Pourquoi une nouvelle constitution ?

1 – Plutôt que d’éponger la flotte, fermons le robinet : essayons la Démocratie

2 – Plutôt que de s’échiner sur les effets, attaquons la cause.

La machine économique et sociale est conduite par des intérêts exactement opposés au bien être des citoyens « normaux ».

Voltaire l’a tranquillement dit : « Un pays bien organisé est celui où le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourri par lui, et le gouverne ».

Nos institutions actuelles réalisent exclusivement cette société là. En nous empêchant d’avoir d’autre visions.

Ici, vous pouvez savoir pourquoi et comment, et ici aussi.

Nous sommes un pays en voie de déclassement. Nous sommes individuellement en voie de déclassement. Ce déclassement correspond aux coûts, à la charge de la rente.

La question n’est plus trop de savoir si le système va se casser la gueule.  La question est de savoir si nous serons prêts à ce moment là.

Et comme le « quand » nous échappe, nous devons commencer à nous préparer maintenant. Pas comme Total qui se prépare à la transition énergétique.

3 – Une constitution = des institutions.

Notre constitution est strictement encadrée par les traités européens, et ceux ci sont écrits par les financiers et les gros industriels.

Notre constitution a été écrite pour un président , par lui même. Il s’est accordé les pleins pouvoirs. Il est financé et choisi par les riches via leur pouvoirs de financements et de promotion médiatique, car ils ont le pognon et les télés.

Les institutions lui sont subordonnées. Le président est le chef du parti dominant. Les membres de son parti dépendent de lui pour leur avancement au sein du parti. Ils dépendent de lui pour obtenir, s’ils sont bien sages, une investiture pour être maire, député, conseiller général, député européen.

Toutes les institutions de notre régime sont soigneusement isolées des français qui ne peuvent que subir. A part l’élection truquée par les médias tous les cinq ans, nous n’avons aucun pouvoir de suggestion, d’opposition, ni de contrôle.

Notre constitution organise notre enfermement dans une cours de récré, où nous sommes manipulés sans aucun recours.

4 – En l’état de la constitution, il est juridiquement impossible de changer les choses.

La constitution donne tous les pouvoirs à des « représentants » qui sont nos députés/sénateurs. Ceux-ci sont intouchables et n’ont de comptes à rendre qu’au moment des élections. Et encore !

Si l’on prend en compte notre inculture politique crasse, et qu’on y ajoute une mémoire de poisson rouge, un rond-point ou une amnistie de PV suffisent à relancer la machine.

Nous élisons en jugeant en arrière, et en espérant vers l’avant. Notre capacité à juger en arrière, mais sur une courte période est facilement influencée.

Un otage libéré, un train qui se couche… et notre ingénue propension à faire confiance nous remet la tête sous l’eau. Et on y re-crois. Re-re-crois. Et on se fait re-re-.

Nous remettons tout nos droits à des gens qui ont le droit de ne pas le rendre. Si nous utilisons l’empathie, il devient très compréhensible que ceux qui reçoivent beaucoup et ont la main sur le robinet à bonheur, n’aient jamais envie de le fermer.

Jamais le président, les députés ni les sénateurs ne lèveront le petit doigt pour plus de 99% des français. Or, comme cela est bien écrit dans notre constitution, seul 3/5 du parlement peut changer la constitution, sous réserve d’un référendum. Or, le parlement, c’est majoritairement le parti du président. Qui est tout puissant : il nomme les commissions « indépendantes ».

Donc c’est cuit. La démocratie représentative est un abus de langage. Nous vivons une « oligarchie ».

Le mot est moche, mais il veut bien dire cela : une minorité dirige selon ses intérêts la majorité qui la ferme.

Notre Veme république est une dictature des marchés, des banques, des investisseurs. Leur politique nous étouffe : aucun des prédateurs au funeste banquet n’a le souci de laisser survivre la source de ses revenus. Les capitalistes se faisant aussi la guerre entre eux, leur seul horizon est le butin à prendre avant l’assemblée générale des actionnaires.

 

5 – Comment faire quand on est coincé ?

C’est « Acculés » qu’ils faudrait dire. Nous en sommes en fait une belle bande.

Juridiquement : c’est mort.

Culturellement : c’est pas encore mort.

Techniquement : Comment dire ….. Essayons quelques images…. Transformer des bac-3 en Bac, les bac-1 en Bac plus deux.

Pendant la retransmission des J.O..

Le lendemain de la découverte d’une femme, noire, musulmane, communiste, homosexuelle, déléguée syndicale, séropositive, divorcée, sans papier, élevant seule ses trois enfants après que le papa se soit fait la malle, morte dans les chiottes d’un évêque. Bon. C’était mal barré au départ pour elle dès le départ. L’actu d’abord !

Le système tient, notamment, parce que nous sommes tous hypnotisés par l’éternel « Panem et Circenses » : du pain et des jeux.

Le RSA et le foot. Enfin chacun les siens.

Le seul angle d’attaque qui reste, un seul espoir : l’éducation populaire. Former des citoyens, comme on forme des conducteurs de poids lourds. Une fois formés… tout est possible, voir, soyons fous, la démocratie.

6 – Localisation des points durs

La presse doit-être utilisée « write-only ». Elle défendra ses maitres jusqu’à la mort. Rien ne peut se faire avec elle. Évitons la.

Pour perpétuer une telle aberration sociale, les profiteurs du système ont l’avantage de leurs moyens financiers. Nous sommes tous élevés par notre entourage dans l’espoir de faire fortune. Un grand nombre de petits gagnants est parmi nous, ils plaideront indirectement la cause des grands gagnants. Si les grands gagnants sont intouchables, les petits doivent bénéficier de toute notre attention. La guerre civile n’étant pas une option, les volontaires pour le changement ont une mission, ici et maintenant : se former pour comprendre puis convertir ces petits gagnants. Petit à petit. Avec obstination. Les petits gagnants n’ont rien à perdre : il leur est demandé de ne pas faire obstacle à les résolution de nos vrais problèmes : 5,5 M de chômeurs, 250 Md € donnés tous les ans, cadeau, à des financiers ou des rentiers, fin de l’état social, la France devient un supermarché. Retraites massacrée….

Bref, nos petits investisseurs doivent trouver une sortie honorable, sans perdre la face.

Nous sommes, chacun de nous, le premier objectif. Rassembler suffisamment de connaissances, pour maitriser, chacun à sa mesure le processus constituant. Si nous ne faisons pas cet effort, n’importe quel spécialiste, quel orateur faisandé viendra éteindre nos espoirs avec des « évidences ».

Notre inculture, notamment historique,  est notre premier handicap.

Nous sommes tous des grosses feignasses geignardes : Au taptap du chef d’orchestre médiatique du moment, nous prenons notre souffle, pour geindre les revendications sociales les plus enfantines, voir contraires à nos intérêts primordiaux, soufflées par nos maitres et reprises complaisamment par nos boîtes à images.

Ah ça ! Quand il faut dénoncer, y’a du monde ! Quand il faut écrire la démocratie, y’a plus personne !

Nous sommes des culs-de-plombs.

Nos syndicats et nos partis n’ont objectivement pas su contrer une tendance vielle de 230 ans. Il faudra faire sans eux, dans le pire des cas. La plupart exciterons les petits investisseurs contre le projet. Un pouvoir à ne pas négliger.

Un changement ne peut-être « un petit peu ». L’euro et l’ouverture totale des échanges en tout genre doivent être remis à plat. Avec leur conséquences. Vous n’espériez quand même pas que les profiteurs d’aujourd’hui allaient vous concocter un système éducatif, puis un mode de vie menant à sa propre remise en cause, quand même !

Au contraire l’édifice est consolidé par un fin réseau de lois, de règlements, ordonnances de tous ordres : constitutionnel d’abord, puis légal. La cerise sur le gâteau, ce sont les connexions avec le système institutionnel européen. Cet édifice doit être « traité ».

Cette simple évocation, qui signifie la fin du règne absolu de l’argent, est terrifiante pour les tenants du manche : cela signifierai qu’ils ne l’auraient plus. Horrible.

Tout ceci tend à donner une tonalité dramatique.

7 – On va y arriver quand même !

La tonalité dramatique est un leurre répandu par les tenants du système. L’histoire a montré mille fois cette ficelle qui convient merveilleusement à des poissons rouges : agiter le risque parfaitement imaginaire du désordre, de l’insécurité, de la déchéance et si cela ne suffit pas, de la guerre. La télévision deviendra notre pire ennemie.

Si nous cessons d’invoquer la télé, pour reporter notre attention dirigée vers des conversations live en toute circonstances possibles, il est possible de créer un nouveau réseau solide.

L’énumération du chapitre précédent est déprimante. Sûrement, si nous maintenons les vieux réflexes de pensée, adaptés à la situation actuelle.

Tout comme les dominants nous ont injecté leur logiciel, nous devons nous donner les moyens de nous en passer : quelle qu’en soit la forme, ce sont les « lieux de rencontres intermédiaires » qu’ils nous faut faire renaître.

Osons ! Osons penser différemment.

Osons envisager le tirage au sort, osons le retour au franc, osons remettre nos frontières à l’endroit.

Mais avant toue chose, osons envisager un système politique qui permettra à chacun, puis aux citoyens d’inventer leur vie, au lieu de subir celle des winners.

 

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