Braquage des gains de productivité

1 – Les  gains de productivité sont intégralement captés pas les propriétaires improductifs

2 – Lorsque le gâteau grossit, le supplément alimente la propriété lucrative

Si une organisation quelconque est sous le régime de l’actionnaire, alors les gains de productivité sont inévitablement réservé à ceux ou celui qui ne travaillent pas. Au point donc que si des salariés sont virés à l’occasion du changement, c’est donc bien leur salaires, charges comprises, qui vient d’être récupéré par celui ou ceux qui ne travaillent pas.

Les gains de productivité alimentent directement le chômage.

3 – La compétitivité est l’ennemie du salarié

Les gains de productivité peuvent avoir de multiples origines.

Si j’accélère le moteur de la bande transporteuse qui fait défiler des machins en construction devant les ouvriers qui l’assemblent peu à peu, comme une chaîne automobile ou d’avion, ou de yaourt, j’augmente les cadences, donc la productivité à effectif constant.

Il suffit de fouetter les salariés, tant qu’ils n’en meurent pas. Je peux aussi surcharger de travail une standardiste en virant sa collègue. Je peux aussi faire un chantage à l’emploi pour obtenir plus d’heures travaillées. On n’a jamais vu une hausse des revenus des salariés en rapport. La compétitivité est donc synonyme de cadences accélérées ou de chômage ou d’installation de machines en lieu et place de salariés.

4 – Conséquences

Chômage ou cadences infernales ou dégradation des conditions de travail ou deux ou les trois à la fois.

5 – Et la mondialisation ?

Apparemment, la ‘mondialisation’, et gnagnagni et gnagnagna, il faut, on est obligés. Effectivement, on nous presse de faire cadeau des gains de productivité aux actionnaires, au nom de la compétitivité.

6 – L’enchaînement fatal

Comme d’habitude, nous subissons un empilement de stratégies perverses, dont on nous édulcore la présentation. La version officielle, c’est le rabâchage des obligations économiques. Ces obligations économiques sont la cause, alors qu’on nous les présente comme un effet.

C’est parce que la mondialisation a été construite, qu’il est maintenant nécessaire de se serrer la ceinture, quand une hausse de productivité devrait la desserrer. Cette mondialisation, course à l’échalote de l’humanité toute entière, sauf quelques financiers, n’est pas inéluctable.

Évidement, si vous demandez à un financier, un journaliste possédé par un financier, ou à un homme politique, par définition possédé par un financier pour sa campagne, la mondialisation et les gains de productivité sont effectivement nécessaires à son bonheur.

Mais nous sommes pourtant 100 fois plus nombreux à en souffrir. Pourquoi 1% décide contre les intérêts de 99% ? Parce que notre constitution nous y oblige : elle même obligée par les traités européens. Eux même inspirés et verrouillés par les possédants. Ceux-là même qui ramassent tout bénef les gains de productivité.

Il ne restait qu’à les susciter, ces fameux gains de productivité. Ça sert exactement à ça la mondialisation.

 7 – Sacrifices inévitables

Malheureusement, le treillis d’obligations a été tellement resserré, comme un castor renforce son barrage, ou un oiseau consolide son nid, qu’il est nécessaire de prendre une série de mesures qui s’enchaînent les unes aux autres.

D’abord, nous subissons la libre circulation des capitaux, initiée par Bérégovoy vers 1983, puis l’ouverture des marchés à tout vents de financiers. Si ça continue, il faudra que ça cesse !

Nous devons maintenant quémander du travail à des financiers tout à leurs aise pour nous mettre en concurrence, les pays les uns contre les autres.

D’ailleurs, pour améliorer leur avantage, ils font rentrer nos concurrents dans l’union. Gavage immédiat et promesse de gains de productivité chez nous.

Mais bon sang, si des gens, ailleurs, loin prennent leur pied en fabricant des machins moins chers, cela ne doit pas avoir chez nous comme conséquence automatique de mettre la pression sur les salariés, de baisser les salaires et de créer du chômage.

D’abord il est improbable que cette soif de produire ne soit pas induite par la menace de licenciement, ou de délocalisation ou alors de vague espoirs d’une vie meilleure, mais cher payée.

Peu importe, nous n’en voulons pas.

Je plaisantais pour les sacrifices : je pensais à nos pauvres rentiers.

Donc :

  • Contrôle démocratique des mouvements de capitaux, avec interdiction par défaut. Autant à l’entrée qu’à la sortie.
  • Sortie de l’union européenne en l’état
  • Retour du Franc par conséquence de l’abandon des traités de libre échange.
  • Sortie de l’OCDE, ça ne mange pas de pain. C’est juste une officine de lavage de cerveaux pour nos dirigeants et nos journalistes.
  • Sortie de l’OMC
  • Définition d’une politique monétaire, quitte à la partager avec d’autre pays suivants les mêmes règles monétaires, fiscales et salariales.

Quand vous rencontrez quelqu’un qui est contre tout ça, demandez vous donc pourquoi il est contre, avant de rentrer dans une conversation de mauvaise foi.

 

 

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