Passage à l’action.

Passage à l’acte, procrastination et crêpe au beurre.

Procrastination : tendance à toujours se trouver de bonnes raisons de remettre un truc pénible à plus tard.

Prenons un sujet au hasard dans ce fleuve de dénonciation qu’est facebook (fcb) : un récent partage via Chouard sur la création monétaire, une conférence d’une heure cinquante-sept.  « OK. Je m’en occupe personnellement ! » Régurgitez ça pendant un diner, et vous êtes plus jamais réinvité. Cash.

Alors on verra demain. J’envoie un lien à mes abonnés déjà d’accords, qui ne remarqueront pas forcément mon message perdu au milieu du flot,  j’attaque le public demain. Demain, demain, demain……

Mettons 15% de la population qui peut attraper le virus de la démocratie. C’est déjà énorme et il faut encore convaincre 36% de la population pour passer un référendum. Il faut expliquer aux gens. Les gens, vous savez, ces trucs qui bougent, et sont pétris de désirs le plus souvent paralysants….

Comment passer à l’acte ?

Théorie :

La peur de rater un truc important sur Internet est un poison de l’action. C’est CNN ! Les idées fusent, et fuient aussitôt. FCB est la chasse d’eau des idées, et nous, serviles esclaves de la bonne cause, nous regarnissons le récipient  qui se vide toujours exactement à la vitesse avec laquelle nous tentons de le remplir. Les poissons rouges, vous dites si je vous énerve.

Pour passer à l’acte, on gèle un sujet. On le limite. On cesse la quête de l’argument suprême sur Internet. On renonce à être à jour. L’ambition doit rester modeste, car vous aurez 90 secondes pour attirer l’attention, et cinq minutes de suspense insoutenable pour ferrer le citoyen. On prend un sujet avec lequel on est personnellement familier, on attrape quelques potes (le plus dur !) et on prépare un sketch pour jouer dans la rue,dans une fête quelconque, au troquet…Costume, tract..comme vous le sentez.

Ensuite, on recherche la formulation la plus courte, et comme on s’est préalablement intéressé aux désirs maîtres (voir les Dans Ta Face sur le sujet), on approche le sujet par sa relation personnelle au désir maitre associé.

Rappel des désirs maîtres : ne pas mourir (propre et figuré), pécho des gonze(sse)s, gagner plein de thunes sans rien faire, faire un héritage aux gosses, hériter soi-même, que rien ne change, ne pas se faire voler ni agresser, jouir, jouer, rigoler.

Tout l’édifice mental de vos interlocuteurs est coulé sur cette armature.  Quand vous partagerez vos idées, vous saurez d’où vient la réaction. Vous aurez à cœur de compenser tout dommage. Vous prévoyez de minimiser les rentes ? Prévoyez de bonnes retraites, bien garanties ! Vous prévoyez un financement de l’économie par la cotisation et la tva ? Faites un inventaire soigneux des avantages en matière de simplification administrative, et des transferts de charges au bénéfice de l’entreprise. Identifier précisément la peur, qui est en creux du désir menacé par votre discours, c’est connaître exactement ce que veut notre citoyen, en échange de son adhésion.

Parlez des avantages ! Des retours positifs….Que ceux qui ont fait le stage « gestion des conflits » expliquent aux autres !

Bref, après avoir participé à un grand concert d’indignations, de dénonciations flippantes, de conférences théoriques, passer à l’acte est ardu. Autant nos jacasseries, nos humeurs trouvent des trous sans fond informatiques pour se déverser, autant Internet, l’atomisation et l’individualisation empêchent 5 personnes de se retrouver pour travailler sur une action politique et de la couler dans le bronze.

Pratique :

Un système technique existe, c’est l’Agora de ce site, vous irez voir. Ce n’est qu’un moyen pour accompagner la création d’idées ‘concurrentes’, de façon publique, et de proposer un mode de sélection de la meilleure réponse.

On regarde, on fait des suggestions, on s’empare soit même de la question et on commence une nouvelle réponse, c’est comme une gestion de projets intellectuels, publique et très démocratique quand on lui demande son avis.

Vous y apprendrez que des modes de scrutin radicalement différents permettent de traduire sincèrement la volonté générale. Le mots élection, scrutin, référendum ont un goût nouveau.

Rien n’empêche à une seule personne de soutenir sa réponse, mais elle sera, croyons nous, le plus souvent issue de petits groupes de ‘pilotes’ : 2 à 10 probablement. En tout cas structurellement « d’initiative populaire », dans l’Agora, le simple désintérêt que suscite les questions et/ou réponses bébêtes, juvéniles, immatures, agressives ou haineuses disqualifie un processus. Si une bande de givrés veut écrire des projets fous ou dangereux, ou les deux, ce sera une nouvelle occasion de rappeler aux publics qui s’approchent pour nous écouter, qu’il ne faut pas se laisser distraire.

Avec un tel outil, plus une conf vidéo pour réunir facilement l’équipe, vous vous lancez.

Mais avant de s’y jeter, il faut vous projeter dans un rôle, comme ça, chez vous. L’Agora n’est pas là pour héberger n’importe quel genre de cogitation : le site de VUNCF.ORG veut organiser une action précise, et n’est pas utilisable pour n’importe quoi. Mais en regardant le manuel de l’Agora, cela pourrait vous donner des idées. A priori notre proposition ‘logistique’ ne préfère aucune question, ni aucune réponse, tant qu’elles font avancer la venue d’une nouvelle constitution démocratique.

Non pas en tant que totem, mais en tant que résultante d’une demande exprimée. Attaquons nous aux repas de famille !

Vous trouverez les détails de notre objectif dans notre rubrique « mode d’emploi ».

Bref, notre site propose l’Agora, faut se taper le PDF, s’y promener mais si quelqu’un a mieux à proposer, alors  oui, vite, qu’on règle ce détail.

Merci de votre attention.

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