Euro, quand tu nous tiens….

1 – Comment appelle-t-on une chose mauvaise dont on ne peut plus se passer ?

Pour le drogué de base, il existe au moins un moment où c’est très bon !

2 – L’Euro nous tuera.

L’euro n’a jamais été bon pour le peuple. Dès le départ, il est un outil technique pour assoir définitivement le libéralisme économique.

Comme bien souvent, nous avons chopé cette maladie alors que nous ne l’avions pas. C’est bête de dire ça, mais les gros niqueurs mondains des époques noblement ou bourgeoisement libertines se seraient probablement protégés s’ils avaient su pour la syphilis.

Les quinquas d’aujourd’hui ont cru à la fable des constructeurs de l’Europe. J’le sais, j’y étais.

L’euro, avec son cortège de règles, règlements et lois restrictives, menotte dans le dos notre système politique, en procédant à l’ablation sans anesthésie de la plus grande part de son pouvoir législatif.

L’euro, dont la location a été abusivement privatisée, est un outil privé, dans les états ne peuvent rien faire, sinon subir.

3 – L’Euro est une arnaque

L’Euro est une création allemande (mais pas que), fruit des cogitations d’une intelligentsia financière performante et égoïste. De vieux retraités riches allemands ont tout décidé en fonction de leurs intérêts exclusifs.

Pas de hausse des prix qui compromet les profits de la rente, pénurie organisée de monnaie au sein des états, au profits des investisseurs privés.

La location de notre monnaie nous coûte 50 000 000 000 d’euros par an. Pas perdus pour tout le monde.

Le taux de change est abusivement poussé vers la haut par des rentiers qui souhaitent surévaluer leurs avoirs en Euro pour les convertir avantageusement en dollars pour jouer à l’aise au Casino de la Finance.

Un euro fort les protège un peu des avancées réciproques des financiers venant d’autre monnaies.

4 – Conséquences

Les économies européennes payent cher une monnaie surévaluée par sottise.

Tous les approvisionnements payés en dollar sont plutôt avantageux, mais nos exportations sont plombées.

Là encore, les gens qui produisent autre chose que de la paperasse, comme des outils, des machines, des avions ou des pommes se prennent des claques.

L’Euro est un cilice pour les peuples européens soumis au diktat des banques de Francfort qui font la pluie et le beau temps à la BCE.

5 – Enlisement

Toucher à l’Euro, c’est donc forcément quitter l’euro. Donc l’Europe.

Nos dominants financiers, industriels et commerciaux tant que médiatiques trouvent tous l’Europe formidable. Car le plus souvent ils y trouvent leur compte.

Des cerveaux lavés, relavés et re-relavés aux chansonnettes libérales, agitant facilement le spectre de la guerre (ça marche toujours !), vous obligent à vous taire.

Les seules idées qui tournent dans les têtes, les seuls mots qui sont utilisés sont comme des épitres religieuses, un coran encore plus intouchable.

L’euro, le libre-échange façon OMC, les frontières, la politique, tout est contenu dans un ensemble de sentences à vocabulaire limité, ressemblant étrangement à un dogme religieux.

Des plus victimes d’entre nous jusqu’au plus gros profiteurs, nous utilisons toujours les même mots, avons les mêmes préventions pour ne pas oser penser avec du neuf.

6 – Localisation des points durs

La sortie de l’euro est un sujet plein de pièges mais surtout de blocages mentaux.

Des blocages mentaux viennent empêcher la réflexion, comme la peur d’une inflation ou d’une dévaluation. Nous sommes gouvernés par la peur, car c’est le carburant primaire de la supercherie représentative.

Plus que du contenu, c’est une véritable désintoxication mentale qui doit être envisagée. Ne serait-ce que pour pouvoir définir un espace de discussions.

7 – Solution(s) envisagée(s)

Il y a 40 ans, notre société roulait sur son erre de reconstruction d’après-guerre. Il y avait tellement de travail, qu’on a fait venir des immigrés pour calmer les revendications des travailleurs français.

On a rien vu. Maintenant, nos amis bas du Front ressortent les techniques mérovingiennes pour résoudre la question. Foutons à l’eau les immigrés, préconisent-il.

Mais n’allons pas rechercher l’argent gagné sur leur dos par certains de nos électeurs tout aussi bas du Front.

On nous a privatisé la monnaie, contrat stupide entre un racketteur, le Marché, et l’État. Contrat qui stipule que nous paierons de vrais intérêts exorbitants contre quelques écritures comptables à deux balles.

On a dit oui. On casque depuis 1973.

On nous a vendu l’euro. On a dit oui, abrutis qu’on était. On s’est fait enfumer avec leurs envolées lyriques. On s’est débarrassé du même coup de l’obligation de penser la monnaie.

Alors je ne sais pas ce que vous allez penser. Mais pensez, bordel !

Au delà de certains de nos chercheurs qui nous on montré la folie de l’Euro, comme Jorion, Lordon, Laroutouroux, Sapir, Beruyier, Orléan, Holbeck et ceux que j’ai oubliés, d’autre mercenaires de l’argent, comme Jacques Attali, ou d’autre cerveaux comme Franz-Oliver-Twist Giesbert viennent au coin du feu nous expliquer que la mondialisation c’est le fun.

Que Mr Olbek ne s’offusque pas, j’ai décidé d’essayer toutes les orthographes possibles de son nom. Un genre de défi.

Nous pouvons envisager un retour au Franc. Pour en faire quoi ? C’est de cela que nous devons discuter. J’ai dit quelque part que la monnaie en circulation doit être exactement disponible en regards des salaires ou autre rétributions à payer à des gens qui bossent, ou sont au chômage ou à la retraite. Plus, cela crée de l’inflation, et moins cela crée du chômage. Ce qui suppose des mécanismes qui n’existent pas aujourd’hui.

Par ailleurs, la somme des salaires (en retirant l’épargne) doit être égale à la sommes des biens et services disponibles. Bon bref, c’est un vrai sujet. Pas plus compliqué qu’un autre. Il est juste horriblement nouveau !

Il est reproché (par les rentiers !) aux états maitres de leur monnaie de la fracasser dans des opérations lèche-bottes électorales. Inflation et autre. Sauf que l’inflation ne gène que les rentiers, dès lors que les salaires sont indexés sur le coût de la vie.

C’est surtout faire l’impasse sur l’essentiel : Comment des élus, rééligibles peuvent ils se voir confier le sort de la monnaie ?? C’est là que cela pêche. La solution démocratique consiste à faire gérer la monnaie par une représentation populaire tirée au sort (sinon nous n’aurons que des directeurs de banques dans cette représentation). Cette « Assemblée de la monnaie » reçoit une mission claire, déterminée par tous les français, pas plus les banquiers ou les rentiers que les autres.

C’est parce qu’il était possible à un homme politique de créer de la monnaie pour s’acheter des voix, que cela a eu lieu. Mais si le retour au Franc s’accompagne d’une véritable « constitution monétaire » démocratique, empêchant des intérêts particuliers de dévoyer la monnaie de son rôle, il n’y a plus de raison d’avoir peur.

Le retour au Franc pourrait bien n’être que provisoire : l’idée en soi de partager une monnaie n’est pas stupide, si elle s’appuie sur des structures économiques et fiscales strictement identiques. Même monnaie, même mécanismes budgétaires. C’est la base.

Quand on a dit même mécanismes budgétaires, cela veut donc dire fiscalité et régimes sociaux identiques. Ce qui est impossible avec des « rendements », des « productivités » trop différentes. J’espère que le raccourci ne vous trouble pas trop, mais en faisant le lien maillons par maillons, on arrive là.

Évitons donc le premier piège qui nous décrirait comme des égoïstes aveugles. Une monnaie commune peut-être, mais pas celle-là. Comme les 27 autres vont se faire attendre, partons devant. Nous rejoindrons ceux qui veulent et qui partagerons nos projets.

Ce qui nous amène à prendre un petit cours sur la monnaie. J’en esquisse une ébauche dans ce chapitre du site. Les économistes « hétérodoxes » sont bien sûr plus compétents, et j’use volontiers de simplifications.

A force de se laisser pinailler sur des virgules, on n’avance pas.

Si vous pensez avoir une vision plus juste sur tel ou tel sujet, pondez donc votre version et proposez là, je la collerai à coté, voire à la place de la mienne !

J’attend.

 

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