Demi-Journée du citoyen

1 – Une demi-journée hebdomadaire de citoyenneté : sinon comment être démocrate ?

2 – L’exercice de la citoyenneté demande du temps : instituons cela

La démocratie suppose qu’à peu près tout le monde suis à peu près toute les questions qui concernent l’exercice de notre démocratie.

Sinon comment se former un avis qui servira à répondre à un référendum ? Sinon comment participer à la vie de l’entreprise ?

Jusqu’à présent, les travailleurs-yeuses étaient convoqués pour trimer. Point barre. Le patron se gardait son temps pour prendre toutes les décisions.

Il lui est facile d’arguer sur l’incompétence en gestion d’entreprise des personnels qu’il a vissé à leur machine.

Instituons, sur le lieu de travail, pendant la journée, en semaine, une demi-journée citoyenne.

3 – Que faire de cette demi-journée ?

N’importe quoi sauf produire !

Formation, auto-formation, DIF, CIF,  et une éponge, merci.

Information croisée des services, afin de permettre à chacun d’exprimer si nécessaire ses réserves ou ses encouragements par rapport à telle ou telle décision.

Commission permanente de gestion de l’entreprise : les encadrants sont tenus d’informer toute l’entreprise de leurs intentions et de leurs résultats.

Cette après midi, avec présence obligatoire au même titre que les activités de production, est le moment privilégié de discutions politiques.

Au sens étymologique : nous prétendons à la démocratie, nous prévoyons donc le cadre pratique pour l’exercer.

Aujourd’hui nous avons une petite caste de dirigeants politiques qui fait tout dans son coin, avec des motivations obscures.

Si nous parlons de démocratie, donc de régime piloté par tous ses membres, encore faudrait-il que les susdit membres aient quelques compétences et l’occasion d’exercer ce pouvoir.

4 – Conséquences

Cette demi-journée réserve du temps pour penser. Du temps pour penser pour tous. Et obligatoire en plus !

C’est un moment qui n’est pas réservé à l’entreprise, mais aussi au conseil municipal, départemental, régional et national. Mettons le jeudi après midi : pas avant le week-end, ni en rentrant de WE.

Ce jour là, certains peuvent se présenter pour être tirés au sort dans une assemblée qui les intéresse, peuvent aller présenter des travaux à une assemblée, déposer ou plaider une requête.

Seul les services publiques restent ouverts : service d’urgences, assemblée et services connexes. Pas de magasins ouvert, transports réduits.

Cette demi-journée là ne sert pas à aller à la pêche.

Des assemblées communales annexes aux assemblées exécutives ou législatives permettent de rassembler les citoyens qui ne sont pas en entreprise : travailleurs indépendants, commerçants, citoyens au foyer, retraités, étudiant(e)s.

5 – Enlisement

Non, là, il n’y en a pas

6 – Localisation des points durs

Pas vraiment de point dur.

Instituons le Jeudi aprèm de la Démocratie.

C’est donc juste un problème d’organisation dans les entreprises. Aujourd’hui, avec la toute-puissance des actionnaires, les seules idées qui plaisent sont celle qui améliorent le rendement et baissent les coûts.

Mais si la toute-puissance de l’actionnariat est détruite alors ce sont juste des détails d’organisations.

Au fait : le jeudi après midi, c’est aussi l’après-midi d’éducation civique. Les écoliers/collégiens/lycéens/étudiants doivent apprendre à utiliser et à protéger les institutions démocratiques.

Par exemple, il me semble essentiel de recevoir des cours d’éloquence, de savoir s’exprimer en public. La base en démocratie.

Comment puis-je être un citoyen si je ne connais pas mes institutions, ne sais pas m’en servir et de toute façon je fait dans mon froc de trac si on me pousse sur une estrade ?

7 – Solution(s) envisagée(s)

Pouf ! on a qu’à dire qu’on le fait, et c’est fait.

Vous, chers concitoyens-hyènes, avez juste à réfléchir à votre place dans le dispositif : comment on s’organise ?

Comment une telle rupture peut-elle s’organiser avec des industries qui produisent en continu ?

Certe on peut arrêter une chaine de montage, mais c’est plus difficile pour une coulée de fonte ou pour une distillation de pétrole.

En attendant, la réponse ne peut pas être négative ! Si il faut augmenter les effectifs, ce n’est pas un problème. On a 5,5 millions de volontaires !

 

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