Bien embêté avec les « Nuits Debouts »

Ma contribution sera lointaine.Bon.

Les Nuits Debouts font le buzz, j’en suis ravi. Dites à un détracteur qu’elles seront parfaites quand il les joindra.

J’ai l’idée d’un système, qui peut prendre d’une certaine manière le relais de toutes les questions posées. Afin d’en garder trace, et de continuer  par des mises au propres de réponses écrites. Ces écrits sont la seule chance d’une évolution. C’est ce qui reste face à l’adversité oppressive.

Sinon, il ne reste que des souvenirs émus de discussions, mais aucune production ‘juridique’ pour mettre en œuvre les belles idées.

Certains s’organisent pour la production, c’est exemplaire : par exemple les activités de Mr Laurut. Avec son groupe, ils ont ‘produit’ ça :  Programme_global.pdf, qui est exemplaire au plan de la production intellectuelle. Mais vous irez voir la suite sur leur site…

Je reprend : quelques dizaines de gens soulèvent une question, débattent à ce propos. Différentes théories, des témoignages s’affrontent (par la parole policée). Visiblement, c’est plutôt souvent organisé, je ne suis pas en train de donner des conseils. Le plus difficile, c’est l’enchaînement entre les enfants créatifs qui discutent, et la production PAR DES ADULTES (les mêmes qui prennent leur casquette sérieuse) de textes montrés à tous. Un point central me semble indispensable, avec une ergonomie ultra simple pour son utilisation quotidienne.Pensez plus à un distributeur de biftons, qu’au site de pôle emploi.

Pour donner contribuer à ce projet de démocratie, il existe un système déjà élaboré, auquel il manque une interface utilisable par n’importe qui. Un site web à créer, avec des fonctionnalités que j’ai developpées ici.

Je parle bien d’un site pour collecter à égale valeur des propositions, les présenter, permettre certaines interactions avec le public, mais pas trop, et enfin donner l’occasion de voter selon la méthode de Schulze, une version améliorée de celle de Condorcet. Allez voir le PDF.

J’ai du mal à expliquer en rendant le truc sexy. Ce chose est gouverné par des principes. Décrire le détail de son fonctionnement c’est dire « comment ». C’est idiot de ne pas vous dire d’abord « pourquoi ».

Pourquoi l’Agora ?

Ne vous braquez pas sur le rapt odieux du vocable. C’est l’endroit où on reçoit les explications des rédacteurs des projets de loi, éventuellement- et surtout possiblement – DES projets de lois concurrents sur un même sujet.

Il n’est pas une de ces idées, de ces sujets qui ne débouchent sur un article de loi, un article de la constitution, un règlement, une abrogation. Nous souffrons des lois écrites par d’autres pour d’autres, nous voulons donc tous .. écrire nos lois. C’est bordé.

Mais où (dit Wanda, la triploïde) ? Jacter au bistrot, ah ça y’a du monde, mais ensuite ? Ensuite, les ‘adultes’ récupèrent la production des ‘enfants’ pour la rédiger, la polir. Vous avez compris que les enfants et les adultes sont les même personnes :  enfants ensemble pour débattre à Répu, ou au bistrot, où vous voulez, fessebouk, forums, sites, puis adultes ensemble pour rendre les jacasseries effectives, et pas seulement des glapissements militants. Mais adulte où ?

L’Agora de Vuncf.org est un système ‘public’, pour donner un lieu de collaboration, de rédactions ADULTES, éventuellement concurrentes avec passion, mais toujours avec discipline et égalité de moyens. Le processus est simple : la rédaction d’une « Question » initie un concours de réponses, qui se conclue éventuellement par un vote. Un vote techniquement sans grand rapport avec nos votes de la constitution française actuelle.

On pose la question, et on met « sa » réponse.

Il faut se lancer, la rédac de la question n’est pas parfaite, mais on a un peu de temps. En attendant, les différentes opinions se sont reconnues, regroupées. Vous vouliez du lien social ? Y’a pas plus pur. Les ‘associés’ déposent leurs réponses. Pendant un temps donné au départ, disons un mois, les discoureurs rameutent pour collecter de « l’intérêt pour la question ».  Si tout le monde s’en fout, la question disparaît. « Avoir de l’intérêt » ne signifie pas que l’on aime les réponses. Juste que la question n’est pas conne. C’est auto-nettoyant. Idem pour les réponses : celles qui n’ont aucun intérêt n’iront pas à la compète finale du vote. En gros, une réponse, c’est un court texte d’une page. Mais cette réponse est assortie de liens choisis par les rédacteurs de la réponse. Ils vous donnent ainsi des « trucs » à lire, à visionner pour vous permettre de comprendre leur proposition.

Moi j’aimerais voir fleurir tous les soirs les nouvelles questions et les réponses des « Nuits Debouts ». Dans ce cas précis, on raccourcit les délais, mais ne vous focalisez pas sur un chiffre. Trois mois ou 3 heures, c’est un réglage à choisir.

A partir de là, deux choses : je regarde tous les soir les opinions s’affiner. Pendant mettons trois mois, les « équipes » qui développent un point de vue, animent leur page facebook, leur forum, leur blog, c’est leur affaire : ça jacasse ailleurs ! Spartiate était l’Agora Athénienne, c’est un comble !  Mise en page simplissime, le recours aux artifices des publicitaires est prohibé. Le peuple peut au mieux vous ignorer, mais il peut aussi, sur l’Agora, vous jeter dehors.. en ne vous manifestant juste aucun intérêt !

Les équipes ne s’adressent pas la parole dans leur texte. Chacun étale sa recette, vante ses arguments, mais sa contribution ne peut pas se résumer à casser du sucre sur le dos de qui que ce soit. Chaque témoignage ne rentre dans aucun débat : il est la déposition devant le jugement du peuple qui va peut-être avoir à se prononcer. On appelle des spécialistes à contribution, mais uniquement pour étoffer le propos.

Les électeurs inscrits sur le site indiquaient au début si la question leur plaisait : il vont également dire quelles sont les réponses qu’ils trouvent sérieuses  : cela ne signifie pas « je vote pour eux », cela signifie : « Ce ne sont pas des guignolos ». Ceux qui n’auront pas « d’intérêts » (un pourcentage -réglable- de ceux qui ont dit être intéressés par la question et par leur réponse), n’iront pas au vote. Auto-netoyant pour les réponses fantaisistes ou hors sujet.

Bon, mais en attendant, j’aurai bien une remarque ou une suggestion. Attention, c’est une cartouche unique pour la réponse. Ne pas la cramer avec une grosse connerie. Je fais ma petite rédac, et je dépose ma suggestion.  » Là vous dites que … mais si vous pensez à … alors faire … serait plus prudent-efficace-utile… » . Les rédacteurs de la réponse ne sont même pas obligés de répondre.

Mais tout le petit monde des citoyens autour, visiteurs silencieux, mais votants, se tient au courant, sur les sujets qui l’intéressent. Ils reçoivent des alertes posées par un click sur une question ou une réponse. Quand ils voient passer la suggestion, les citoyens (qui manifestent ainsi implicitement, s’il ne l’ont pas déjà fait explicitement, leur intérêt pour la question et la réponse), peuvent simplement dire : « Je veux que vous suiviez cette suggestion( sinon voterais pas pour vous) », « J’aimerais bien », « j’aimerais pas », « je déteste : je vote plus pour vous ». Les rédacteurs voient les compteurs sous la suggestion. Ils en font ce qu’ils veulent.

J’arrête là : avec ce lien, vous pouvez avoir toute la saga.  Il y a plusieurs projets, qui veulent tous ressembler à facebook, ou à des tableaux de bord de boeing, jamais qui suivent une voie simple vers un but unique : permettre la maturation public du moindre sujet politique. Et c’est pas rien. Ce machin là, je veux le faire, mais c’est un peu lourd pour mes petits bras. C’est con, parce que je pourrais, sinon.

Je vous laisse méditer là-dessus.

PS : pour la référence à l’enfant créatif mais fouillis, et à l’adulte ‘sérieux’, je vous renvoi à des recherche sur ‘analyse transactionnelle’ ou ‘Eric Berne’

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