires pas gentils. Parce qu’ils se superposent exactement avec les nôtres ! D’ailleurs, qui sait, derrière un de vos livrets de pauvre, votre assurance-vie, vous avez peut-être du Monsanto !
L’addiction au désir d’aisance matérielle est aussi indémerdable que l’addiction au tabac. On sait que c’est pas bien, mais on ne supporte pas l’interdiction totale du tabac.
Alors que je suis accro au tabac, que mon désir de tabac est le vrai problème, je vais lutter pour conserver le droit de me tuer et de faire payer « les autres » pour les soins qu’il va falloir me prodiguer en fin de vie à cause du tabac. Au besoin, j’invoquerai la liberté attaquée !
Charb, de Charlie Hebdo, est un tueur de fumeur : il allume sans cesse, avec humour et méchanceté, les fumeurs de son entourage. La question n’est pas d’approuver Charb dans sa croisade, ni de chercher à l’en détourner. Je note simplement que son désir de ne pas flairer de clope ne laisse aucune place à l’analyse minutieuse des motivations des fumeurs et ensuite des causes de ces motivations. C’est pas trop son boulot non plus, soit.
Bref, la lutte contre les capitalistes en faisant l’impasse sur leur désirs-maitres et les nôtres, sera éternellement timorée ou vouée à l’échec.

Toutes ces conférences, ces livres (notamment écrit par des collectifs ou des individuels inspirés, par exemple) sont un réservoir de connaissances sur le fonctionnement interne du capitalisme.
Nous n’allons pas énumérer tous les collectifs qui dénoncent, c’est trop gavant. Je m’y suis nourris, et j’invite tous mes con-électeurs, j’espère futurs con-citoyens à s’y plonger.

Contestataires compétents pour rien

Nos chers dominants peuvent dormir tranquille, nos élucubrations, nos manifs ne changeront jamais rien. Ils ont verrouillé la cause des causes juridique, c’est mort de mort.
Manifestez tant que vous voulez contre les réformes, contre la casse du progrès social français, tant que vous n’aurez pas fait le chemin de Chouard, vous ne ferez que de gentilles promenades festives avec des gens d’accord avec vous.

Nous avons découvert récemment avec Chouard le point d’origine juridique de nos soucis : la constitution. Nous le défendons sans réserve, mais ce site n’en reste pas là.
Il en est sorti des conférences de Chouard une famille de bébé-Chouards avec des sites plus enthousiastes les uns que les autres.

Je vais oser une analogie imaginaire.

Il était une fois un pays heureux avec du courant dans les prises. Les micro-ondes, machines à laver et les usines tournaient rond.
Un beau jour, des écolos subversifs ont révélé au monde l’existence des centrales nucléaires et du danger tapi dans leur cœur. Horrible : brûlant, radioactif pour 25 000 ans x 7 (7 demie-vies pour une extinction tout juste suffisante). Le corps des Mines, nos élites (pouerk !) a concocté sans nous en parler (nous, le peuple, on est trop trop cons) un machin qui fait de l’électricité et qui les rémunère grassement, et surtout leurs employeurs. Le machin est instable et peut stériliser un pays entre la poire et le fromage.
Rigolez pas, c’est vous les microbes.

Et alors ? On fait sauter les centrales ? On manifeste pour l’éolien ? Pour la récupération de l’énergie des coïts et des branlettes ?
Pour ce qui est des branlettes, installons des récupérateurs dans les assemblées d’alter-militants. Ceux qui devraient montrer l’exemple ne font que dénoncer. Vous fâchez pas les gars, c’est très bien de dénoncer, mais à part ça, concrètement ?

Aucun ne prend le problème à la racine, comme les supporters de Chouard, qui ont pris ses enseignements au pied de la lettre et qui se contentent de relayer tel quel.
Je viens de me fâcher avec un paquet de gens ! Non ! attendez encore un peu les gars !

Il confondent la racine juridique du problème, avec les aléas de la matière vivante qu’on appelle « corps social ». Ils interviennent trop tôt. Confondent « racine juridique » et « racine politique ».

Enlarge your Chouard

Chouard nous explique comment notre constitution nous enferme dans l’esclavage consenti (c’est fort non ?), et nous suggère une vraie démocratie. Super !
Ses adeptes pensent qu’en réclamant une nouvelle constitution, comme ça, cash, ils vont l’obtenir. Ce faisant, ils font totalement l’impasse sur les désirs primitifs qui nous habitent TOUS, moi y compris, et qui trouvent leurs exutoires dans les placements financiers.

Même au comité Attac du coin, on est contre le protectionnisme et la sortie de l’UE et de l’Euro ! C’est un sujet de conversation scabreux, plein d’idées reçues, dégainées comme des lois de physique expérimentale.

Ils y croient encore, à ces mythes, à moins que certains ne réalisent leur rêves d’ascenseur social par le militantisme fayot. D’autre flippent, certains cachent le fait que le militantisme est aussi une activité distrayante pour des retraités de la fonction publique ou pas d’ailleurs, mais majoritairement quand même, certes pas bien riches, mais dont le souci est surtout de ne pas rester à se faire chier à la maison. Ici, le top de l’action politique, c’est de faire venir 50 personnes apeurées dans une salle où on va leur projeter « Le monde selon Monsanto », ou autre sujet sérieux, traité par des gens compétents. Ensuite, ils rentrent chez eux et se flinguent ?

L’erreur induite est de croire que l’exigence d’une nouvelle constitution serait l’alpha et l’oméga du progrès social. Et que la dispense d’informations désordonnées, sans lien avec un projet réel concret, fût-il coton, ne donne aucun résultat, si ce n’est de se congratuler parce que 50, c’est 10 de plus que le mois dernier sur la débâcle sociale en Grèce. Ben oui, c’est mieux que « plus belle la vie », mais…

Que la nature de la constituante soit primordiale, que la recherche de vraie démocratie soit un horizon, j’en conviens à 100%.

Toutefois, il y a une erreur majeure que de postuler que la recherche directe de cette constituante tirée au sort sera nécessaire et suffisante. Car si la constituante est la cause des causes juridiques, c’est dans nos cerveaux qu’il faut faire le ménage. Idem pour le référendum d’initiative populaire, comme ça, sec. La constitution actuelle a des causes : la sottise politique dans laquelle nous nous complaisons. Cette constitution est là, car nous l’acceptons.

La nouvelle constitution souhaitée est la conséquence d’une demande de millions de personnes, et votée au minimum par 20 millions d’électeurs. Nous sommes bien loin de la somme totale des militants progressistes et peu ou prou anti-capitalistes.

Attaquons nous à la question

Ce site reprend le processus à l’envers. Pour une constitution démocratique, soyons fous, il nous faut des projets de rechange.

Une constituante tirée au sort ne préjuge pas de son travail. Si les tirés au sort souhaitent en partie le maintien de la propriété lucrative qui met du beurre dans leurs épinards et que les autres croient aux fables néo-libérales, nous n’iront pas bien loin. Et le capitalisme encore triomphant saura se verrouiller encore et encore.

Or, dans un contexte politique frileux, ce n’est pas la constituante le problème maintenant. Il le deviendra après qu’on aura une conscience démocratique dans la population. Seulement après. Après que nous tous aurons fait le point sur les avantages et les inconvénients du gouvernement représentatif, du gouvernement de l’Europe et des règles néo-libérales en regard de perspectives novatrices solides. Perspectives qui n’existent pas aujourd’hui.

On résume ? Pour donner une chance aux idées des auteurs progressistes (voyez la rubrique « formez vous », qui n’est qu’une minuscule sélection arbitraire) il nous faut :

  • Des futurs citoyens qui partagent un minimum d’idées politiques novatrices, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont exactement d’accord sur tout. Ils sont juste d’accord pour reprendre la parole législative.
  • Qui sont prêt à assumer la démocratie : on vire les chiens de garde pour prendre leur place : hé oui, demain, c’est vous qu’on appelle, tiré au sort, pour être préfet, ministre, président de cours d’appel (si vous êtes juge depuis 10 ans au moins),
  • Qui sont prêt à prendre les manettes, pour être aussi souvent que vous le voulez, tirés au sort pour être député, conseiller général, conseiller municipal pendant un jour, un an, six mois, que sais-je
  • Qui vont prendre en main les décisions économiques, monétaires et sociales locales, régionales, nationales,
  • Qui vont se lancer des défis de réindustrialisation, et virer le clown Montebourg, décider eux même d’investissements socialisés
  • Qui vont juger, être jugés sans peur et sans crainte pour les actions qu’ils auront accomplies pendant leur mandat
  • Qui vont aller au référendum plus souvent que la vache au taureau. Non, on vous fait croire qu’un référendum par mois c’est impossible. Z’avez qu’à le croire !
  • Et surtout, qui vont cesser d’écouter les vielles lunes de la télé qui vous disent sans cesse où est le caniveau.
  • et enfin, cesser d’être des mendiants vis à vis du système. Fini les manifs, vive le référendum d’initiative populaire, le vrai.

Alors, la constituante est une conséquence, seulement une conséquence. Les désirs de chacun d’entre nous, je dis bien nous car personne n’est hors du lot, doivent d’abord être analysés par la parole collective.

Ensuite, collectivement toujours, des projets de gouvernements alternatifs qui ne laisseront personne au bord du chemin pourront être inventés, partagés, critiqués, améliorés.

Préparer une nouvelle constitution n’est pas du tout compliqué : allez voir des propositions déjà fort construites sur le site du Plan-C, vous verrez que la matière ne manque pas. Ce qui appui mon raisonnement : des spécialistes, nombreux, ont déjà passé ces projets à la moulinette : c’est donc à notre portée aujourd’hui, pas dans dix ans.

Mais ce qui n’a pas été effleuré, ce sont nos désirs secrets, nos petites actions, le pactole que nous voulons transmettre par héritage à nos gentils gnenfants. La chair de notre chair chérie qui doit poursuivre l’accumulation de propriété lucrative. Nous sommes les premiers obstacles.

Les médias sont nos pires ennemis, ils ne peuvent être intégrés dans aucun projet démocratique. Ah flûte alors ! Ben on fera sans eux. Sinon, c’est mendier. Mendier l’acquiescement d’un chien de garde.

La collection de mouvements alters, en tant que collection désordonnées où règne des antagonismes dialectiques piteux, a prouvé son impuissance. C’est regrettable, mais c’est comme ça.

VUNCF.ORG

Intégrons l’idée que tous les cinq ans environ, un gros bordel économique, financier, se produit. A cette occasion, depuis 20 ans, nos traitres qui nous gouvernent tapent dans nos poches pour renflouer les rentiers. Ils peuvent compter sur notre résignation, notre inculture politique crasse et notre mémoire de poisson rouge. Cf. Frédéric Lordon pour les détails. Après coup, on va à la manif. Tiens, salut Roger ! Tu vas bien depuis le CPE ?

Bon.

Alors est venue l’idée de coordonner des actions par les acteurs militants les plus divers. S’en remettre à une seule organisation – elle sont des centaines – ne donne aucun résultat, on l’a vu. Qu’y a-t-il en commun entre une assoc de réinsertion professionnelle par l’alphabétisation et un comité local EELV ? Rien. Pourtant, les deux gagneraient considérablement avec une démocratie, une vraie ! Et si chacun est incapable de parler de tout, la somme des cerveaux, elle, vaut mille fois les sois-disant « experts » (de mes deux ?) qui nous accablent de leur supériorité pédante.

Osons une approche par l’éducation, une éducation bruyante et qui doit toucher tout le monde. Une approche qui laisse à chaque organisation ses opinions, ses méthodes, ses moyens d’expression sur la voie publique.

Pas question de mots d’ordre, sinon on va aboutir à une AG de mille ans.

Partant de là, j’ai donc choisi un « jeu » politique, qui contient des règles de fonctionnement précises. Mais ces règles contiennent seulement deux idées politiques très générales.

Il a pour objectif principal, non pas de provoquer directement un constituante tirée au sort pour faire n’importe quoi, mais d’élever les esprits du statut de dénonceurs-électeurs à celui de constituant. Rien que ça.

Car enfin, chers supporters de Chouard, plutôt que de crier pour un référendum d’initiative populaire, ce qui n’éveille l’attention que de quelques dizaine de milliers de personnes, c’est à 40 millions d’électeurs qu’il faut s’adresser. Et vous conviendrez que depuis 8 ans qu’Étienne et vous même vous vous secouez la couenne, vous n’avez obtenu que des micros résultats. Nan, désolé, mais statistiquement, quand on croise un quidam dans un lieu qui n’est pas une conf de Chouard, personne n’est au courant. Et pis les gars, vous réclamez une constituante tirée au sort : vous avez bien compris que vous n’avez statistiquement aucune chance d’y être ? Vous avez bien pigé que vous envoyez les moutons à l’abattoir ?

Dans le comité local Attac que j’ai fréquenté, sur les 20 qu’on était à se rencontrer régulièrement, je crois pouvoir dire que deux en avait entendu parler, vaguement, mais aucun n’avait plongé sérieusement dedans. On en était pas encore à savoir s’ils étaient d’accord ou non !

Évidement, c’est plus complexe de convaincre plus de la moitié des électeurs. Le référendum n’est pas une fin en soi ! c’est un moyen, juste un moyen, pour des citoyens éveillés et éduqués, moralisés.

Donc, plutôt que de brandir des banderoles absconses, préférez éveiller, éduquer, moraliser.

Si tous les groupes d’individus plus ou moins structurés qui souhaitent changer les choses,  sont là, sur les sujets cruciaux, faut voir…

D’où l’idée d’une action coordonnée, concertée, de tous, au même moment, qui aurait l’avantage de rivaliser avec les médias. Créer chez nos compatriotes un choc.

Le Choc

Imaginez donc que pendant un an, chaque semaine soit consacrée à un concept de société soigneusement choisi démocratiquement par tous ces militants, et proposé au public d’une façon bruyante et surtout diverse ! Tractages, conférences, animation de rue, affichage au super marché, réunions privées, massacres à la tronçonneuse, pins, auto-collant « Je kiffe pas la propriété lucrative ». Des trucs parlants et populaires. Des provocations. Sur du concret : pas des gros délires sur des concepts nuages comme « liberté », « égalité » « fraternité », « droits de l’homme ». Non pas que ces sujets ne soient pas importants, mais nous pouvons nous pignoler sans fin avec des conversations générales pour que dalle !

Suivez le raisonnement : si on ne peut, ni ne doit, téléguider les esprits sollicités, il sera plus efficace de les respecter pour ce qu’ils font. Puisque ce sont eux qui sont sur le terrain, laissons leur exercer leur ministère en paix !

Il ne reste plus qu’à définir les 52 sujets qui amèneront au résultat souhaité : exciter les français sur une perspective démocratique. Qu’ils soient chauds quand viendra la crise bancaire suivante.

Sur ce site, les sujets s’appellent « fiches« . Regardez dans le menu en haut svp. Ce site invite tous les mouvements, petits ou gros, à déposer ici des fiches. Allez voir le détail dans le menu mode d’emploi, en haut à gauche.

Et si nous vendons de la démocratie, alors ne comptez pas sur moi pour écrire les fiches qui vont servir de guide-chant à des français de tout âges, d’origine sociales variées et qui, parfois, dans le contexte représentatif et économique actuel ne peuvent pas se sacquer. Il ne s’agit pas d’être d’accord sur la suite législative, surtout pas, mais de convenir, tous ensemble du cadre démocratique pour qu’ensuite seulement, on s’empaille sur tout ce que vous voudrez. Sans passer par ce système de représentation qui est la honte de la Voie Lactée.

Alors que le tissu associatif, pourquoi pas partis politiques ou syndicats, ou simplement « groupe d’électeurs qui ont l’occasion de se rencontrer régulièrement », peuvent déplacer des montagnes : dans les entreprises, les facs, on se parle tous les jours, non ?

Il ne s’agit pas de constituer une meute béate, mais de fédérer une action politique commune.

Cette action a deux effets : elle permet aux acteurs du projet de compléter leur formation politique. Untel est cador en économie, mais nul en écologie. L’autre connaît tout sur les chiottes sèches et le traitement de l’eau, mais ne sait pas comment marche le tirage au sort etc…Et l’aménagement du territoire, et la santé, et l’éducation : par exemple, vous les profs, les instits, vous n’avez rien à apprendre à vos concitoyens ? Directement, sans passer par la case JT de 20h ?

Tout ce petit monde est invité à pousser ses raisonnements au delà : exemple avec l’écologie et la transition énergétique. Au lieu d’espérer que tel ou tel gouvernement aura les burnes de virer du champs politique ceux qui les ont financés, déclarons que nous n’en avons rien à foutre de ce que pense Jacques Attali ou Olivier Pastré ou même Mélenchon. Envoyez les se faire.. Ah non, les grecs ont assez souffert. Et vous les écolos, faites nous donc un peu part des projets que vous avez pour « l’après », quand vous pourrez facilement pousser vos idées directement au peuple, qui lui même pourra directement vous dresser des statues ou vous envoyer au pelotes, sans avoir à convaincre des politiciens professionnels qui trouvent que vous faites juste chier.

Bref, ignorons ces commentaires auto-satisfaits de journalistes, y compris de ceux qui aimeraient croire qu’ils sont de gauche, alors qu’en fait ils sont sociaux démocrate, donc de droite, pour la mondialisation, la compétitivité et les rentes de situations.

On progresse

La question est : « de quoi pourrions nous parler et pourquoi ». Bravo, ravis que vous posiez cette question, nous avons des lecteurs premier choix.

La règle du jeu ne répond pas à la première question : j’ai bien des idées, que je souhaite ardemment voir noyées par les vôtres. Je suis bien obligé de montrer l’exemple en attendant de vous lire ! Ne vous bloquez par sur mes fiches : remplacez les !

Le pourquoi, je peux le dire :

  • Me former (j’adore ça)
  • Vous donner l’occasion de faire de même : on est tous fort pour UN truc, mais mou sur les autres.
  • Former les non-militants, 65 millions de français en gros, sur la politique : en démocratie, à tout instant, votre voisin ou vous-même gouverne. C’est le principe.

** Flash express ** Audi a eu l’idée géniale d’appeler son dernier tas de ferraille hybride  e-tron. Y’en a un qu’a merdé à l’agence de pub. Il a raté l’accent. ***** fin de l’alerte ***

Hum. Bon. Donc disions-nous, on oppose ce genre d’idée à la bovinitude suprême des français en politique. Prenons un instant la défense de cette opinion un poil condescendante.

Les français sont nuls en politique comme ils sont prompts à saisir des opportunités financières. Pourquoi ? Par ce que le premier terme se justifie : Pourquoi faire de la politique, ça sert à rien, y font s’qui ‘ veulent. OK. Pourtant le même ignare pourrait nous en apprendre en matière de placements financiers. Parce que c’est son intérêt, et qu’il peut le faire ! Donc, quand ça l’intéresse, le citoyen est parfaitement capable de réfléchir.

Inverser la vapeur, à l’échelle d’un pays est réputé impossible. Le désir étouffant des riches, des un-pour-mille, lui, a bien réussi en deux coups de cuillères à pots à faire gober l’esclavage capitaliste à des gens qui ne savaient pas lire. En 1789. La putain de révolution libérale des Sieyes ou Benjamin Constant est présentée comme une victoire du peuple sur le roi ! foutaises ! On peut le comprendre de la part des dominants économiques, mais de vous ?

Maintenant, vous savez lire, alors arrêtez de vous vautrer dans le confort de généralités auto-réalisatrices.

Allez voir le plan et autres, en haut à gauche dans le menu du site.

Moi, je veux juste en être et le rester. For l’honneur !