Sacrées frontières !

1 – Ni ouvertes, ni fermées

2 – Les deux modèles imposés sont néfastes

Les hommes d’affaires et les banquiers ne veulent pas de frontières, les ultra-nationalistes veulent les fermer.

Hommes d’affaires et banquiers se promènent dans le supermarché du monde. Ils picorent de la main d’œuvre ici, de l’hébergement financier là, la pollution par là, les clients droits devants !

Le libre échange est l’arme atomique des possédants sur les gens qui les nourrissent de force.

A contrario les ultra-nationalistes (qui sauront s’adapter, une fois au pouvoir) veulent fermer les frontières. Ce qui est une autre sottise.

Se limiter à ces deux choix, l’un servant de faire valoir à l’autre, c’est limiter la gastronomie française au steak et à la purée.

3 – Le devenir des frontières est à inventer, malgré le bruit ambiant à leur propos.

Les traités internationaux qui nous lient à l’Europe sont extrêmement clairs. Pas de frontières ! Ni pour les capitaux, ni pour les marchandises, ni pour les électeurs qui ont les moyens de migrer.

La version brutale nationaliste amènerait un verrouillage de la société française : nous dépendons de l’extérieur pour tout un tas de produits essentiels : gaz, pétrole, minerai, et pas que.

Par la grâce de nos traitres, pardon, nos députés zet sénateurs, nos propres lois nous ont retiré toute initiative.

4 – Conséquences

Passons sur les aspects les plus connus : la ruine de nos structures, de nos familles, de notre pays, de notre système social.

Les conséquences en matière de frontières sont hélas massives : changer de régime frontalier impose de quitter l’Europe, donc l’Euro, voir l’OMC.

C’est justement fait exprès. Créer une situation, la verrouiller avec un tas d’autres dispositions. Celui qui veut changer une chose doit mettre tout par terre. Alors celui là ne fait rien.

C’est une idée de nos politiques et de nos hommes d’affaires et autres banquiers.

Imaginez le cauchemar : vous vous réveillez avec des nibards de cirque, type Lolo Ferrari. Il faut retirer les prothèses qu’on vous a posée en douce, mais maintenant on vous effraie sur des conséquences supposées dramatiques de l’opération.

Donc vous gardez vos nibards. Vous avez l’air malin, les mecs.

5 – Enlisement

La discussion sur les frontières remet en cause un pouvoir que nous avons donnés à des instances économiques, donc ni politiques ni démocratiques. Nos esprits sont pris dans le ciment juridique néo-libéral.

En tout état de cause, seule une refonte complète de la constitution peut permettre de construire des alternatives, puis d’en choisir une.

Toute la machine politique représentative, c’est à dire tous les partis politiques du PS au FN, tous les médias, tous les syndicats, sauf la CGT, et encore !, ont avalé et digéré la version libre-échange.

6 – Localisation des points durs

Nous avons toujours une approche par le discours politique tel qu’il nous est servi par les médias. Par exemple le fait qu’une frontière ne pourrait soit disant qu’être ouverte ou fermée.

Ça, il va falloir le casser !

Tous nos maitres sont d’accords avec le libre-échange. Ceux-là, il va falloir les bousculer !

7 – Solution(s) envisagée(s)

Pas de dogme ici : il doit bien avoir des dizaines de bonnes solutions. La plupart s’appliquant dans un ou des domaines précis, sans influer sur les autres. Chaque maladie mérite sa potion.

Si l’on considère que chaque fois qu’une autonomie de production est possible, notamment si elle crée de l’emploi, alors elle doit être envisagée puis soutenue.

Alors seulement, les frontières peuvent devenir poreuses si nous avons le plein-emploi, et une contrepartie à l’export.

Foin des slogans merdeux, dans le genre : « vive la concurrence libre et non faussée », généralement brandie par des profiteurs des différences structurelles (salaires à bas coût, fiscalité avantageuse au sein même de la C.E.).

Afin de vous stimuler, voici la proposition d’un ami en attendant sa rédac’.

Prenons le kilo de tomate. Il ne serait ni bien long, ni bien compliqué de connaitre le prix de revient « raisonnable » de sa production chez nous.

Ne vous semble-t-il pas possible de donner du travail à nos agriculteurs et des marges qui les rendent heureux et désendettés ? Soyons fou !

Ensuite que des tomates qui se présentent à nos frontières soient taxées afin d’aligner leur coût sur les nôtres, au profit de l’état pour financer le réveil de notre agriculture.

Ce qui permet d’importer des tomates si notre récolte n’a pas été bonne. D’imposer des normes environnementales, de surveiller les OGM. Vive les quotas !

Vous venez de créer environ 3000 emplois pérennes. Entre les agriculteurs et les usines qui transforment les tomates, vous venez simultanément de :

  • Donner du boulot à 3000 personnes, ce n’est pas rien.
  • Contribuer significativement à l’équilibre des comptes sociaux
  • Améliorer notre commerce extérieur.
  • Faire baisser la pollution qui est causée par le transport d’Espagne ou d’Italie de tomates bon marché.

L’argument consistant à invoquer les bien être des Espagnols est un gros bobard : en Espagne, les exploiteurs font trimer du marocain sans papier, et l’argent des tomates va dans quelques mains seulement.

La relocalisation ne peut être financée d’un claquement de doigt.

Nos bons maitres libérés de nos frontières sont allés plus loin pour ramasser plus, ils ont saccagé l’outil industriel en partant.

L’exemple le plus récent, c’est l’enchainement du départ des industries manufacturières. Leurs mâles alphas se sont gavés sur notre dos, et celui des asiatiques, en ruinant au passage leur environnement. Aux asiatiques.

Donc nous n’avons plus besoin de tôle. Donc nous fermons Florange, Gandrange et autres Mitaleries, précédemment possessions du Baron Seillère, un de ces sang bleu si amoureux de la patrie qu’ils peuvent bien la vendre pour pièce à un aventurier d’origine indienne.

Car une industrie, c’est avant tout une chaîne, si possible de l’extraction des matières premières jusqu’au produit fini. La plus grande partie des étapes intermédiaires a été sabotée par nos financiers.

Ils trouvent bien plus leur marge en nous vendant de la camelote asiatique, même avec 5,5 Millions de chômeurs.

Si nous voulons refaire des voitures – faut bien prendre un exemple – Alors il va falloir rouvrir Florange. Merci Messieurs Seillère, fine fleure du bizness Français de chez Français, Maréchal nous voila ! et de la lie de l’industrie de l’argent international, j’ai nommé Lakshmoi Lagrappe, pardon Lakshmi.

Comme seul l’intérêt guide l’entrepreneur, alors imaginons des moyens pour reprendre en main et internaliser nos importations les plus coûteuses.

Et c’est qu’une frontière, cela sert : limiter les mouvements (« quotas »), afin de garantir le marché intérieur à nos entreprises (mot à prendre au sens le plus large).

Déterminer, à travers une négociation directe, nos coûts de production. Chaque importation sera compensée : l’importation d’un objet que nous souhaitons « nationaliser », doit payer par ses taxes le développement des structures nécessaire à sa production locale.

Et malheureusement cela prend du temps, et nécessite des investissements qu’il serait déraisonnable de confier au privé.

Si je devais prendre une image, je dirais que le robinet doit être immédiatement constitué de taxes et quotas, et ce robinet, totalement ouvert à l’origine, se refermera partiellement et lentement.

Refermer le robinet entièrement n’est surtout pas un objectif, sinon un slogan d’agitation politique droitière.

Alors, cela vous donne des idées dans le domaine qui vous intéresse ?

 

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